LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Obsolescence Programmée : étude D'une Cafetière électrique

Rapports de Stage : Obsolescence Programmée : étude D'une Cafetière électrique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2013  •  3 463 Mots (14 Pages)  •  1 004 Vues

Page 1 sur 14

Introduction :

Notre société de consommation est née dans les années 20 lorsque la production de masse qui avait débutée par la révolution industrielle de la seconde moitié du XIXème siècle due faire face à la baisse de demande de la part des consommateurs. Il fallait absolument trouver un moyen de relancer la demande. C’est alors qu’un petit nombre d’entreprises fabricant des ampoules se sont réunis afin de créer une certaine norme de production. Cette société qui se créa fut nommée le « cartel Phoebus » société secrète qui changeait régulièrement de nom. La première mesure fut d’imposée une durée de vie limitée aux ampoules, alors qu’à cette époque certains brevets proposaient des durées de vie allant jusqu’à 100 000 heures, la limite fut fixée à seulement 1000 heures : « La durée de vie moyenne des lampes destinées à l’éclairage général ne peut être garantie, rendue publique ou proposée seulement à condition qu’elle soit équivalente à 1000 heures ». Le cartel se met alors à exercer de fortes pressions sur tous les fabricants afin d’imposer cette limite, allant même jusqu’à faire payer des taxes à ceux qui ne respectaient pas cette consigne. C’est dans les années 40 que le Cartel atteint son but, la durée de vie des ampoules est désormais de 1000 heures. Ceci est le premier exemple d’obsolescence programmée, (aussi appelée « désuétude planifiée ») qui regroupe l'ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou d'utilisation d'un produit afin d'en augmenter le taux de remplacement.

C’est une véritable révolution dans le milieu industriel, un très grand nombre d’ingénieurs se voit contraint de recommencer de zéro toutes leurs recherches, afin de créer des produits moins durables, pour alimenter la demande du consommateur.

Le texte ci-dessous présente plusieurs aspects de cette obsolescence programmée, à commencer par l’aspect économique, qui est le plus important, mais aussi l’aspect éthique des ingénieurs confrontés au dilemme de la technique pour la qualité ou bien pour le profit :

« Dans les années 1930, un ingénieur entreprenant travaillant pour General Electric proposa l'augmentation des ventes de lampes torches en augmentant leur efficacité et en diminuant leur durée de vie. Ainsi, au lieu de pouvoir fonctionner une durée équivalente à celle de trois batteries, chaque ampoule se voyait réduire son temps de vie de deux tiers, c’est-à-dire le temps d’une seule batterie. En 1934, une conférence réalisée par The Society Of Automative Engineers proposa de limiter la durée de vie des automobiles (?). Ces exemples et d'autres sont cité dans le livre devenu un classique de Vance Packard : "The Waste Makers" (Les Fabricants de Superflu).

Dans les années 1950, l'obsolescence programmée était devenue une routine et les ingénieurs s'inquiéter du problème éthique de la conception voulue de produits de qualité inférieure. Le conflit entre les bénéfices et les objectifs des ingénieurs était apparent. La crainte de saturation du marché semblait exiger de telles méthodes pour assurer une économie prospère, mais il est vendu au consommateur des produits qui auraient pu être bien plus durable pour un léger surcoût.

Dans un éditorial du « Design News » sur la fin des années 50, E. S. Safford demanda si les ingénieurs devaient résister à la philosophie de l'obsolescence programmée. Selon lui ils ne devaient pas : « L’obsolescence programmée des produits peut devenir un des plus important tremplins pour l’économie américaine depuis la création des paiements à crédit ». Ce qui été nécessaire était « de moderniser l’ancienne éthique des ingénieurs ». Au lieu d'essayer de construire le meilleur, le plus léger, le plus rapide et le moins cher, les ingénieurs doivent être en mesure d'appliquer leurs compétences à la construction d'articles de pacotille qui tombent en morceaux après un court laps de temps, toujours dans l'intérêt du marché.

Cet éditorial fit beaucoup de bruit. Plusieurs ingénieurs lui écrivirent pour montrer leur accord. Selon Packard, "la majorité des ingénieurs et des cadres a réagi à cet éditorial, cependant, ils semblaient en colère et déconcertés. Ils semblaient avoir peu d'enthousiasme pour la "nouvelle éthique" qu'ils étaient invité à explorer.". Ils se sont opposés car l'obsolescence programmée donnait une mauvaise réputation aux ingénieurs, car ils mentaient aux consommateurs qui n'étaient pas informés de la date limite du produit, et parce qu’ils concentraient leur énergie sur des produits à court terme pour le marché plutôt que d'avoir des objectifs d'ingénierie plus nobles et plus ambitieux.

Aujourd'hui la protection de l'environnement est un objectif prioritaire, la question de la durée de vie du produit est donc de nouveau une question cruciale. De toute évidence la vitesse à laquelle la société se sépare de tous les objets qu’elle produit a un coût en termes de ressource mais aussi de déchets et pollution. Pourtant, nos systèmes économiques semblent encore compter sur la consommation pour maintenir le chiffre d'affaire.

En aout de cette année, le magasine Fortune rapporta comment l'obsolescence programmée est devenue "incroyablement sophistiquée". Dans une colonne, Paul Lukas décrit comment "beaucoup de fabricants, ne se contentent plus de stimuler les ventes en vendant des produits qui se cassent ou qui s'usent, ils offrent désormais des produits qui indiquent d'eux-mêmes aux consommateurs quand ils se cassent ou bien quand ils s'usent". Par exemple la nouvelle mousse à raser Gillette possède une nouvelle bande bleu sur le côté qui s'efface lorsqu’elle doit être remplacée, même si le besoin n’est pas vraiment là. Dans le magazine InfoWorld, l'éditorialiste Ed Foster avance que les entreprises font en sorte d’arrêter la production de pièces et accessoires de différents ordinateurs afin qu’ils ne puissent être remplacés et ainsi rendre obsolètes.

En 1994, il a été demandé aux lecteurs de répondre à une étude dans le cadre de l'obsolescence programmée. La majorité des personnes ayant répondu se sont opposés à ce que les produits soient modifiés pour être rendu moins durable. Cependant, il n’était pas tant concerné par l'éthique de l'obsolescence programmée puisque le produit pris pour exemple dans l'étude avait une très bonne réputation de qualité.

...

Télécharger au format  txt (22.8 Kb)   pdf (217.1 Kb)   docx (17.9 Kb)  
Voir 13 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com