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Le gène Du Sprint

Lettre type : Le gène Du Sprint. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2013  •  Lettre type  •  471 Mots (2 Pages)  •  869 Vues

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Depuis le triomphe du coureur noir américain Jesse Owens aux Jeux olympiques de Berlin en 1936, les Africains, les Afro-américains et les Antillais dominent de façon écrasante certaines disciplines d’athlétisme dans les tournois internationaux. Ces quarante dernières années, 98 % des sprinters qui sont parvenus à courir le 100 m en moins de dix secondes étaient noirs.

"Sujet casse-gueule"

Une performance qui véhicule fantasmes et tabous : le rapport entre le sport et la couleur de la peau demeure un "sujet casse-gueule" dans le vocabulaire des journalistes. S’inspirant de l’ouvrage de l’Américain Jon Entine "Taboo. Why black athletes dominate sports and why we're afraid to talk about it" [Tabou. Pourquoi les athlètes noirs dominent le sport, et pourquoi nous avons peur d’en parler] paru aux États-Unis en 2000, Jean-Philippe Leclaire, ancien rédacteur en chef de "L’Equipe Magazine", décide, un soir d’été 2010, de se pencher sur le sujet polémique."Le gène du sprint"

En 361 pages de son ouvrage, Jean-Philippe Leclaire revient "sur ce qu’on sait et sur ce qu’on ne sait pas encore" du lien entre la performance sportive et la couleur de la peau. Entre les "certitudes" et les "hypothèses", l’auteur passe en revue un éventail des théories scientifiques, des plus fantaisistes aux moins crédibles : le soi-disant "relâchement inné" des sprinters noirs, la prétendue plus grande longueur des fémurs des coureurs kényans, la peau plus fine et les viscères moins encombrants, l’héritage de l’esclavage, le gène du sprint, …

Résultat des courses : pour lui, il n’y a plus aujourd’hui de doute possible. "La performance sportive est largement déterminée par le génétique" : l’ACTN3 (l’alpha-actinine 3), le prétendu "gène du sprint", a été découvert pour la première fois en 2003 par des chercheurs australiens. Un gène présent chez tous les êtres humains sous deux formes : RR, pour la vitessse, RX pour l’endurance.Lemaitre, "l’exception qui confirme la règle"

Cependant, il ne suffit pas de posséder la forme forte de l’ACTN 3 dans ses gènes pour espérer rivaliser avec Usain Bolt. "C’est une prédisposition totalement insuffisante pour prédire la qualité du sprinter chez un individu", avance le professeur Jean-François Toussaint, directeur de l’Institut de recherche bio-médicale et d’épidémiologie du sport (IRMES).

Le point de vue du chercheur est également partagé par Jean-Philippe Leclaire. "Des facteurs socio-culturels entrent également en jeu. C’est donc aussi une question de personnalité des athlètes. Jesse Owens, Tommie Smith, Marie-José Perec ou Usain Bolt sont devenus ce qu’ils sont grâce aux entraînements et aux choix qu’ils ont dû faire, en plus de leur prédisposition génétique", nuance-t-il.

Jean-Philippe Leclaire reste toutefois catégorique : "Avec une forme nulle d’ACTN 3, il est impossible d’égaler les grands sprinters." Selon lui, Christophe Lemaitre, qui joue dans la cour des grands, possèderait donc aussi "les mêmes combinaisons génétiques qu’on retrouve chez la plupart des athlètes originaires d’Afrique de

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