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Dialogue De Femmes En Ethnologie - Camille LACOSTE - DUJARDIN

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Par   •  10 Avril 2013  •  2 808 Mots (12 Pages)  •  1 046 Vues

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Camille LACOSTE - DUJARDIN est une ethnologue, spécialiste du Maghreb et de la culture berbère. Plusieurs ouvrages on était publiés notamment Des mères contre les femmes. Elle fut aussi directrice du CNRS.

Dialogue de femmes en ethnologie a été publié en 1977. L'auteur présente son enquête sous forme de récit et introduit des témoignages. Ce "récit" retrace la relation entre deux femmes, Mme Laali et l'ethnologue, pendant sept années. Camille LACOSTE-DUJARDIN nous expose un portrait de l'enquêté notamment son histoire. Mme Laali serait arrivée en France avant la guerre d'Algérie et peu de temps après la mort de son premier mari. Cet ouvrage nous fait part d'une relation entre deux femmes ayant des habitudes culturelles différentes.

Pour commencer, on peut préciser que l'ethnologue doit être le plus objectif possible, il doit pouvoir différencier le rapprochement et la distance. Pour rester objective, on remarque que l'auteur utilise "l'observation participante", technique inventée par Malinowski en rajoutant des éléments. On peut rappeler que l'observation participante consiste à prendre l'ethnologie comme une matière seule et autonome, partir sur un nouveau terrain loin de la société d'origine et s'isoler de la population dont on fait partie. On peut prendre l'exemple de Lebreton dans son film, Eux et moi, il nous montre une observation directe de la population qu'il étudie. Afin d'atteindre son but, l'ethnologue doit donc vivre avec la population qu'elle étudie pour elle aussi faire une observation directe. Nonobstant, dans son récit, Camille LACOSTE – DUJARDIN enquête en vivant dans la famille de son enquêté c’est-à-dire dans la famille Amazir en Algérie. L’auteur ne fait donc pas qu’observer, elle demande à toute la population de participer pour obtenir plus de témoignages donc plus de matière à étudier. Elle va jusqu’à s’intégrer totalement dans la population en devenant la « fille adoptive » de monsieur Amazir et la « sœur adoptive » de Mme Laali.

Résumé des chapitres

Chapitre 1 : Prise de contact

L’ethnologue et l’enquêté prennent contact en 1970 grâce à un cousin du président de l’Assemblée populaire communale, qui a accepté d’aider l’ethnologue à s’intégrer auprès des immigrés de Paris. Cependant, l’auteur explique que malgré ses explications sur son projet d’ethnologue, les immigrés ne comprennent pas et les prises de contact n’ont donc pas abouti. En revanche, Camille LACOSTE – DUJARDIN ne rencontre pas les mêmes difficultés avec Mme Laali grâce à un passé parfois commun. L’auteur décrit l’environnement dans lequel Mme Laali vit, celui de Paris ainsi que celui d’Algérie. Petit à petit, l’ethnologue et l’enquêté se voient régulièrement et font des entretiens. Le dialogue entre les deux femmes s’installe et devient amical. Une relation commence à se créer et l’enquêté se confie à l’ethnologue. Elles se transmettent chacune leur savoir, leur travail se structure et le dialogue se fait naturellement. Mme Laali finit par accepter les enregistrements, une confiance et un lien se créent entre les deux femmes. Par la suite, l’enquêté commence à parler de sa famille, de son enfance, de la vie en Algérie. Mme Laali est arrivée en France avec son second mari juste avant la guerre, elle nous raconte son retour au pays en 1963, pour revoir sa famille. Elle explique à l’enquêteur ce qu’elle a vu et ce qu’elle a vécu pendant cette période. L’auteur nous dit qu’il leur arrive de parler de sujets « banals » notamment les bijoux. Les bijoux étaient importants pour l’enquêté, elle nous raconte que les militaires volaient les bijoux des femmes. De plus les bijoux avaient un rôle, ils représentaient la fierté et la richesse des femmes. Dans ce chapitre, l’auteur nous raconte le passé de Mme Laali, ses souvenirs douloureux de la guerre, la vie de sa famille, et l’importance de certains éléments.

Chapitre 2 : Au pays

Dans ce chapitre, LACOSTE – DUJARDIN change de position, elle passe de française au statut de "fille adoptive" ou "sœur adoptive", elle devient un membre de la famille Amazir. L’auteur vit un processus d’adoption, se conforme à la culture algérienne et le mode vie de la population. Lors de son arrivée, la population restait quelque peu sceptique sur les objectifs de l’ethnologue. D’ailleurs Mr Amazir fait référence au scepticisme de sa femme. Ensuite, l’auteur nous fait part de son expérience auprès des femmes du village. Les hommes se retrouvent entre eux et les femmes entre elles. Les femmes font des activités comme la cuisine, la pâtisserie. Les femmes se racontent des histoires entre elles que l’auteur enregistre, il y en a un extrait dans le livre. L’auteur nous parle ensuite dans ce chapitre d’un pèlerinage, tous les ans une fête à lieu à Sidi Khaled. Il commence en parlant des femmes, elles pratiquent des pieux rites et fait tout pour se rapprocher de Dieu, elles aiment chanter et prient toute la nuit. Elles vont parfois vers la mer avec les hommes cependant, les hommes et les femmes ont des zones autorisées différentes. L’auteur raconte que le fait qu’elle sache nager surprenait beaucoup les individus. L’auteur décrit les activités pratiquées lors de cette escapade. Camille LACOSTE-DUJARDIN nous explique la différence et la ségrégation sexuelle entre les hommes et les femmes. Les femmes ne participent pas de la même façon que les hommes aux rituels, elles ont des rôles précis. Ici, l’auteur se concentre principalement sur la vie des femmes pendant le pèlerinage.

Chapitre 3 : Femmes émigrées

Dans ce chapitre, l’auteur jongle entre Paris et l’Algérie. Elle nous raconte la vie d’une femme émigrée en France à travers l’expérience de Mme Laali. Elle compare le rôle de la femme en Algérie à celui joué en France. Les femmes émigrées, lors de leur retour de France, ont une position particulière dans le visage. Mme Laali en est d’ailleurs fière et l’expose dans son témoignage. L’enquêté décrit d’abord sa solitude et aurait aimé rentrer en Algérie mais la guerre a éclaté, elle a dû rester en France et elle s’y adapta petit à petit pour suffisamment apprécier sa vie et rester en France. Ses enfants l’ont aidé à sortir de cette solitude en l’initiant à la langue française grâce à leur scolarité. L’enquêté a vécu une rupture totale dans sa vie sociale. Sa vie en France lui a apporté certaines libertés. Elle se construit une conscience personnelle lui donnant une autre vision de la

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