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Dossier des soins d'hygiène

Rapport de stage : Dossier des soins d'hygiène. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2016  •  Rapport de stage  •  2 085 Mots (9 Pages)  •  796 Vues

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Pose de cathéter

SOMMAIRE

  1. Contexte de soin (p 1-2)
  2. Problématique : L’infirmière, a-t’elle effectué le soin dans les règles d’asepsie ? (p 2)
  3. Analyse du risque infectieux dans la pratique de l’infirmière pour la pose d’un cathéter veineux périphérique (p 2-3)
  4. Les règles d’hygiène à respecter pour la pose de cathéter (p 3-4)
  5. Conclusion (p 4-5)

Bibliographie

Annexe

I)Contexte de soin

Etudiante en deuxième année à l’Institut de Formation en Soins Infirmier, j’effectue mon stage au CHU dans les services suivants : Ophtalmologie, OTO-RHINO-PHARYNGEE. Pour la matinée du 07 décembre 2015, je suis affectée dans le service Ophtalmologie. L’infirmière et moi prenons en charge Mme J., patiente de 49 ans, admise dans le service pour une hospitalisation du jour afin de subir une trabéculectomie à l’œil gauche en anesthésie générale à 9H30. La patiente est connue du service car elle a subi la même intervention chirurgicale  le mois précédent à l’œil droit.

La patiente est installée dans sa chambre. A 7h45, l’infirmière lui recommande de prendre une douche pré opératoire à la bétadine scrubb et d’enfiler par la suite une casaque uniquement. A la lecture de son dossier médical, il est indiqué qu’elle est diabétique non insulino dépendant. Ce matin, sa glycémie est à 1,28g par litre. Au vu de ces éléments, l’infirmière a prévu de perfuser la patiente au NaCl 500ml selon la prescription médicale.

Pour la préparation de la voie veineuse périphérique, l’infirmière a réuni l’ensemble des éléments dont elle a besoin pour la pose d’un cathéter sur son guéridon de soin : un paquet de deux compresses stériles, un flaçon de bétadine alcoolique, un garrot, un cathéter rose, une boîte de gants, un container OPCT, un sac DAOM, un sac DASRI, un SHA.

Il est 8h45 soit une heure après, j’accompagne l’infirmière pour effectuer l’acte invasif qu’elle s’apprête à réaliser. Arrivées dans la chambre de Mme J., l’infirmière met la présence et annonce à la patiente qu’elle doit être perfusée. Mme J. acquiesce. La soignante s’installe. Elle récupère son garrot sur son plateau de soin. Elle demande à la patiente de serrer le poing. Dans le même temps, elle fixe le garrot au niveau de l’arrière bras. Elle repère aussitôt une veine rebondie au pli du coude. Elle ouvre le paquet de deux compresses stériles et imbibe une compresse de bétadine alcoolique. L’infirmière applique la compresse imbibée sur la zone de ponction en effectuant des mouvements en escargot en partant du point de ponction.Elle enfile des gants non stériles et ouvre un cathéter de 20 gauge. Elle annonce à la patiente qu’elle va piquer. L’arrivée de sang est immédiate. Elle glisse l’autre compresse sous le cathlon. Elle ouvre son tégaderm et dispose la bande adhésive du tégaderm sur le cathéter. Elle colle le tégaderm sur la perfusion. [pic 1]

A la fin de l’acte, j’ai interrogé l’infirmière sur sa démarche d’asepsie cutanée pour la patiente. Je lui ai demandé pourquoi elle n’avait pas suivi le protocole bétadine. Elle m’a répondu que la patiente avait pris une douche à la bétadine scrubb. Par conséquent, elle n’a pas jugé utile de suivre le protocole bétadine.

II)Problématique : L’infirmière, a-t’elle effectué le soin dans les règles d’asepsie? En quoi la pratique de l’infirmière peut exposer la patiente à des risques d’infections nosocomiales ?

III)Analyse du risque infectieux  dans la pratique de l’infirmière pour la pose d’un cathéter veineux périphérique

L’infirmière a pris en charge cette patiente qui doit être perfusé avant son passage au bloc. La perfusion au cathéter est un acte invasif qui nécessite le respect des règles d’hygiène et d’asepsie strictes afin d’éviter la pénétration de microorganismes pathogènes dans l’organisme, source d’infection endogène. Ce type d’infection se développe à partir d’un microorganisme appartenant à la flore du patient.

En effet, la pose de cathéter représente une effraction pour la flore cutanée qui est une porte d’entrée pour les micro-organismes pathogènes, pouvant entrer chez l’hôte, par la voie sanguine transmis par inoculation.

Dans notre situation, l’infirmière effectue un soin ayant un haut risque infectieux. Cependant, elle a effectué le protocole d’asepsie en deux temps, non approprié pour ce type de soin. Or la pose de cathéter requiert un protocole d’asepsie en cinq temps. En appliquant sur la peau de la patiente seule une compresse de bétadine alcoolique, cela reste incomplet et ne suffit pas à l’élimination du réservoir de germes pathogènes issus de la flore transitoire et résidente de Mme L.

Mme L peut être contaminée par sa propre flore. De plus, les facteurs de risques sont réunis : asepsie incomplète, porte d’entrée par l’introduction du cathéter veineux. L’infirmière doit savoir que les premières causes de contamination nosocomiales reposent sur les gestes inappropriés du personnel et sur la méconnaissance de l’écosystème cutané de l’homme. [pic 2]

Cet écosystème cutané de l’individu comprend la flore résidente qui se renouvelle régulièrement. Un geste invasif peut la modifier et induire un processus infectieux et la flore transitoire, issue de l’environnement et de bactéries pathogènes. Elle reflète l’écosystème hospitalier en particulier les bactéries multirésistantes.

La douche à la bétadine Scrubb effectuée par la patiente a un temps d’action limitée, d’autant plus que les germes pathogènes se renouvellent en permanence.

L’infirmière ne doit en aucun cas négliger la qualité et la sécurité de la pose et de la manipulation de la voie veineuse périphérique. Au-delà des risques immédiats axés sur les techniques de pose, l’infirmière s’expose de par sa pratique à des risques secondaires non négligeables et liés au non-respect des règles d’asepsie. Ces risques sont l’infection locale, la phlébite du membre supérieur, la septicémie, la lymphangite. Les différentes modalités de colonisation émanant des soins inadaptés liés à la pose du cathéter : Colonisation exogène manuportée, Contamination du connecteur, Colonisation hématogène, Colonisation externe du trajet sous cutanée

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