Quel est le volume des affaires informatiques dans les affaires ?

01net. : Combien coûte l'informatique dans l'entreprise ?

Guillaume George : Cela dépend principalement du secteur d'activité. Dans les entreprises industrielles, le coût de l'informatique représente entre 1 et 1,5 % du chiffre d'affaires. Dans les banques de détails, ce coût varie entre 8 et 14 % du chiffre d'affaires. Dans les banques d'investissement, il peut même monter à 18 %. L'informatique devient alors le premier poste de dépenses.

De manière générale, les coûts informatiques ne cessent d'augmenter, et la multiplication des contraintes réglementaires renforce cette tendance. Mais jusqu'alors, cette augmentation était masquée par la croissance. Maintenant que la croissance est en berne – en particulier dans le secteur bancaire – cette augmentation n'est plus supportable. Les budgets stagnent ou sont revus à la baisse.

Comment lutter contre l'augmentation des coûts informatiques ?

Les entreprises ont de plus en plus recours à la mutualisation et à la virtualisation des ressources matérielles et logicielles, et cela au niveau global. Par ailleurs, elles cherchent à minimiser les coûts de développement. Ainsi, l'offshore fait aujourd'hui partie de tous les plans stratégiques informatiques.

Les coûts informatiques sont-ils différents des autres coûts en entreprise ?

Jusqu'aux années 2000, l'informatique était dans une tour d'ivoire du point de vue des coûts. Avec l'année 2000 et l'introduction de l'euro, le contrôle des coûts s'est banalisé dans les directions informatiques, qui doivent rendre des comptes comme toutes les autres directions.

On assiste même dans les DSI à une certaine prise de pouvoir des utilisateurs. La technique partage sa place avec la gestion, et il n'est plus nécessaire d'avoir été responsable des études ou de la production pour devenir DSI. Le dialogue avec les utilisateurs s'en trouve amélioré.

Comment faut-il calculer les coûts informatiques ?

On part des différentes prestations informatiques fournies aux utilisateurs, comme la téléphonie, le réseau ou le décisionnel. L'idéal est alors d'évaluer les coûts par processus : supervision, continuité d'activité, help desk, etc. Ce type de répartition permet de faire ressortir tous les composants d'un coût, directs et indirects. Ainsi, un DSI pourra mieux justifier ses dépenses vis-à-vis d'une direction financière qui aura tendance à ne voir que les frais d'investissement.

Quels sont les pièges à éviter dans le calcul des coûts ?

Il est important de bien comprendre la réalité opérationnelle informatique et de voir les coûts dans tous les cycles de vie de la prestation informatique. Il faut être capable de montrer les coûts cachés, c'est-à-dire ceux qui sont nécessaires mais qui ne sont pas visibles pour les responsables métier de l'entreprise. C'est le cas de la maintenance et des migrations de systèmes d'exploitation, par exemple.

Par ailleurs, il est souhaitable de bien quantifier les “ intercontrats internes ”, c'est-à-dire l'absence

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