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L’Opéra avant l’Opéra

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Par   •  29 Avril 2013  •  1 669 Mots (7 Pages)  •  725 Vues

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L’Opéra avant l’Opéra

Salle Louvois

Depuis fort longtemps, l’aristocratie et la bourgeoisie se rendait au théâtre pour écouter l’art lyrique. L’opéra était écouté dans des lieux successifs. Avant le grand Opéra Garnier il y eut la salle du square Louvois et l’opéra de la rue Le Peletier.

La salle Louvois

Situé face à l’entrée de la Bibliothèque Nationale, ce théâtre avait été construit en 1793 à l’emplacement de l’hôtel particulier appartenant à Louvois. Il fut dirigé par Mme de Montansier et devint « l’opéra ». Malheureusement, il perdit son affectation après l’assassinat du duc de Berry en 1820.

En effet, le dimanche 13 février 1820, le duc de Berry, second fils du Comte d’Artois (futur Charles X ) se rend en compagnie de sa femme à l’Opéra pour écouter « le Rossignol, le Carnaval de Venise et les noces de Gamache » La duchesse s’étant retirée avant la fin du spectacle, le duc de Berry l’accompagne jusqu’à la voiture et s’apprête à regagner sa loge. C’est alors qu’un ouvrier sellier nommé Louvel lui plante une alène de sellier longue de 25 cm dans la poitrine. Le duc retire lui-même l’arme mais s’écroule, il expire peu après.

Assassinat du duc de Berry

Assassinat du duc de Berry

L’objectif de Louvel était d’assassiner tous les Bourbons les uns après les autres.

L’Opéra fut fermé peu de temps après et démoli. En 1844 Visconti érigea sur l’emplacement, une très jolie fontaine ornée de quatre sculptures de Klagmann, représentant des statues de femmes : la Seine, la Loire, la Garonne et la Saône.

La salle Le Peletier

La troupe de l’opéra obligée de déménager, s’installe provisoirement rue Le Peletier. Cette rue a été baptisée du nom de Louis Le Peletier de Mortefontaine, prévôt des marchands de Paris avant la révolution.

Ce théâtre fut inauguré le 16 août 1821 et le 6 février 1822, on utilisa pour la première fois le gaz pour éclairer les effets de scène lors du ballet « Aladin et la lampe merveilleuse ».

C’est là que furent crées « le Trouvère », le « Tannhäuser » entre autre, et qu’eurent lieu de très grands bals romantiques. Mais cet opéra n’était que provisoire, car naissait l’idée du grand Opéra de Paris.

Napoléon III et L’Impératrice Eugénie à l’Opéra

Un évènement qui aurait pu être tragique pour l’empereur Napoléon III, accéléra l’arrivée de Charles Garnier :

Le 14 janvier 1858, Napoléon III se rend, avec l’impératrice Eugénie à l’opéra écouter « Marie Stuart. ».

A 20h35, trois bombes éclatent au passage du cortège, il y eut 8 morts, 156 blessés... Le couple impérial commotionné, légèrement blessé continuera le chemin à pied, et assistera cependant à la représentation.

L’attentat avait été préparé par deux carbonari italiens Felice Orsini et Pietri, qui furent décapités le 13 mars suivant.

Cet Opéra de la rue Le Peletier fut détruit en 1873, par un gigantesque incendie : le feu dura 24 heures et consuma le théâtre tout entier. La station de métro « Le Peletier » sur la ligne 7, nous fait penser à ces deux faits dramatiques.

Naissance du grand Opéra

Opéra Garnier vue d’ensemble

L’idée d’un grand Opéra, dédié à la danse et à la musique était depuis longtemps « dans l’air ». L’attentat d’Orsini a décidé Napoléon III à accélérer les choses : par le décret du 29 septembre 1860, il déclare d’utilité publique la construction d’une très belle salle pour remplacer celle de la rue Le Peletier.

Le baron Haussmann, préfet depuis 1853, avait déjà tracé des projets de voies monumentales, en particulier une large avenue assurant la desserte des Tuileries, et il choisit un emplacement de 10 000 m2, espace dégagé, résultant du croisement de ces voies « Haussmanniennes » pour implanter le bâtiment. Restait à trouver l’architecte !

Un concours fut organisé, 171 candidats présentèrent un projet, la discussion fut âpre, mais c’est le projet de Charles Garnier, jeune architecte peu connu mais grand Prix de Rome en 1848, qui fut retenu à l’unanimité, et il reçut 1500 francs.

L’architecture

Vue sur l’avenue de l’Opéra

Lorsque Garnier présenta ses plans à l’Impératrice Eugénie, elle s’étonna : « quel affreux canard, ce n’est pas du style, ce n’est ni grec ni romain ! » Charles Garnier eut alors une répartie fameuse : « c’est du Napoléon III, Madame ! »

Après cela il fut surnommé « le Véronèse de l’architecture » Ce bâtiment est un mélange exubérant de baroque, de faste, d’éclectisme. L’Opéra est le monument le plus représentatif de l’art officiel du Second Empire, c’est à dire symbole de luxe et des plaisirs parisiens.

Par sa superficie, c’est le plus grand théâtre d’Europe : 172 m de long, 124 m de large et 79 m de haut, il peut contenir plus de 2000 spectateurs. Garnier sut s’entourer de 73 sculpteurs et 14 peintres. La première pierre fut posée le 21 juillet 1862.

Vision d’ensemble du bâtiment

Le corps de la façade est de structure classique, mais agrémenté d’un décor abondant. On peut admirer un vestibule de sept arcades décorées de 4 groupes monumentaux : « le

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