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Robert Castel Castel Robert, L’effritement de la condition salariale

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Par   •  30 Avril 2022  •  Synthèse  •  1 554 Mots (7 Pages)  •  354 Vues

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Fiche de lecture

Castel Robert, L’effritement de la condition salariale

Introduction

L’article « l’effritement de la condition salariale » est paru en 1997 dans les Éditions de la Sorbonne « sociétés et représentations », N°5, pages 97 à 103. Cet article est rédigé par Robert Castel.

Qui est Robert Castel ?

Robert Castel est philosophe et sociologue français né le 27 mars 1933 et mort le 12 mars 2013. 

Après des études de philosophie où il obtient l’agrégation en 1959, il occupe le poste de maître-assistant de philosophie à la faculté de lettres de Lille pendant 7 ans. Raymond Aron (1905-1983) l’invita à rejoindre la Sorbonne, où il rencontra Pierre Bourdieu et la sociologie. Après mai 68, il enseigne la sociologie à l’université Paris 8. 

Robert Castel s’intéressera à la sociologie critique de la psychiatrie et de la prise en charge des malades mentaux et à la sociologie du travail et à l’histoire du travail, dont il deviendra un spécialiste. 

Partie 1 : résumé du texte 

L’article de Robert Castel revient sur l’effritement de la classe salarial à partir des années 70. L’auteur va dans un premier temps nous expliquer les conditions de la classe salarial ainsi que définir ce qu’il appelle un « effritement ». Nous verrons par la suite les effets négatifs d’un tel modèle sur nos sociétés selon Robert Castel et enfin nous finiront par les solutions qu’il propose. 

Tout d’abord, l’auteur va expliquer que ce qui a changé depuis les années 1970 depuis que l’on a commencé à parler de crise, c’est que la société est rentrée dans une nouvelle forme de relation entre l’économie et le social avec une précarisation des relations de travail. L’autre changement concerne la sécurité de travail, présent autrefois mais qui n’existe plus avec un chômage de masse. Ces changements ont induit des disparités de revenus entre les catégories sociales, qui se maintiennent pendant une crise. Robert Castel parle d’une « crise de la régulation sociale ». 

Le sociologue revient sur l’histoire même du salariat en rappelant que « cédait la pire des conditions » et étaye son propos en citant l’économiste français François Simiand, qui place les salariés en dessous des employés car pour lui « ils sont appelés à réaliser les opérations les plus sales et les plus indignes ». En effet, le salarié de l’époque n’avait que la force de ses bras à vendre ou à échanger. Ce n’est que pendant la seconde moitié du 19e siècle que le salariat va prendre un second sens, laissant de côté cette réputation d’indignité. Ce second sens est possible grâce à la laïcisation, l’industrialisation, l’urbanisation et la citoyenneté.

Robert Castel définit la société salarial du début des années 70 à partir de son effritement : « une société dans laquelle la majorité des gens tirent à la fois leur revenus, leur reconnaissance sociale, de la place qu’ils occupent dans le salariat ». En revanche, c’est également cette place (qu’ils occupent dans le salariat) qui va leur permettre d’investir dans d’autre secteur d’activité et de s’épanouir. La société va donc réussir à concilier travail/protection et travail/sécurité relative. 

Il y a un retour de tendance à traiter le travail comme marchandise à travers la ré-individualisation et la dé-juridiction du monde du travail et de la relation du travail. Le marché s’internationalise, la concurrence s'accroît ce qui a pour conséquence une réduction des coûts de production ainsi qu’une baisse du prix de la force de travail en augmentant l’efficacité productive. 

Robert Castel emploie le terme de flexibilité et explique qu’il correspond aux deux exigences : une exigence de productivité et une réduction du prix du travail. Il explique que la condition salariale empêche une hégémonie du marché. Il souligne qu’il y a une certaine précarité de l’emploi qui remplace la stabilité et que cette déstabilisation de la société salariale traverse toute la société. La ré-industrialisation de la condition salarial a pour effet qu’un individu devient une valeur en proposant son autonomie mais ce n’est pas pour tout le monde. De plus, il faut avoir un minimum de garanties et de protections. L’auteur prend comme exemple les multiples contrats de travail comme les contrats à durée déterminée, durée indéterminée, temps partiel… Il y a un processus d’éclatement du droit, le droit du travail s’individualise et une discrimination positive se met en place. Le sociologue déplore cette discrimination positive car cela créer une nouvelle catégorie de travailleurs, les assistées alors qu’ils travaillent. La deuxième raison est qu’un individu normal finit par fonctionner comme un handicap ce qui risque d’amener une sorte de néo-paupérisme qui place l'individu en infra-droit. 

L’individualisation passe par le fait que les salariés se libèrent du métro-boulot-dodo, peuvent prendre des initiatives individuelles… Mais cette individualisation va surtout profiter aux personnes dotées de capitaux, qui peuvent les mobiliser et qui ont les ressources pour se vendre sur le marché du travail. 

Il y a une segmentation des tâches, une perte de statut et à un isolement social ce qui est le signe d'un individualisme négatif. « L’individu en manque » n’a plus de support et de protection comme au début de l’industrialisation. 

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