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Le Capital Humain

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Par   •  22 Avril 2012  •  2 849 Mots (12 Pages)  •  1 391 Vues

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LE CAPITAL HUMAIN

Est-il légitime que les ménages contribuent de manière croissante au financement des études de leurs enfants ?

L'investissement dans l’éducation est aujourd'hui l'un des grands thèmes de la politique publique dans tous les pays. Il semble pouvoir apporter des solutions à plusieurs problèmes auxquels les décideurs politiques ont été confrontés au cours des dernières décennies, à savoir le ralentissement de la croissance économique dans la plupart des pays occidentaux depuis 1973, la montée du chômage et la stagnation des revenus.

Mais pourquoi parler d’investissement lorsque l’on parle d’éducation ? Qui en tire profit ? Et surtout qui doit y investir ?

La première partie de cet exposé va alors tenter de définir économiquement l’éducation, définition liée à la théorie du capital humain. Dans la seconde section, nous tenterons de dégager les avantages économiques que tirent les différents agents de l’éducation, expliquant ainsi l’intérêt des économistes pour cette notion. Enfin, et c’est la question la plus débattue, nous tenterons de distinguer les investisseurs, qu’ils soient publiques ou privés.

I. L’investissement dans l’éducation basé sur le principe de capital humain

1) Qu’est-ce que le capital humain ?

De nombreux économistes se sont intéressés à ce que l’on pourrait rattacher à la théorie du Capital humain.

Cependant, c‘est l’économiste Theodore William Schultz (1902-1998) qui a théorisé le concept dans son œuvre The Economic Value of Education. Mais, plus encore que Schultz, c’est Gary Stanley Becker (1930-), économiste américain qui a popularisé le concept.

Par capital humain, on désigne l’ensemble des ressources productives imputé à une personne. On considère alors que le capital humain est formé de trois éléments : les compétences, les expériences et les savoirs qui, ensemble, déterminent une certaine aptitude de l’individu à travailler.

La théorie du capital humain fonctionne par analogie à celle du capital financier ou physique.

De même que le capital physique, le capital humain peut s’acquérir (par l’éducation), se préserver et se développer (par un entretien à travers des formations continues et/ou l’attention portée à la santé de l’individu). Il doit pouvoir également produire un bénéfice (les revenus perçus lors de la mise à disposition des compétences).

Il apparaît ainsi comme un investissement qui a une incidence sur les revenus futurs.

En effet, la notion de capital implique l’idée d’un stock qui peut s’user ou être accumulé.

C’est donc un choix personnel que d’investir dans le capital humain.

Le concept de Capital humain amène donc une idée d’investissement similaire à l’épargne ; quels en sont alors les coûts et comment est-il financé ?

2) La notion d’investissement

L’investissement en capital humain consiste donc en l’ensemble des dépenses effectuées dans ce sens. Comme tout investissement, il s’évalue par la différence entre des dépenses initiales qui sont de deux types :

- coût des dépenses d’éducation (frais de scolarité) et les dépenses afférentes (achat de livres…),

- le cout d’opportunité, c’est-à-dire le salaire qu’il recevrait s’il était entré dans la vie active

et ses revenus futurs actualisés.

L’individu fait donc un arbitrage entre travailler et suivre une formation qui lui permettra de percevoir des revenus futurs plus élevés qu’aujourd’hui.

Face à ces coûts, on constate que la formation de ce capital humain possède des avantages.

Le premier bénéfice de l’éducation est le bénéfice psychologique ou autrement dit l’amour de la connaissance.

Le second bénéfice est le bénéfice social, dans le sens ou l’éducation intègre à un groupe et fait participer l’individu à la société formant un « peuple instruit et discipliné » partageant les mêmes valeurs selon la détermination de Smith, philosophe et économiste écossais (1723-1790).

Enfin et surtout, l’éducation représente un avantage économique, tant sur le point particulier que collectif.

Parler d'investissement à propos de l'éducation, c'est analyser les effets de celle-ci sur l'économie. On peut donc se poser la question de la rentabilité de cet investissement aussi bien pour l’individu que pour la société. On parle pour cela d’économie de l’éducation.

II. La finalité économique de l’éducation

L'économie de l'éducation est une branche de l'économie qui traite de l'influence de l'éducation sur le développement économique des pays.

La plupart des études économiques montre qu’il existait une relation directe entre l’éducation et le développement économique:

• au niveau individuel

• au niveau collectif

Ces effets se vérifient à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement, où les rendements de l'éducation sont encore plus importants.

1) Particulier

D’après la théorie du capital humain, l’éducation ne peut qu’élever la productivité : les connaissances que l’individu a accumulées lui permettent de produire plus ou mieux avec la même quantité de travail (ou une quantité inférieure) que s’il n’avait pas eu ces connaissances.

Or dans les entreprises, les agents économiques sont rémunérés en fonction de leur productivité.

Si l’individu est plus productif, son salaire sera donc plus important.

Si le lien entre productivité et salaire peut être contesté, on constate néanmoins que les individus éduqués disposent le plus souvent des emplois les mieux rémunérés. Il y a donc un lien certain entre le niveau d’éducation et le salaire.

De même, on constate que, en moyenne, plus les études sont longues,

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