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La Introduction historique aux institutions de la Belgique

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Par   •  16 Décembre 2012  •  10 154 Mots (41 Pages)  •  965 Vues

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Introduction historique

aux institutions de la Belgique

Professeur : Jean-Marie Cauchies

Introduction.

Aperçu historiographique. On s’est penché sur l’histoire de la Belgique qu'à partir de l’époque française, c’est-à-dire à peu près deux siècles, lorsque la Belgique commence à prendre corps. Avant on se contentait d’écrire sur les différentes provinces (Brabant, Flandre,…). Il faut remonter jusqu’aux Romains et resituer les choses dans la longue durée.

Beaucoup d’histoire de Belgique sont marquées de déterminisme, de patriotisme après la Révolution. On est dans le mouvement du romantisme. Mouvement qui se combine bien avec la pensée nationaliste.

l’histoire de la Belgique est une sorte d’histoire de l’Occident en plus ptit . L’histoire belge est pénétrée par les influences venant de l’Est, du Sud, et de l’Angleterre (point de vue économique)

De grandes disparités culturelles existaient, dues aux deux grandes ethnies caractérisée par leurs langues respectives. Les intérêts des belges n’ont pas toujours été les mêmes. La grande difficulté est que la principauté de Liège ést difficile à intégrer.

Après la Seconde Guerre Mondiale, il fallait souligner la cohésion. C’est pourquoi on assista au succès d’une idée pirénienne de l’histoire belge.

On assiste à la structuration politique et idéologique du Mouvement Flamand. Après la guerre, on assiste à l’exaltation de la Belgique.

Dans les années 50, une nouvelle option apparaît : c’est l’approche historiographique prenant en compte la Belgique et les Pays-Bas d’aujourd’hui (zone formant les Anciens Pays-Bas). Cette approche est appelée Grandnéerlandaise. Entre 1949 et 1958, les 12 volumes de l’Algemene geschiendenis der Nerderlanden sont donc publiés. Des historiens francophones y ont aussi participé. Cette édition sera refondue, réécrite entre 1977 et 1983, des illustrations y seront apportées. Cette œuvre met l’accent sur les nouveaux acquis de la recherche. Elle est moins événementielle.

Le processus de fédéralisation commençant en 1970, l’historiographie s’en trouve modifiée. Des ouvrages centrés sur la Flandre, la Wallonie (et Bruxelles) commence à apparaître. Pour la Wallonie ceci est neuf : en 1973, donc 37 ans après la Flandre, une Histoire de Wallonie de 500 pages sort. C’est le premier travail global digne de ce nom. Ses intentions se veulent scientifiques, il s’agit, comme autrefois Pirenne, trouver les intérêts communs. La Wallonie est appelée aussi province romane belge. Cette histoire fut suivie par ,entre 1977 et 1981, La Wallonie, le pays et les hommes en 6 volumes. Cet ouvrage a l’ambition d’être une encyclopédie de la Wallonie. Il ne concerne pas seulement l’histoire ( le 1er volume concerne la période des origines à 1830 et le second la période de 1830 à 1970).

La Flandre aussi produit : à la fin des années 50 : Flandria Nostra, qui est une encyclopédie de la Flandre et pas une synthèse d’histoire avec les précédentes. Entre 1972 et 1976, le 15 volumes, dont 3 consacrés à l’histoire, de Twintig eeuwen Vlaanderen paraissent. Finalement dans les années 80 une Histoire de la Flandre des origines à nos jours paraît en français et en néerlandais. Elle intègre Bruxelles. Elle n’est pas très développée mais c’est une bonne initiative.

L’approche de l’histoire de Belgique a toujours été conditionnée par l’esprit du temps.

a. Le nom de ‘Belgique’.

Considérons le nom de Belgique. Vers 1900 : un historien de Liège, Godefroid KURTH nous dit : « Belges, avec les grecs c’est le plus ancien nom de peuple que l’on retrouve dans l’histoire ». Mais les belges ne se sont pas toujours appelés comme çà. C’est un mot à éclipse.

Le premier illustre nom à l’avoir employer est Jules César : « de tous les peuples de la Gaule, les belges sont les plus braves ». Il voulait dire les plus sauvages, les plus violents. A cet instant ce mot ne désigne pas le territoire. Il faut attendre l’administration des provinces romaines avec la Gallia (s’étendant du Rhin jusqu’à la Méditerranée). Après elle fut subdivisée. La Gallia Belgica fit son apparition. Belgica est utilisé comme adjectif dans le vocabulaire administratif romain.

Le terme tombe en désuétude à la chute de l’Empire Romain. Il faut attendre le Xe siècle pour le voir réapparaître, 5 à 6 siècles plus tard. Après Charlemagne, la féodalité s’installe. Belgica désigne assez vaguement la zone entre l’Escaut et le Rhin : la Lotharingie. Ce sont des intellectuels qui parle de Belgica, les gens d’Eglise car leur approche terminologique est proche de celle de Rome par l’utilisation du latin. C’est une réminiscence vague.

Au XVe et XVIe siècles, les différents territoires sont sous une même autorité. On cherche des dénominateurs communs aux principautés. On se souvient de Belgica grâce aux humanistes. Le terme reste utilisé par un petit nombre. Un autre terme apparaît : Belgium, Belgia. Cette réapparition est due à un besoin.

Un pas décisif est franchi au XVIIe et XVIIIe siècles. Le mot Belgique redevient alors un terme administratif. Nous sommes à l’époque sous domination autrichienne. Ceux parlent de « nos provinces Belgique ». Cela reste’ un adjectif pour qualifier des hommes et des terres. Lors de l’annexion française le terme belge devient courant pour désigner les habitants de ces régions. En 1830, le mot Belgique devient un substantif. Le mot belge devient, lui, un qualificatif.

Première partie : Des origines romaines au rassemblement territorial.

1ère section – Les fondements géopolitiques.

Chapitre 1 – La Belgique romaine

A. Organisation administrative.

En 57 A.C.N., le général Jules César intervient en Gaule à la demande de tribus de la région de la Champagne (Reims) pour les défendre des assauts de peuplades germaniques. Il conquiert donc le nord de la Gaule. Ce qui se révèle assez difficile, plusieurs années seront nécessaires. Contrairement à ce que certains dire par la suite il n’y eut pas de génocide.

Les romains

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