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Comment évolue le bizutage dans la société?

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Par   •  29 Décembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 575 Mots (7 Pages)  •  653 Vues

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COMMENT EVOLUE LE BIZUTAGE DANS LA SOCIETE ?

Le bizutage est un ensemble de pratiques, épreuves, traitements ritualisés et imposés, destiné à symboliser l'intégration d'une personne au sein d'un groupe social particulier : étudiants, militaires, professionnels, etc. Ce genre de pratiques a souvent fait l'objet de l'attention des médias, à la suite d'incidents, ou plus simplement de par la nature dégradante et humiliante de nombreux bizutage.

Cette pratique est apparue dès le Moyen-Age, où les nouveaux étudiants étaient forcés à payer les anciens.

En quoi les violences dues au bizutage perdurent-elles malgré les lois ?

Nous verrons dans un premier temps la manière dont l'état sanctionne le bizutage au fil des années, puis nous constaterons qu'au mépris des lois, le bizutage continue d'exister dans la société.

Nous nous intéresserons plus précisément au bizutage dans le milieu étudiant.

I/L'évolution officielle (les lois)

Le bizutage est définit par l'article 14 de la loi du 17 juin 1998, comme « le fait pour une personne, d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations, ou de réunions liées aux milieux scolaires et socio-éducatif.»

Cette définition laisse un vide juridique concernant le bizutage en milieu professionnel, alors souvent apparenté à du harcèlement, de la non-assistance à personne en danger, ou des violences commises en réunion.

Le bizutage est puni en France de six mois de prison et 7500 euros d'amende, les peines pouvant être doublées lorsque la victime est considérée comme physiquement ou mentalement fragile.

En 2008, plusieurs écoles d’ingénieurs ou de commerce ont signé une charte de bonnes pratiques sur les comportements à risques et addictions, afin de lutter contre le bizutage et l’alcoolisation des étudiants.

Le 6 octobre dernier, Laurent Wauquiez, le ministre de l'Enseignement supérieur, a annoncé une série de mesures pour éradiquer cette pratique. Au programme : interdiction des open-bars et des ventes promotionnelles d'alcool dans les soirées étudiantes, mise en place d'un numéro vert dans chaque rectorat.

tr : Ces lois ont permis de diminuer cette pratique, cependant elle perdure dans le temps malgré les lois mises en place.

II/ L'évolution officieuse (pratique qui perdure, qui contourne les lois)

Les cas de bizutages semblent généralement moins durs qu'avant. Il y a moins d'humiliation à connotation sexuelle. Mais il y a davantage de bizutages liés à l'alcool : on force les élèves à boire. Et toujours des brimades psychologiques, comme empêcher les élèves de dormir, de manger à la cantine, les obliger à baisser les yeux devant les anciens. Parfois le bizutage prend aussi d'autres noms et se cache sous le terme de week-end d'intégration.

Sauf que la pratique est restée la même. Le bizutage a beau être un délit puni par la loi depuis 1998, les petits nouveaux continuent d'être mis à l'épreuve à chaque rentrée par leurs aînés.

Refuser la soumission au bizutage expose parfois à la possibilité de subir de l'ostracisme par la suite. De ce fait, on considère que plusieurs cas de bizutage ne sont pas déclarés car les victimes n'osent pas en parler de peur des représailles.

Selon une enquête réalisée en 2011 par le Comité national contre le bizutage, le bizutage représente pour 78% des parents d'élèves et des étudiants interrogés, «une épreuve humiliante», pour 38,8% «une atteinte aux droits de l'homme» mais aussi pour 27,6% «une tradition».

Quelques chiffres pour illustrer ses propos

En 2004, les bizutages ont augmenté de 10%, une hausse suivie en 2005 d’une augmentation de 11%.

En 2006, 10 cas de bizutage ont donné lieu à une condamnation pénale.

Au moins un cas de « happy slapping» ou vidéolynchage (filmer les actes de bizutage ou autres violences) serait signalé chaque semaine.

En 2010, en France, 4 jeunes sont morts des suites d’un bizutage.

Voici Quelques cas...

→ Agressions sexuelles - En septembre 2010, plaintes pour viol de deux étudiantes au cours des week-ends d'intégration de l'Institut commercial de Nancy et de l'ESC Grenoble. - Mai 2012 : 12 pompiers, membres de l'equipe spéciale de gymnastique de la Brigade des sapeurs pompiers de

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