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Formation d'un poil

Dissertation : Formation d'un poil. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2012  •  Dissertation  •  3 308 Mots (14 Pages)  •  1 486 Vues

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Formation d'un poil[modifier]

Le poil, aussi appelé tige pilaire, est enraciné à environ 4 mm sous la peau (derme). Ce phanère se forme au sein d'un follicule pileux, invagination de l'épiderme en contact avec une papille dermique vascularisée. La zone en contact avec la papille, appelée matrice pilaire, est constituée de kératinocytes et mélanocytes qui se multiplient très rapidement par mitoses successives1.

Les kératinocytes durcissent pour constituer la tige pilaire puis meurent. Le bulbe pilaire contient un mélanocyte pour une trentaine de kératinocytes. Les mélanocytes transmettent la mélanine aux kératinocytes : la tige pilaire pousse donc pigmentée jusqu'à la disparition des mélanocytes avec l'âge.[réf. nécessaire]

Le follicule pileux est en relation avec une glande sébacée ou plusieurs, ainsi qu'avec un petit muscle lisse, le muscle arrecteur aussi appelé muscle horripilateur.

Génétique et système pileux[modifier]

Certains gènes codent pour des protéines ayant une importance pour la kératine. Chez la souris une anomalie d'un tel gène (TGFα gene) conduit à des anomalies structurelles de la peau et des follicules, un pelage ondulé, des moustaches (vibrisses) alormalement frisées (dès la naissance), avec souvent également une inflammation de la cornée apparaissant avec l'âge 2

Rôle des poils[modifier]

Le poil étend la sensibilité de l'organisme, permettant par exemple la détection d'un insecte très petit en mouvement sur la peau (ici, il s'agit de la larve d'une punaise, végétarienne)

Les poils des mammifères ont des fonctions très diverses.

Quand il s'agit de pelage ou de fourrure, la fonction la plus communément admise est celle d'isolant thermique, rendu nécessaire par l'homéothermie des mammifères. On pourra noter que les oiseaux, qui sont le second clade de vertébrés homéothermes, possèdent une structure analogue, la plume, qui remplit cette même fonction. La couleur et les motifs du pelage sont aussi des signes de reconnaissance intraspécifique ou peuvent jouer un rôle de camouflage chez certaines espèces.

Pour autant, il existe de nombreux types de poils, et tous n'ont pas cette fonction.

De nombreux mammifères, possèdent sur le museau, à proximité de la bouche de longs poils (les vibrisses) qui ont un rôle sensitif complexe. On trouve des vibrisses notamment chez les Carnivores, et les Rongeurs qui se montrent capables de mouvoir leurs vibrisses dans les trois dimensions, avec des mouvements de protraction-rétraction et des possibilités de torsion (jusqu'à 100 °) qui semblent jouer un rôle important dans l'utilisation des vibrisses comme récepteurs sensoriels, passifs et actifs3. Une expérience a consisté à faire bouger les vibrisses de rats anesthésiés et d'observer la réponse électrique des neurones de premier ordre dans le ganglion trijumeau ; ces derniers présentent un « riche répertoire de réponses, qui ne pouvait pas être déduit de leurs réponses aux stimuli de déviation passive ». Les neurones individuels réagissent différemment selon quatre type événements: mouvement de fouet ou neurone fouetté, contact avec un objet, en mouvement de pression contre l'objet, puis sensation de détachement de l'objet. Le cerveau semble ainsi également être informé sur la position précise des vibrisses et de leurs mouvements4,5,6.

Les poils, cheveux et autres phanères semblent pouvoir contribuer à la détoxication de l'organisme (moins que le foie ou le rein), mais significativement pour les animaux qui produisent beaucoup de poils ou qui subissent des mues fréquentes. On y retrouve, par exemple, une partie de substances toxiques telles que le plomb, le mercure ou l'arsenic absorbés par l'individu via l'alimentation ou la respiration dans les mois ou années précédents. L'examen morphologique, sérologique et chimique de poils ou cheveux humains à des fins médicales ou de monitoring est expérimentée dans les années 1960 à 1970, par exemple pour rétrospectivement évaluer une exposition de l'individu à des métaux lourds toxiques, mais les moyens d'analyses ne permettaient pas encore des résultats assez précis concernant les molécules organiques pour étendre la technique aux médicaments. C'est devenu possible à partir des années 1980 (dosage plus sensible et plus spécifique, grâce notamment à la radio-immunologie et chromatographie en phase gazeuse/spectrométrie de masse, qui en théorie permettent de reconstituer l'histoire récente d'un individu en termes d'exposition à des toxiques, médicaments, drogues, etc. Après avoir soigneusement lavé l'échantillon pour éviter les risque de contamination externe.

Chez l'Humain, la pilosité est actuellement relativement réduite en comparaison à la moyenne des mammifères. Le rôle de protection thermique semble mineur. On peut supposer qu'il reste important pour la seule zone du corps systématiquement recouverte d'une pilosité importante, la partie supérieure de la tête (chevelure). Ceci n'est cependant qu'une supposition qui mériterait vérification.

Sous les bras et autour des organes génitaux les poils semblent avoir la fonction de diminuer l'échauffement et les inflammations, ainsi que l'évaporation de la transpiration, et peut-être la diffusion d'hormones.[réf. nécessaire]

Les poils constituant les cils et les sourcils semblent avoir un rôle de protection de l'œil contre les impuretés et la sueur7.

Dans les oreilles et le nez, des poils semblent jouer le rôle de filtre et d'alerte en cas de pénétration (insecte, objet...). Certains stimuli des poils du nez déclenchent par exemple l'éternuement.

Poils pour pinceaux[modifier]

De nombreux poils fins d'animaux (martre, petit-gris (écureuil nordique), mangouste, putois) sont utilisés pour confectionner des pinceaux pour artistes. Selon leur caractéristiques propres (fermeté, souplesse, nervosité, capacité d'absorption de l'eau, etc.), ils seront utilisés pour des techniques fluides (aquarelle, gouache) ou en pâte (peinture à l'huile, peinture acrylique).

Chez les végétaux ?[modifier]

L'équivalent des poils (trichomes) existent chez de nombreuses plantes,

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