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L'innovation Et Orange

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Par   •  17 Juin 2013  •  9 680 Mots (39 Pages)  •  648 Vues

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I. Présentation de notre problématique d’innovation avec Orange

Le processus d’innovation chez Orange

L’innovation chez Orange passe par un réseau mondial d’innovation du groupe France Telecom qui s’appelle Orange Labs. Les Orange Labs sont des laboratoires de recherche et développement qui jouent un rôle moteur chez France Telecom. 1,7% du CA d’Orange est consacré à la R&D, soit l’équivalent de 894 millions d’euros. En d’autre terme, Orange c’est 3800 chercheurs et ingénieurs, 500 inventions brevetées par an pour un total de 8500 brevets.

L’organisation du processus d’innovation dans l’entreprise Orange est à la fois complexe et structurée. En effet, le processus se divise en deux : la partie consacrée à la recherche et celle dédiée au développement. Ainsi, il y a un certain cadre organisationnel chez Orange mais il n’y a pas de processus écrit. Ainsi, le processus de recherche peut se décrire dans le schéma ci-dessous :

Quant au processus de développement, il se décrit comme suit :

Or, il existe deux types de démarches dans le processus d’innovation.

On peut tout d’abord distinguer deux démarches dans les processus d’innovation. Schumpeter souligne une démarche « technologie push » à savoir une démarche qui part de la recherche pour aller vers les utilisateurs tel qu’on peut le voir dans le processus qui suit :

A l’inverse, Schmookler présente une démarche « market pull » qui vise à partir d’études marketing et d’analyse du marché avant l’industrialisation comme nous pouvons le constater ci dessous:

La démarche adoptée par Orange relève plus de celle proposée par Schumpeter qui part de la R&D pour aller vers la commercialisation d’une innovation. Ainsi, de nombreuses innovations vont être rejetées car elles ne trouvent pas leur application dans la société ou il n’existe pas de marché pour cette innovation. Si on peut penser que le fait que 95% des systèmes sont rejetés, montre une certaine efficacité du processus (puisqu’on ne cherche pas à implanter des innovations sans intérêts ni marchés), on peut tout de même se demander si une autre démarche ne serait pas plus adaptée. En effet, la démarche « market pull » permettrait de développer que des innovations qui trouveront un marché !

Toutefois, il y a tout de même chez Orange une démarche « Chain Link Model ». En effet, les nombreux acteurs qui interviennent dans le processus d’innovation à tous les stades de la hiérarchie, sont parfois amenés à donner leur avis et il y a alors des allers retours entre les différents services pour savoir si l’on doit poursuivre le processus.

On a par la suite essayé de comprendre d’où provenait l’innovation chez Orange.

Le laboratoire MATIS travaille sur trois thématiques bien distinctes :

- Machine to machine (M2M) : les machines communiquent entre elles sans les humains, on imagine un internet entre les objets, des objets communicants.

- Analyse technico-économiques des devices et objets connectés (veille sur l’innovation technologique)

- Connaissance fine de la relation de l’individu aux devices et objets, au travers de l’interaction tangible qu’il entretient entre eux.

On observe qu’à ces trois niveaux, interviennent successivement la science, les partenariats, les échecs ainsi que les utilisateurs. En effet, les nombreux laboratoires étudient des thèmes faisant intervenir la science et la technologie. Orange a également de nombreux partenariats qui seront développés dans la prochaine question. Enfin, nous voulions insister sur un point qui nous a plus particulièrement intéressés. Les utilisateurs interviennent en amont du processus d’innovation puisque la dernière thématique sur laquelle travaille Orange consiste à étudier les rapports de l’utilisateur final avec le produit. Il s’agit alors de s’interroger : comment les consommateurs préfèrent utiliser et communiquer avec les objets (par la parole, le geste, le regard, le toucher etc). Enfin, la réflexion sur l’accessibilité nous paraît importante et nous montre qu’un opérateur peut développer des innovations avec une approche « santé » voire sociétale avec la question du développement durable et du contrôle des données privées.

La problématique d’innovation

Demain les objets dialogueront entre eux, chaque évènement sera tracé, pouvons nous l’accepter ? Qui gardera le contrôle ?

Tout au long de notre étude, nous tenterons d’intégrer la problématique de la traçabilité. En effet, nous pouvons imaginer une communication entre tous les objets de notre choix sans aucune limite technologique. Pour autant, cela implique que la communication entre ces objets sera tracée et les données pourront être enregistrées et/ou utilisés et/ou revendues à des acteurs en vu de campagne marketing ciblée etc. Or, nous avons pu constater dans l’actualité récente la polémique autour des nouveaux compteurs EDF qui permettaient de savoir si oui ou non la personne était chez elle, quelles étaient ses habitudes de consommation etc. Les réactions ont été vives et souvent hostiles. La prise en compte de l’acceptation de la traçabilité est donc un enjeu si on veut que la diffusion de notre innovation soit un succès. C’est pourquoi nous nous sommes attachés à intégrer cette problématique. Dans quelle mesure, jusqu’où et pourquoi notre cible serait-elle prête à accepter la traçabilité ?

II. Nos solutions tirées d’une approche « market pull »

Résultat et méthode de notre étude ethnographique

Afin de mieux comprendre les comportements d’une population vis-à-vis de la traçabilité, nous avons mis en place un protocole ethnographique dont la méthode peut être exposée de la manière suivante.

Dans un premier temps, nous avons sélectionné une population plus ou moins homogène et jugée significative à savoir les jeunes travailleurs autonomes et récemment diplômés. Nous les avons choisi en fonction de la date de leur première embauche (inférieur à 5 ans), leur rapport aux nouvelles technologies (possèdent un Smartphone ou un ordinateur personnel avec accès internet…), et enfin leur indifférence concernant la traçabilité. Les personnes choisies

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