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II/ L'obésité n'est pas uniquement due à l'implantation de fast-food

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Par   •  31 Janvier 2016  •  Analyse sectorielle  •  6 344 Mots (26 Pages)  •  700 Vues

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II/ L'obésité n'est pas uniquement due à l'implantation de fast-food

Les fast-foods ont l'habitude d'être dénigrés par les médias avec leur nourriture malsaine et déséquilibrée. Ils sont accusés d'être les premiers responsables de l'obésité, mais les hamburgers pèsent-ils si lourds dans la balance ? N'existe-t-il pas d'autres causes et facteurs conduisant à cette maladie en expansion ? Dans cette deuxième partie, nous prouverons que les fast-foods ne sont pas les seuls responsables de l'obésité.

    A) Les autres causes de l'obésité

Etre obèse, que cela signifie ? C'est avant tout un déséquilibre énergétique entre les calories dépensées et consommées. Au niveau mondial on assiste à :

  • une plus grande consommation d'aliments très caloriques riches en graisses, et
  • une hausse du manque d'activité physique en raison de nombreuses formes de travail, de l'évolution des modes de transport et de l'urbanisation.

D'autres causes sont donc mises en jeu, elles sont nombreuses et multifactorielles ; la maladie de l'obésité ne survient pas seulement après avoir mangé des fast-food pendant des mois...

          1) L'accumulation de plusieurs facteurs conduit à l'obésité

L'accumulation de plusieurs facteurs conduit à l'obésité. Ces facteurs peuvent être :

  • des facteurs génétiques : 70% des obèses ont au moins un parent obèse. Les anomalies génétiques entraînent une diminution de la dépense au repos et à l'effort physique, une diminution de la dépense énergétique après les repas... Une personne possédant des gènes spécifiques à l'obésité peut les transmettre à sa descendance. Des expériences ont montré que si on donne 1000 calories de plus par jour à manger à différentes personnes pendant 3 mois, certaines vont grossir de 2 kilos tandis que d'autres grossiront de 12 kilos ! En revanche, si on faisait subir ce test à de vrais jumeaux, ils prendront le même poids, ce qui atteste le rôle de la génétique dans la prise de poids.

  • les facteurs alimentaires : un excès d'apport calorique, en particulier issu d'aliments gras et sucrés, par rapport aux besoins de l'organisme, conduit à l'obésité. De plus, les troubles du comportement alimentaire (grignotages, compulsions alimentaires pour certains aliments, boulimie) interviennent également dans la prise de poids.
  • les facteurs psychologiques : en cas de grande détresse ou de stress, on observe une compensation par la nourriture, notamment par des aliments réconfortants très caloriques (chocolat).
  • un trouble de la prise alimentaire : des molécules chargées de transmettre des messages dans le cerveau, les neuromédiateurs, sont impliqués dans la régulation de la prise alimentaire. Certains la stimulent, d'autre la freinent. Ils sont en partie impliqués dans la survenue des troubles alimentaires.
  • insuffisance  des dépenses énergétiques quotidiennes : une absence d'exercice physique et une importante sédentarité (fixation devant les écrans notamment) conduisent à une réduction des dépenses énergétiques et à un déséquilibre défavorable par rapport aux apports alimentaires.
  • le manque de sommeil : en France, la durée du sommeil chez les 18-55 ans est de 7h en semaine avec un tiers des adultes qui dort moins de 6h par nuit. Quant aux adolescents, la moitié d'entre eux dort moins de 8h par nuit alors qu'une durée de 8h30 à 9h15 est recommandée. Or différentes études ont montré une corrélation épidémiologique entre une durée de sommeil courte et un indice de masse corporelle élevé lié à l'obésité. Lorsque la durée du sommeil est inférieure à 5 heures par nuit, le risque d'obésité augmente de 60%. D'ailleurs, chaque augmentation d'une heure de la durée de sommeil s'accompagne d'une réduction de 9%du risque d'obésité. De ce fait, un sommeil de moins de 6h multiplie par 4 le risque d'obésité comparativement à un sommeil de plus de 7h. Cet impact est donc bien supérieur à celui de la prise alimentaire ou d'un manque d'activité physique.

Ce phénomène s'explique par une réduction de la leptine et une augmentation de la ghréline, hormone sécrétée au niveau gastrique qui stimule l'appétit.

L'américanisation et l'expansion de fast-food en France sont donc perçus comme les premières raisons de l'obésité présente en France. Cependant, depuis plusieurs années, de nouveaux phénomènes sont apparus au sein de notre société et qui accentueraient davantage l'accélération de l'obésité en France.

Des phénomènes comme :

      ● la féminisation

      ● la sédentarisation

 La féminisation

Depuis les années 1960, on observe une diminution du temps passé au foyer, soit une diminution de temps consacré aux tâches ménagères. Cela s'explique par la féminisation du travail marquée depuis les 30 Glorieuses en 1945, date où la notion de « salaire

féminin » est supprimée pour devenir « à travail égal, salaire égal ».

Dès lors, les femmes acquièrent le droit de travailler sans une autorisation de son mari, ce qui engendre une arrivée massive des femmes sur le marché du travail, ainsi qu'une évolution de la liberté féminine.

[pic 1]

Les impacts aujourd'hui : Bien que l'activité féminine ne soit encore qu'à mi-temps (en moyenne), ce phénomène a diminué le temps passé au foyer, et a ainsi déclenché des effets secondaires qui s'enchaînent : le temps passé à la maison est réduit, alors les repas de midi sont souvent des plats déjà emballés, donc moins sains qu'auparavant.

On observe aussi une nette augmentation de production des plats pré-préparés, ce qui montre bien que les déjeuners sont négligés, remplacés par ces plats précuits ou ces sandwiches. De plus, en moyenne, les informations nutritionnelles de ces plats comportent 8% de calories en plus que mentionné sur l'étiquette. Ainsi, ces plats sont plus souvent valorisés en semaines et donc influent sur les habitudes alimentaires des individus.

Pour conclure, on peut noter que la féminisation du travail a permis d'égaler hommes et femmes sur le plan du travail. En revanche, le temps consacré aux taches ménagères est réduit, ce qui provoque alors une négligence des déjeuners par des sandwiches et des repas rapides. Ce phénomène est un nouveau facteur d'obésité à la fois chez les enfants que chez les adultes.

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