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Le soin de nursing chez une patiente dans un état de colère.

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Par   •  2 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  2 589 Mots (11 Pages)  •  996 Vues

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Le soin de nursing chez une patiente dans un état de colère

Contexte :

La situation se passe dans un service d’Unité de Surveillance Continu (USC) au sein d’un hôpital de la région du Val d’Oise. L’unité de surveillance continue a pour vocation de prendre en charge « des malades » qui nécessitent, en raison de la gravité de leur état, ou du traitement qui leur est appliqué, une observation clinique et biologique répétée et méthodique. En pratique, il s’agit de situation où l’état ou le traitement du malade font craindre la survenue d’une ou plusieurs défaillances vitales nécessitant d’être monitorées ou dont l’état, au sortir d’une ou plusieurs défaillances vitales est trop sévère ou instable pour permettre un retour dans une unité d’hospitalisation classique.

L’unité est composée de 6 lits. L’équipe soignante se compose de : 1 IDE le jour, 1 IDE la nuit, 1 AS le jour, 1 AS la nuit. Les visites sont autorisées de 15h à 17h tous les jours.

L’USC est une unité fonctionnelle isolée sous la responsabilité de l’équipe d’anesthésie réanimation. L’équipe d’anesthésie se compose de 6 médecins anesthésistes réanimateurs. Un anesthésiste de garde est désigné quotidiennement. Il assure la visite du matin et la contre visite de fin d’après-midi.

Situation de la personne soignée :

Mme Corréia, femme cap verdienne de 59 ans hospitalisée le 23/09/2016 pour une suite de PEC post op pour fascite necrosante ( La fasciite est l'inflammation d'un fascia ou fasciae (tissu qui enveloppe les muscles et les organes) due à une infection elle-même consécutive à la pénétration de microbes dans ces tissus) sur la jambe droite. Arrivée du Portugal il y a tout juste 3 mois, la patiente ne parle pas français et ne le comprend pas.

Histoire de la maladie (anamnèse) : hospitalisation en infectieux depuis le 11/09 pour érysipèle sur la jambe droite. AEG puis visite du chirurgien orthopédique qui suspecte une fascite nécrosante. Passage au bloc le 23/09”

Il lui ait prescrit des antalgiques et de la morphine (3 mg avant soins et mobilisations si douleur).

Elle a aussi une pneumopathie d’inhalation, un antibiotique est prescrit ainsi que des séances d’aérosols.

Dapres les equipes du service infectieux d’ou elle est transférée, Madame C. a tendance à changer d’humeur selon son état de santé.

Description de la situation relationnelle :

La nuit au tour de 21h, je devais réaliser un soin d’hygiène à ma patiente madame C. Elle était réveillée car elle n’arrivait pas à dormir à cause de ses douleurs d’ulcère à la jambe bien qu’elle avait des traitements morphiniques pour la soulager. Après avoir averti la patiente du soin de nursing et après avoir préparé le matériel nécessaire, je rentre dans le box et je commence à aménager l’environnement, je remarque qu’elle ne discutait plus comme à son habitude, je me dis donc qu’elle doit être fatiguée.

Elle réalisa le soin du visage toute seule avec des gestes très lents. Je lui demande de ne pas hésiter si elle a besoin d’aide. Elle ne me répond pas et continue sa toilette du visage. La patiente ne me regarde pas comme si elle était en froid avec moi. Une voix off me traverse l’esprit et amplifie mon angoisse, je me sent mal a l’aise, paralysé, comme si je ne serais pas capable d’assurer ce soin de nursing. il serait peut être préférable de passer la main à un collègue…

Je reprends ma respiration et décide de continuer le soin tout en réfléchissant sur ce qui peut influencer l’humeur de mme C, mis a part sa douleur. En effet elle est en colère et ne me regarde pas.

Après avoir changé l’eau de la bassine, je commence à enlever sa casaque et elle commença à crier et fronce les sourcils : « aïe puis elle me dit des paroles en cap verdien” ! » Je lui ai répondu que je ne comprenais pas, j’ai juste soulevé son bras, peut-être qu’elle a des douleurs généralisés. Je lui montre sa jambe infectée pour essayer de savoir si elle a ressenti une douleur vive. Elle ne me réponds pas et baisse les yeux en soupirant. J’ai laissé un cour instant s’écouler et j’ai décidé de reprendre le soin.

Je commence à savonner ses parties intimes et nettoyer la sonde urinaire et une nouvelle fois d’un ton agressif, elle se met à crier attirant les écoutes de l’équipe soignante. J’avais l’impression de la torturer. C’était ma représentation de la situation : elle souffrait à cause de moi. Je me suis senti très gêné, et surpris de son attitude, que je ne comprenais pas. En effet, Madame C . s’est mise en colère et cela s’est traduit par un timbre de voix dur, appuyé et fort et surtout un changement de la respiration induits par l’émotion devenue forte.

Aprés avoir obtenu l’accord des infirmiers, j’ai administré la dose de morphine a la patiente.

Ma première difficulté dans un premier temps fut que face à ce constat, je me demandais s’il était nécessaire de continuer le soin, elle est en souffrance et je ne suis pas obliger de continuer le soin, Et si je continu, le soin serait-il considéré comme de la maltraitance ? Et Quelle posture adopter pour aider à accompagner la patiente sans moi-même me sentir en échec, mis en difficulté ?. Le risque étant le moment face à cette opposition et cette résistance de la patiente.

Après avoir poussé ma réflexion et en possession d’éléments fiables, j’étais convaincu que la patiente exprimait une souffrance psychologique et non pas une douleur physique. En effet, elle criait alors que que sa jambe n’a jamais été mobilisé, et elle semblait vouloir se plaindre d’autres chose.

Du coup j’ai voulu repondre a son appel, et lui faire ressentir mon empathie, lui dire qu’elle existait a mes yeux, la valoriser, tout simplement faire un pas vers elle. Alors j’ai adopté une autre approche, et j’ai commencé par posé ma main sur son épaule, et sur le moment j’ai voulu lui dire les quelques mots que j’avais appris avec mon ami d’enfance d’origine cap verdienne. Je lui dis ‘boumeye’ qui veut dire maman. A ce moment la, je la sens surprise, elle me regarde, et je lui dis quelques mots en cap verdiens en mélangeant de l’espagnol.

Ses yeux brillent de larmes, je lui tend un mouchoir, elle sourit, je souris également.

son visage est

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