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Analyse Des Interactions entre les constructeurs automobiles PSA Peugeot Citroën et General Motors (GM)

Note de Recherches : Analyse Des Interactions entre les constructeurs automobiles PSA Peugeot Citroën et General Motors (GM). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Juin 2013  •  2 268 Mots (10 Pages)  •  987 Vues

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Les constructeurs automobiles PSA Peugeot Citroën et General Motors (GM) sont en négociations avancées en vue d'une alliance stratégique, a révélé, mardi 21 février, le site latribune.fr. Après PSA, Xavier Bertrand, le ministre du travail, a aussi confirmé ce "partenariat stratégique", mercredi, sur Europe 1.

Les négociations auraient commencé à l'automne, alors que PSA, tout comme Opel, la filiale européenne de GM, connaissait d'importantes difficultés sur un marché européen en pleine déprime.

L'américain, redevenu numéro un mondial en 2011, trois ans après avoir frôlé la faillite, et le français, numéro deux européen mais isolé au niveau mondial, pourraient annoncer cette alliance lors du Salon de Genève, début mars.

Dans la nuit de mardi à mercredi, PSA a indiqué que "dans le cadre de sa stratégie de globalisation et d'amélioration de sa performance, PSA Peugeot Citroën examine des projets de coopérations et d'alliances. Des discussions sont en cours et il n'y a aucune certitude qu'elles aboutissent." Une chose semble être sûre, si GM et PSA se mettent effectivement d'accord, il n'y aura pas de fusion en tant que tel, ni d'échange capitalistique important à l'image de l'alliance Renault-Nissan. La marque au losange détient ainsi 43 % du constructeur japonais, qui possède 15 % du Français.

Chez PSA, la famille Peugeot, qui détient 30,9 % du capital du groupe PSA (et 48,3% des droits de vote), a toujours été jalouse de l'indépendance de son groupe et n'entend pas céder beaucoup de pouvoir.

Aux Etats-Unis, en revanche, la problématique est différente. Le Trésor américain, qui a pris 30,1% de GM en 2001 en 2008 pour le sauver de la faillite, compte bien revendre cette participation et rentabiliser son investissement.

UN CHIFFRE D'AFFAIRE DEUX FOIS SUPÉRIEURS

Interrogé sur l'éventualité d'une alliance avec un autre groupe dans Le Monde du 16 février, Philippe Varin, le patron de PSA, avait indiqué trois conditions pour réussir un tel rapprochement : "Qu'elle soit cohérente avec notre stratégie, qu'il existe des synergies substantielles réalisables, et, enfin, que le groupe reste indépendant".

En 2009, après l'accord donné par la famille à la recherche d'un allié, "l'alliance envisagée avec Mitsubishi ne remplissait pas ces trois conditions. Mais si d'autres opportunités se présentent, nous les étudierons", ajoutait M.Varin.

Avec GM, dont le chiffre d'affaires est deux fois plus important que celui du groupe PSA, de fortes synergies sont envisageables, assure une source proche du dossier. Parmi celles-ci, les dépenses de recherche et de développement pourraient être mutualisées par les deux groupes.

Ce rapprochement permettrait aussi de partager des plates-formes et des modules communs de voiture tout en préservant les marques des groupes. Développée de longue date par le groupe Volkswagen pour ses huit marques, ou par Renault-Nissan depuis, cette stratégie permet de contenir les coûts de développement. De même, en s'associant, PSA et GM pourraient faire d'importantes économies sur les achats. Environ 70 % du coût d'une voiture est aujourd'hui constitué par des éléments achetés à des tiers. Enfin, cette alliance ne remettrait pas en cause la stratégie de montée en gamme de PSA, ni la stratégie de coopération tous azimuts du constructeur français.

Avant de penser alliance, le groupe avait privilégié les coopérations spécifiques. Ainsi, PSA travaille avec Ford sur les moteurs diesel, coopère avec BMW sur les moteurs hybrides, avec Toyota sur les petites voitures, avec Mitsubishi sur les 4x4 et les voitures électriques et avec Fiat pour les véhicules utilitaires.

GM NE GAGNE PAS D'ARGENT EN FRANCE

Pour GM, l'intérêt d'une telle alliance avec PSA ne saute pas immédiatement aux yeux après la présentation des résultats financiers des deux groupes mi-février. Le groupe de Detroit a annoncé 5,8 milliards d'euros de bénéfices pour 2011, tandis que PSA a annoncé un bénéfice du groupe en fort repli, de 600 millions d'euros, avec une perte de 92 millions d'euros de sa branche automobile et le doublement de sa dette à plus de 3 milliards d'euros.

Reste que GM n'arrive toujours pas à gagner de l'argent en Europe. Opel, sa filiale européenne, a encore perdu 550 millions d'euros l'an dernier. Après avoir tenté de la marier à Fiat, puis de la vendre, GM a finalement conservé Opel. Une association avec un autre acteur européen pourrait lui permettre de réduire ses coûts. L'une des conditions pour revenir à l'équilibre. Mais pas la seule.

Comme tous les observateurs ne cessent de le répéter, avec la chute du marché automobile européen, le Vieux Continent connaît une surcapacité de production de voitures d'environ 20 %. Après la fermeture de son usine à Anvers, Opel pourrait abandonner deux autres sites, tandis que l'usine PSA d'Aulnay est menacée de fermeture en 2014.

Un rapprochement aurait-il un impact social désastreux? "La question des usines, c'est à chaque constructeur de la régler, pas à une éventuelle alliance", assure un observateur. Si elle n'est pas encore actée, cette alliance satisfait la bourse. Mardi matin, le cours de PSA grimpait de 8 %.

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 01.03.2012 à 11h28 • Mis à jour le 01.03.2012 à 11h28

L'union entre le groupe français et l'américain a finalement été officialisée mercredi, à la fermeture des Bourses européennes : PSA Peugeot Citroën et General Motors (GM) effectuent une "alliance stratégique mondiale".

L'accord prévoit que General Motors entre à hauteur de 7 % dans le capital de PSA. L'américain devient ainsi le deuxième actionnaire du constructeur français à l'occasion d'une augmentation de capital d'un milliard d'euros, selon un communiqué commun. Résultat espéré par les deux constructeurs de cette alliance : des synergies d'environ 2 milliards de dollars par an d'ici cinq ans.

MUTUALISATIONS

La coopération entre les deux constructeurs portera, dans un premier temps, sur la mutualisation des achats et un partage de plateformes de véhicules, selon le communiqué. Les deux groupes vont d'abord travailler sur les véhicules petits et moyens, avant de développer ensemble une nouvelle plateforme spécialement dédiée aux véhicules "à

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