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Choisit-on son lieu de résidence? Etude de cas résidence autonomie

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Par   •  24 Septembre 2023  •  Étude de cas  •  1 340 Mots (6 Pages)  •  106 Vues

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Commentaire : Choisit-on son lieu de résidence ?

D'après les chiffres de l'INSEE, 13,4 millions de personnes habitent sur le sol français et ont plus de 65 ans. Ces 20% de la population, leur parcours et leur mode de vie, représentent un réel enjeu dans l'étude des relations, des actions et des représentations sociales à l'origine de notre société française. Cet essai s'appuiera sur l'ouvrage de Vincent Caradec, Sociologie de la vieillesse et du vieillissement. L'auteur y distingue notamment trois moments marquants du vieillissement : la retraite, le veuvage et l'entrée en maison de retraite. Bien que la majorité réside à domicile, l'INSEE compte aujourd'hui 730 000 personnes accueillies dans des établissements spécialisés, dont 80% d'entre eux en Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). Les résidences pour seniors représentent un marché florissant, qui s'est énormément développé au cours des 20 dernières années. Dans cet exercice, nous nous concentrerons sur les Résidences Autonomie. Contrairement aux résidences services, elles sont financées et gérées en grande majorité par des structures publiques. Ces logements sont associés à des services collectifs et bâtis à proximité de commerces, transports, établissements de santé et services. Nous nous baserons sur les exemples de la Résidence Automne Marie-Louise Maloubier à Créon et La Villa L'Orée du Parc, Canéjan, où nous nous sommes entretenus avec une résidente.

Résidence Autonomie

Située à l'entrée de la ville de Créon, la Résidence Autonomie Marie-Louise Maloubier a une capacité d'accueil de 42 places. Les logements sont exclusivement des F1 bis, soit composés d'une seule pièce principale : l'entrée donne sur l'allée distributive centrale, et le séjour/chambre donne sur un petit jardin avec terrasse. Des espaces communs sont à disposition : en extérieur, des bancs ; l'allée centrale (photographie 1) mène aux parkings ou à la salle commune, permettant d'accueillir librement des visiteurs ou de se retrouver avec les autres résidents. Le prix est affiché à 578€ par mois sur le site du gouvernement ; une augmentation peut être engendrée par le recours à des prestations de services, tels que les repas à domicile ou encore l'aide au ménage. Une assistante sociale est présente du lundi au vendredi.

Mon passage devant cette résidence est hebdomadaire (3 fois par semaine au cours de l'enquête) ; j'ai pu constater que les lieux de convivialité extérieurs sont systématiquement occupés. J'ai pu échanger avec une quinzaine de résidents, dont le doyen y logeait depuis plus de 20 ans, et la cadette, moins de 6 mois. La moyenne d'âge n'est pas représentative ; elle varie beaucoup, en fonction des entrées et des sorties. Les « entrants » ont entre 60 et 75 ans, tandis que les « sortants » peuvent atteindre les 95 ans. L'inscription se fait sur demande, il faut donc un processus administratif conséquent pour l'intégrer. Lorsque nous questionnons les motivations au sein de l'échantillon, la grande majorité parlait de l'attraction du faible prix. On peut distinguer deux situations différentes : contraints par leur faible retraite, ils ont dû se diriger vers ce logement plus abordable, ou alors le vieillissement agit comme un frein dans leur vie antérieure, les menant à se diriger vers cette résidence. Le premier cas illustre les écrits de Vincent Caradec sur la retraite, en tant qu'institution majeure de la vieillesse contemporaine. La seconde permet de relever une différence entre le troisième âge et la vieillesse, « la vieillesse dépendante ». Cette catégorie de « personnes âgées dépendantes » s'est grandement développée, donnant naissance à une nouvelle politique : « Le terme de dépendances tend aujourd'hui à être remplacé par celui d'autonomie, elle présente l'intérêt de mettre en avant la finalité de la politique mise en œuvre : soutenir l'autonomie. » (1) Ce type de résidence autonomie en est un exemple.

L’adaptation

Marie-Claude, 84 ans, a intégré la Résidence Autonomie « La Villa L'Orée du Parc » à Canéjan en 2018. Elle nous a accueillis chez elle et nous a fait découvrir son quotidien.

La photographie ci-contre montre son salon. L'appartement est un T1 d'environ 30

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