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Reconnaître la phobie sociale

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Par   •  16 Juin 2014  •  Commentaire de texte  •  901 Mots (4 Pages)  •  672 Vues

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Reconnaître la phobie sociale

La phobie sociale est une peur massive, excessive, et durable, du rapport à l’autre. « Elle correspond précisément à la peur intense et persistante du jugement de l’autre dans toute situation où l’on est vu ou entendu, que ce soit par un seul individu, quelques-uns, un grand groupe ou, à l’extrême, un public entier », explique le psychiatre Antoine Pelissolo dans son ouvrage Les phobies, faut-il en avoir peur ? (Le Cavalier Bleu, 2012). Plus qu’une appréhension à l’idée de se confronter à une situation banale, la phobie sociale se traduit par une réelle anxiété handicapante. La personne phobique est tendue, soucieuse, stressée, incapable de se raisonner ou de relativiser. Elle anticipe les situations qu’elle redoute bien à l’avance et lorsqu’elle s’y confronte, peut être prise de crises de panique plus ou moins paralysantes : mains moites, accélération du rythme cardiaque, rougissements, tremblements, perte de mémoire…

Mais concrètement, de quoi a-t-elle peur ? « D’après mon expérience, raconte Laurie Hawkes, psychologue et psychothérapeute, il existe trois genres de phobiques sociaux. Les plus nombreux sont ceux qui craignent avant tout le regard de l’autre, le jugement, la critique, et par extension, le rejet. Mais on trouve aussi certains sociophobes dont la peur est surtout celle de l’hostilité, de l’agressivité. Pour eux, le problème se situe moins dans le jugement qu’ils portent sur eux-mêmes que dans la vision qu’ils ont du monde et des autres. Enfin, il y a ceux qui redoutent l’intimité, le contact physique, le rapprochement. Ces derniers sont moins nombreux à basculer de façon intense dans la phobie, ils peuvent même interagir normalement, mais ne laisser personne pénétrer leur cercle intime. »

Les origines de la phobie sociale

Comme dans la plupart des troubles psychiques, la phobie sociale n’est pas la conséquence d’une cause unique, mais résulte d’une association de facteurs. Les uns liés à la personnalité et au tempérament, les autres aux expériences et évènements de la vie.

« Il n’y a pas un tempérament spécifique qui prédispose clairement à la phobie sociale. Mais les personnes nées avec une tendance introvertie ou hypersensible y sont davantage sujettes. Par ailleurs, on retrouve chez les concernés des traits de caractères communs, tels que l’inhibition ou le perfectionnisme. Elles sont généralement très exigeantes vis-à-vis d’elles-mêmes, et, supportant mal le fait d’échouer dans leurs relations aux autres, tombent souvent dans la dépréciation (“je suis nul(le)”, “Je n’y arriverai jamais”…). Leur sens de l’autocritique est acerbe », explique Laurie Hawkes.

Pour ces personnalités plus vulnérables, c’est lorsque viennent s’ajouter une attitude éducative peu encourageante et/ou un événement traumatique que le risque de basculer dans la phobie sociale devient alors très fort. « Ce qui serait idéal, pour qu’elles puissent évoluer sereinement, ce serait, dès l’enfance, des parents qui les comprennent et ne les ridiculisent pas, affirme Laurie Hawkes. Elles doivent être poussées sans démesure. Si elles sont trop préservées, ou surprotégées, elles se persuadent d’être trop fragiles

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