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Dans quelle mesure la sociologie peut-elle expliquer les comportements des Sérials Killers ?

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Par   •  14 Octobre 2023  •  Dissertation  •  3 706 Mots (15 Pages)  •  135 Vues

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Dans quelle mesure la sociologie peut-elle expliquer les comportements des Serials Killers ?

Plan :

  1. Les critères sociologiques qui peuvent expliquer l’émergence des Serials Killers
  2. Mais ces critères sociologiques doivent être complétés.  

Introduction :

J’ai choisi d’étudier ce sujet suite à une série qui m’a passionnée avec pour objectif de regarder dans quelle mesure la sociologie nous apporte des réponses quant au comportement des SK. Nait-on criminel ou le devient-on ? Autrement dit, la déviance s’explique-t-elle par des caractéristiques génétiques ou est-ce la société qui pousse aux comportements déviants notamment ici des SK ?

Tout d’abord, nous analyserons les critères sociologiques qui peuvent expliquer l’émergence des SK et ensuite je montrerais que ces critères nécessitent être complété par d’autres grilles de lecture.

La Déviance désigne la transgression des normes sociales et/ou juridiques qui entraine une sanction de la part de la société.

  1. Les critères sociologiques pouvant expliquer l’émergence des Serials Killers

Un des premiers processus qui peut mener aux comportements des SK est l’anomie. Soit le résultat de difficulté d’intégration et l’affaiblissement du contrôle social. C’est le sociologue Émile Durkheim qui avance la théorie que lorsqu’un individu perd ses repères sociaux du a un affaiblissement de ses normes alors il sera plus enclin à adopter des comportements déviants voir criminels.

Ensuite le processus d’étiquetage peut également nous permettre d’expliquer les comportements des SK. Cette notion d’étiquetage a été introduite par Howard Becker. En 1963, il publie Outsiders, un des premiers ouvrages de sociologie de la déviance dans lequel il affirme que la norme n’existe pas en soi, elle est toujours construite socialement. Un individu est dit déviant parce qu’il est perçu comme tel par la société : il est « étiqueté » déviant.

L’individu va donc intérioriser cette étiquette et va adopter un comportement en accord avec celle-ci. (Cela peut amener même à renforcer les comportements déviants et les rendre plus fréquents)

Ceci se traduit notamment chez les SK par le fait que beaucoup d’entre eux ont déjà été condamnés à des peines de prisons avant celle pour leurs crimes : incendies criminels, vols, cambriolages ou agressions. Nous pouvons citer l’ exemple de Peter Kürten, un serial killer allemand qui a tué 9 personnes durant la 1 ère moitié du XXe qui a d’abord été condamné à 8 ans de prison pour cambriolage.  

A l’étiquetage, est ajouté un autre processus théorisé par un sociologue américain Erwin Goffman: c’est la stigmatisation. C’est-à-dire un processus d’attribution d’un stigmate. Un stigmate est un attribut de la personne ( qui peut être en lien avec son passé, son physique, un handicap, sa couleur de peau…)qui la conduit à être jugée comme anormale et modifie ses relations avec les autres.

La stigmatisation peut conduire à l’exclusion de l’individu.

On constate encore une fois que beaucoup de serial killers en ont été victimes : c’est le cas par exemple de Francis Heaulme qui souffrait du syndrome de Klinefeter (pour lequel il a subi des moqueries dans son enfance) ou Jeffrey Dahmer avec son alcoolisme qui  est un serial killer américain ayant tué 17 personnes dans la seconde moitié du XXe. Cette stigmatisation renforce donc la mise à l’écart des individus et leur mal-être intérieur.

Enfin, la socialisation des individus dans leur enfance permet d’appuyer qu’ils pourraient adopter un comportement déviant à la suite d’un parent absent ou violent, donc dans l’instance primaire, ce qui est souvent le cas chez les serials killers. Pour donner quelques chiffres, selon France 2 dans un reportage de 2010, 30% des SK ont connu des violences physiques, 70% violences psychologiques et 40% violences sexuelles durant leur enfance.

Pour illustrer nous pouvons donner l’exemple d’Ed Kemper qui est un serial killer  américain qui a assassiné 10 personnes, dont sa propre mère dans les années 70. En effet, lors de son enfance, Kemper a subi de multiples abus et traumatismes notamment l’absence de sa mère qui l’a rejeté et maltraité ainsi que la maltraitance physique et psychologique de sa grand-mère . Ses premiers pas dans la socialisation ont été déterminants, ainsi il cherchait à contrôler et dominer ses victimes comme lui-même avait été dans l’enfance controlé et dominé par sa mère.

  1. Mais ces critères sociologiques ne sont pas suffisant pour comprendre l’origine des comportements des SK  

Ainsi, Différentes études biologiques ou psychologiques nous apportent un éclairage supplémentaire sur le sujet.

En effet, comment expliquer, que des individus ayant connus une enfance dite « normale » , c’est-à-dire sans traumatismes,  sont tous de même devenus des SK ? et à contrario que des enfants ayant connus des traumatismes ne sont pas devenus des SK ?

Sur le plan psychologique, il est démontré que l’influence des parents peut générer des troubles psychologiques ( psycopathie, trouble de ;a personnalité ) qui peuvent être l’origine de la déviance.  

D’autres études montrent que les SK auraient une prédisposition génétique ou neurologique associée à des traumatismes. Alors nait- on criminel ?

Des chercheurs de l’université d’Albuquerque et de Chicago ont analysé le cerveau de 808 prisonniers en comparant trois groupes distincts : des meurtriers, des personnes jugées très violentes et des auteurs de délits. Les résultats sont clairs, il y a une différence entre le cerveau d’un meurtrier et des deux autres groupes.

Les études démontrent que le cerveau des meutriers ont une matière grise réduite et que ca diminuait considérablement leur empathie ainsi que le sentiment de culpabilité pour leur victime.

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