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GENES ET PHOBIE

Étude de cas : GENES ET PHOBIE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2017  •  Étude de cas  •  4 815 Mots (20 Pages)  •  868 Vues

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Gènes et phobie.

Introduction

  1. Généralités sur les troubles anxieux

Les troubles anxieux sont les troubles psychiatriques les plus répandus. Ils constituent un ensemble de troubles psychologiques et neurologiques représentant plusieurs formes de peur et d’anxiété anormale ou pathologique. Au sein de ces troubles, on distingue donc l’anxiété généralisée et les troubles anxieux phobiques. Il existe plusieurs formes de phobies :

  • La phobie sociale ou anxiété sociale,
  • Les troubles panique avec ou sans agoraphobie,
  • L’agoraphobie sans antécédent de trouble panique,
  • Les phobies spécifiques

Les phobies sont également un groupe de conditions cliniquement hétérogènes avec une caractéristique commune du comportement d'évitement secondaire aux peurs irrationnelles d'une activité, d'un objet ou d'une situation spécifique. Elles apparaissent généralement en début de vie.

  1. Généralités sur la phobie sociale

Dans cet exposé, nous avons choisi d’aborder le cas de la phobie sociale. Cette phobie se caractérise par une peur intense qui survient dans une ou plusieurs situations sociales. Cette peur entraîne une gêne voire un réel handicap dans la vie quotidienne.

Les phobies sociales présentent plusieurs aspects :

  • Aspects cognitifs

Les personnes qui en souffrent montrent une peur persistante des situations dans lesquelles elles pourraient être humiliées, embarrassées ou critiquées par les autres. On pourrait parler d’une inhibition sociale.

  • Aspects comportementaux

Elles font preuve d’un comportement d’évitement.

  • Aspects physiologiques

Cette phobie se traduit également sous forme de symptôme physiologiques tels que : la tachycardie, la transpiration, l’hyperventilation, oppression thoracique, des difficultés respiratoires, des nausées, des rougissements, des tremblements, des larmes etc…

  • Aspects émotionnels

Concernant l’étiologie de la phobie sociale, de nombreuses recherches ont montré que, comme pour tous les autres troubles anxieux, elle se développe par l’interaction de facteurs génétiques et environnementaux.  

  1. Question

L’introduction de l’aspect génétique au sein de tels troubles pourrait expliquer leur transmission. En effet des chercheurs ont estimés d’après leur expérience, que les enfants de parents atteints de phobie sociale ont 4,7 fois plus de risque de développer cette anxiété par rapport à des enfants de parents non affectés. Cependant une question se pose :

  • La transmission de facteurs génétiques est suffisante pour développer une phobie sociale ?

  1. Plan

Pour répondre à cette question, nous allons procéder en plusieurs parties.

Dans une première partie, nous aborderons : l’interaction des facteurs génétiques et environnementaux au sein de la phobie sociale.

Dans une seconde partie, nous étudierons : L’interaction des facteurs génétiques et environnementaux dans la transmission de la phobie sociale. C’est dans cette partie que nous apporterons une réponse à la question précédemment posée.

Nous appuierons notre exposé sur des expériences correspondante à chacun des points abordés.

Première partie – Interaction des facteurs génétiques et environnementaux au sein de la phobie sociale.

  1. Les différents facteurs

  1. Un facteur génétique prédisposant au développement de la phobie sociale

Selon une étude, l’anxiété semble être influencée par la transmission sérotoninergique. La sérotonine est un des neurotransmetteurs du cerveau qui permet l’activation d’une zone du système limbique : l’amygdale. Chez des sujets sains, on peut observer grâce à des techniques d’imagerie cérébrale une activation de l’amygdale lors de situation menaçante. Chez les sujets atteints de phobie sociale, on remarque une activation beaucoup plus importante de cette zone.

Le transporteur de sérotonine (5-HTT) représente donc une vulnérabilité biologique potentielle pour les troubles de l’anxiété sociale. Ces transporteurs régulent la recapture de la sérotonine à partir de la fente synaptique.

Définition polymorphisme : Capacité à se présenter sous différentes formes. Ici, on fait référence aux gènes qui se présentent sous plusieurs formes : des allèles.

Un polymorphisme fonctionnel du gène codant pour les transporteurs de la sérotonine : SLC6A4 et plus particulièrement de la région promotrice 5-HTTLPR est envisagé. Ce polymorphisme est tri-allélique car il comprend :

  • Un allèle court (S)
  • Un allèle long (L), subdivisé en LA et LG en raison du polymorphisme mononucléotidique (variation d’une seule paire de bases du génome) de ce dernier.

LG et S semble associés à une activité décroissante des transporteurs de sérotonine tandis que LA semble associé à une augmentation de cette activité.

  1. Mise en jeu de facteurs environnementaux

La phobie sociale est également influencée par plusieurs facteurs de type environnemental :

  • Le soutien familial

Grandir avec des parents hyper-protecteurs ou à l’inverse hyper- critiques ne fournissant aucun attachement sécure est fortement associé au risque de phobie sociale.

  • L’expérience sociale

Une expérience sociale traumatisante peut être à l’origine d’une phobie sociale.

  1. Interaction entre facteurs génétique et environnementaux

L’étiologie présumée de la phobie sociale est l’interaction entre les aspects génétiques et des facteurs de stress environnementaux. Une étude a donc été menée sur les interactions entre 5-HTTLPR et différents niveaux de soutien social où l’hypothèse soutenue est que la fonctionnalité ou le dysfonctionnement du comportement lié au 5-HTTLPR peut dépendre des aspects environnementaux qui l’accompagnent.

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