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Limites Des Nanotechnologies

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Par   •  6 Mars 2013  •  2 029 Mots (9 Pages)  •  1 395 Vues

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III. Les limites

a)Des risques liés à la santé

Les nanotechnologies prennent beaucoup d'ampleur de nos jours, et leurs pôles d'application ne cessent de croître. L'utilisation de nanomatériaux est appelée à s'étendre de façon importante dans les prochaines années du fait des nouvelles propriétés physiques, chimiques ou biologiques qui sont apportées à cette échelle. Les avancées technologiques permises révolutionnent notre monde, mais il est cependant légitime de se poser des questions quant aux risques encourus et aux conséquences que pourraient engendrer de telles pratiques.

Comme toutes activités humaines, les nanotechnologies comportent des risques. En matière de santé, les experts en nanotechnologie n'ont pas de connaissances précises sur la toxicité pour l'homme des nanoparticules, manufacturées ou non. Concernant celles-ci, les risques pour la santé seraient donc importants, quelle que soit la voie de pénétration : voie respiratoire, cutanée, digestive ou par inhalation, les particules ultra-fines pourraient se retrouver directement au contact du cerveau, par cette dernière voie. On les soupçonne entre-autres d'être la cause d'effets inflammatoires. Plusieurs études épidémiologiques ont en effet prouvé par le passé que les nanoparticules de carbone engendraient chez l'animal des granulomes pulmonaires, des fibroses, comme les maladies chroniques qui apparaissent après une inflammation avec formation de cicatrices fibreuses au niveau des poumons, donc des pathologies au niveau des poumons, mais également au niveau cardiaque.

Il faut savoir que les nanoparticules sont capables, contrairement aux autres poussières, de passer les barrières biologiques ce qui fait que quand elles viennent à être inhalées, elles se déposent dans les poumons. Elles peuvent donc ensuite passer la barrière pulmonaire et atteindre le sang et la lymphe (sang dépourvu de globules rouges) grâce aux alvéoles pour enfin s'étendre à l'ensemble de l'organisme (foie, cœur, rate, etc.. )

C'est ce qu'on appelle « Processus de translocation ». Elles peuvent ainsi atteindre n'importe quelle partie de l'organisme et engendrer des pathologies diverses. De plus, les experts savent que les nanoparticules peuvent passer par l'épiderme du fait de leur petite taille, ce qui fait de la peau une des principales possibilités d'entrée de celles-ci dans le corps humain.

Il convient ainsi de travailler dans deux directions : la prévention et les études épidémiologiques. Des recherches sont également portées sur les nanoparticules au niveau des cellules : « Nous voulons voir par exemple si de telles particules sont capables de percer la membrane cellulaire pour s'y accumuler et après accumulation, si ces particules sont transformées par les cellules » dit Mme. Gouget, chargée de recherche du centre national de recherche scientifique au laboratoire Pierre Sue à Saclay.

Pour les risques concernant les humains plusieurs études ont révélé des risques potentiels chez l'homme similaireà ceux rencontrer chez les animaux. Un directeur de recherche du CNRS explique que ces études sont souvent contrradictoires et surtout non-reproductibles. Dans ces articles nous ne savons même pas quel types de nanoparticules sont étudiés.

L'avis le plus tranché concernant les dangers des nanotechnologies sur la santé est celui de Monsieur Oberdörster . Il n'hésite oas à mettre en avant des protocoles expérimentaux qu'il a menés sur des rats et qu'il a présentés devant le congrès annuel de la Société européenne de pneumologie en 2004. Ces expériences montrent qu'après inhalation de particules de carbone et d'oxyde manganèse de 10 à 50 nanomètres, on pouvait trouver des traces de ces matéériaux dans le cerveau des rongeurs. Ces matériaux ayant pris les terminaisons nerveuse comme un conduit. Ces dangers sont dan sl'ensemble complexe à mettre en evidence. Vicki Colvin, professeur à l'université Rice (USA) et spécialiste mondialement reconnue insiste « Ceux qui disent que les nanoparticules sont dangeureuses pour la santé ont tort, ceux qui disent qu'elles ne sont pas dangeureuses pour la santé ont tort aussi. La réalité est probablement entre les deux, certaines seront dangeureuses, d'autres pas et cela sera en fonction de leurs caractéristiques spécifiques ».

Il existe donc bien un risque pour l'homme mais en agisant dés maintenant et en élaborant des règles strictes, ce risque pourrait être controlé. Ces mesures de sécurité qui sont prises pour limiter ces risques sont diverses. Les spécialistes préconisent notamment de confinerles moyens de production, nde produire en continu plutôt que par campagne pour limiter l'intervention des salariés, d'utiliser la substance sous forme plus sûre, par exemple d'utiliser des nanoparticules en suspension dans un liquide plutôt qu'en poudre, ou de les encapsuler dans des cavités étanches pour les transporter. Il s'agit également ensuite de mettre en place dans les diverses entreprises qui manipulent des équipements de ventilation, de filtration, voire équiper les salariés de protections : masques, combinaisons, gants. Mais le plus important reste bien évidemment la formation et l'information de ces salariés.

b) Débats et craintes

On assiste donc actuellement à de violents affrontements entre les pros nanotechnologies et les opposants aux nanotechnologies. La question qui les oppose dépend évidemment pour la plupart d'une question de point de vue. En d'autres termes, personne ne s'oppose à une avancée des sciences et de la médecine qui pourrait permettre dans quelques temps à sauver plusieurs millions de malades à travers le monde. Seulement, certains s'opposent pour l'instant au développement des nanotechnologies tant que ces dernières ne seront pas totalement avérées inoffensives.

On distingue donc plusieurs camps et opinions dans ce vaste débat du début du XXIème. D'un côté, les ONG qui ont jugés les nanotechnologies comme étant dangereuses et devant donc être interdites. Cependant, on reproche souvent aux ONG d'être un peu trop excessive dans leurs postions et s'opposant un peu trop au développement des sciences. De l'autre côté, les grands groupes industriels ont hâte d'utiliser des produits innovants et défendent ardemment l'idée que les nanotechnologies sont sans danger pour l'homme. Ce mouvement est représenté par de puissantes organisations, réputées

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