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Vecteurs dans le plan

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Par   •  2 Décembre 2022  •  Cours  •  1 690 Mots (7 Pages)  •  273 Vues

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Mal et modernité, Jorge Semprun

Repères historiques :

1936 : début guerre civile espagnole, 1er procès spectacle de Moscou : stratégie antifasciste qui échouera mais qui aveuglera l’Europe

1938 : Autriche nazifiée par l’Anschluss

1939 : pacte germano soviétique

1940 : exil de Broch aux US

1944 : mort Broch fusillé

La démocratie

  • « Inepte et inapte », inactuelle pour pbq spécifiques du XXe, n’apporte pas de bonne réponse à la massification des soc industrielles + dvt technique des processus de production + échange des valeurs matérielles et spirituelles
  • « Variété vulgaire du nihilisme » selon Heidegger

  • Drieu : léninisme = prémices de l’actualité du XXème. Solution pour les démocraties en déclin = constitution d’1 empire européen, pour équilibrer entre URSS et US basé sur « l’unification économique de l’Europe, de l’Afrique et du Proche-Orient » : accepter Hitler pour échapper au désastre

  • Heidegger : séminaire à propos de Schelling 1936 (sur ses Recherches de 1809). Philosophe attentif aux mvts et contre mvts historiques, dénonce ravages du nihilisme à l’époque moderne : « l’absence de réflexion est prise pour de l’énergie ». Défaite de l’Allemagne ww2 = défaite pour sa pensée car la victoire fut pour les modes de vie auxquels il s’oppose. Fil conducteur de sa pensée : refus du monde technique moderne, de la société démocratique de masse et de marché, d’un monde sans authenticité, monde analysé par Benjaminvoir. Soutien ouvert au nazisme (Sein und Zeit : Être et temps):
  • Contre mvt spirituel capable de s’opposer au déclin présumé d’une société mercantile et massifiée (force militaire, jeunesse, invention technique)
  • Sa grandeur = « correspondance entre la technique déterminée planétairement et l’homme moderne »
  • L’Europe attachée à la démocratie « ne veut pas apprendre à voir que cette dernière équivaudrait à sa mort historique » dans son cours sur Nietzsche 1936-37
  • L’homme allemand = « peuple métaphysique »
  • Nietzsche : seul en contre-mouvement, il a influencé Hitler et Mussolini sans qu’ils saisissent le fond de sa pensée. Nihilisme = on naît à partir de rien et on va tous mourir donc rng : le pire et le bon de la vie n’ont pas de sens à la fin.
  • Maritain : A travers le désastre, écrasement de la France pas lié au mal de la démocratie ni à une impuissance ancrée.
  • Bloch Marc, historien, résistant, mort 1944,
  • Rois thaumaturges 1924, étude sur la puissance donnée à la royauté particulièrement en France et Angleterre depuis le MA.
  • L’Etrange défaite = livre posthume sur la démocratie, 1940, analyse des causes d’effondrement de la France, de l’armée française pendant l’avant-guerre et la guerre. Traite les questions de la démocratie moderne, de ses exigences et de ses possibilités.
  • Dans L’Etrange défaite, « américanisme » : machine et progrès, Maschenshaft d’Heidegger, toute critique de l’américanisme = symptôme d’une pensée faible ou vulgaire. L’américanisme est le miroir des problèmes européens, sa critique montre notre incapacité à saisir nos réalités. On peut dire ajd que c’est par lui qu’ont pris fin les régimes totalitaires au moins en Europe
  • Nazis croyaient à « l’action et à l’imprévu », nous « à l’immobilité et au déjà fait ». Point commun révolutions française et nazie = dirigeants comprenant le nouveau et le surprenant // vieillards.
  • « il n’est pas de salut sans une part de sacrifice ; ni de liberté nationale qui puisse être pleine, si on n’a travaillé à la conquérir soi-même. »
  • Orwell, intellectuel d’extrême gauche : The Lion and the Unicorn 1941 : son avis sur le UK en temps de guerre, qui a besoin d‘une révolution socialiste démocratique pour combattre le fascisme et le communisme soviétique. Il parle de « l’archaïsme » du gouvernement anglais qui contraste avec la « modernité » nazie. Les anglais ont ignoré le fascisme.
  • Broch Hermann : écrivain, penseur politique, philosophe : massification des soc démocratiques. « Les dictatures sous leur forme actuelle sont tournées vers le mal radical », (en exil à NY, 1940)

…et le mal radical

  • Mal = diable qui réside en nous, radical car montre « l’impuissance humaine à ériger en lois ses maximes » et est enraciné « dans l’être même de l’homme ». Pas péché originel de l’homme mais comme « source et suite de la liberté constituante de l’homme »

  • Kant :  La religion dans les limites de la simple raison 1793, traduit en français en 1943, théorie du mal radical :
  • Philosophie de la religion : affirmation nature pêcheresse de l’homme
  • « Mauvaise nature » de l’homme : animal, besoin d’un maître

  • Ricoeur : Le mal : un défi à la philosophie et à la théologie, le principe du mal n’est pas l’origine mais le « fondement […] à toutes les mauvaises maximes de notre libre arbitre ».
  • Verdict de Heidegger en 1935 = Europe en danger mortel car entre 2 puissances (URSS-US), qui sont identiques. 🡪 « Invasion du démoniaque » (=malveillance dévastatrice) = mal radical de son époque selon lui. Il rejoint alors le parti national-socialiste : solution (force militaire, jeunesse, invention technique) contre le déclin de l’Occident selon lui
  • Schelling Recherches sur l’essence de la liberté humaine 1809 (fin période révolution française) : mal comme fond constitutif de l’être humain « sans cette obscurité préalable, la créature n’aurait aucune réalité »

Dieu 

  • Tout-puissant, absolument bon, pourtant le mal existe. Si être = bien et non-être = mal 🡪 pour l’homme : « affirmation suprême de son humanité » et Dieu : liberté humaine

  • D’Aquin : démonstration pour l’innocence de Dieu. 1) car « sous aucun rapport cause du mal moral » 2) « la 1ère cause du défaut de grâce vient de nous »

  • Maritain : Dieu et la permission du mal 1963, « tout ce que je fais de bien vient de Dieu et tout ce que je fais de mal vient de moi ». Dieu crée l’être et l’homme est en 1ère ligne du non-être.

La progression de l’histoire :

  • Fichte : révolution conduit à des objectifs universels

  • Hegel : Phénoménologie de l’Esprit : extension au réel de la raison, théorie de la ruse de la raison : l’Histoire progresse par maux et massacres pour qu’enfin l’esprit triomphe.

  • Ferry + Heidegger : histoire non explicable « miracle de l’être », abolition de la pensée de Hegel.
  • Mi-chemin entre Fichte-Hegel = Marxisme-Léninisme : « science », violente synthèse qui rendrait l’histoire intelligible et maîtrisable.

De + en + de voix de la raison critique

  • A l’approche de la guerre : culture européenne très forte, en essor ; quand le silence totalitaire approche, des voix s’élèvent même si elles ne sont pas toutes faites entendre, beaucoup d’intellectuels juifs européens

  • Husserl : conférences de Prague et Vienne 🡪 La crise des sciences européennes

  • Benjamin en exil : essai sur l’œuvre d’art
  • Freud : analyse sur le malaise dans nos civilisations
  • Halbwachs : camarade de Buchenwald, ancien prof de socio à la Sorbonne.
  • Blum : A l’échelle humaine, prison puis déporté dans une villa isolée des casernes SS de Buchenwald où il a vécu 2 ans.
  • Dans notes d’Allemagne, il écrit sur la liberté et l’égalité, et la « technique planétaire » 🡪 un max de richesse pas partagées également, crises = « forme la plus apparente du progrès ».
  • La révolution politique pour un état moderne a séparé l’individu de l’état.
  • La révolution industrielle pour la technique moderne a isolé l’individu par la machine ; L’homme croyait être + libre et affranchi par ces 2 révolutions mais cette liberté = solitude = angoisse = dramatisation de la technique moderne
  • Pour comprendre la modernité, il suffit de raisonner de manière pratique et démocratique.
  • Comment la pensée démocratique ne cède pas face à « l’éclatante modernité de la machine militaire et politique nazie », face à la ruse de la raison totalitaire : 2 raisons
  1. Pour comprendre la modernité, il suffit de raisonner de manière pratique et démocratique. Même si elle doit rester critique face au côté aliénant de la technique moderne (moyens de com surtout), elle ne considèrera pas comme malfaisante l’évolution de la société (de masse et de marché).
  2. D’ordre moral : dans régimes totalitaires, la liberté n’est pas admise comme part de l’homme ≠ démocratie assume la liberté de l’homme dans le « mal radical » et dans le bien.
  • Dictatures totalitaires veulent le bien absolu (pour le futur, le peuple, la communauté) en produisant le « mal radical ». Elles n’admettent pas la liberté humaine, ni dans le bien ni dans le mal qu’elle peut engendrer. Elles veulent l’homme nouveau : bonté absolue mêlée d’antipathie, enseignée par le pouvoir. Totalitarisme à son apogée de l’intériorisation du fantasme cet homme qu’il est le + stable. Totalitarisme jamais accompli, prend fin lorsque, dans des circonstances socio-économiques spéciales, il y a prise de conscience, individuelle puis généralisée, que le meilleur et le pire sont possibles avec la liberté
  • Sociétés démocratiques fonctionnent en reconnaissant les conflits internes (sociaux, culturels, politiques). Avec le pluralisme comme moyen fondamental de gestion de ces conflits. En comprenant que le « mal radical » de Kant fait partie intégrante de l’homme libre.
  • Le bien a autant que le mal sa part dans la liberté humaine. L’homme est autant disposé au mal qu’au bien. Certitude de marc Bloch dans L’Etrange défaite  

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