Le cyber harcèlement

Le cyber harcèlement

Introduction :

   Les liens sociaux c'est l’ensemble des relations de toute nature qui relient les individus dans leur vie quotidienne ce qui assure l’unité d’une société et sa cohésion. Les liens sociaux renforcent la capacité de vivre-ensemble. Ils supposent un sentiment d'appartenance au groupe. Cependant, diverses évolutions remettent en cause le lien social. C’est cela qui nous amène aujourd’hui à vous parler du cyber-harcèlement. Le cyber harcèlement c’est le fait d’envoyer des messages dégradants, des menaces, du chantage ou des insultes à travers les réseaux sociaux sous un faux nom, aussi appelé : pseudonyme, ce qui permet aux agresseurs d'être dans l’anonymat Quand une personne reçoit, sur Internet ou sur son téléphone portable, des messages répétés et malveillants, on parle de cyber harcèlement. Nous pouvons donc nous demander, en quoi le cyber harcèlement remet-il en cause les liens sociaux ? Afin de répondre à cette problématique nous vous expliquerons la place qu’a les réseaux sociaux au sein de ce problème social accompagné d’exemples précis, puis dans un second temps nous montrerons comment le cyber harcèlement affecte notre vie sociale et pour finir comment pouvons-nous agir contre le cyber harcèlement.

La place des réseaux sociaux :

Aujourd’hui, en France, les jeunes de 13 à 19 ans passent en moyenne 13h30 par semaine sur internet. 68% des français possèdent un téléphone portable dont 78% ont un compte Facebook, 25% un compte twitter et 14% un compte Instagram. Tous ces chiffres nous montrent la grande place qu'occupe les réseaux sociaux dans notre vie de tous les jours. Leurs premières utilités sont d’avant tout : pouvoir discuter avec ses amis, partager des photos et des vidéos et c’est cela qui crée le lien social. Faire partie d’une communauté, discuter, rigoler, interagir avec les autres, c’est ce que nous permettent les réseaux sociaux. Cependant, cela comporte des risques et ils sont la principale cause du cyber-harcèlement.

Les jeunes sont les premiers touchés par le cyber-harcèlement. En effet, les jeunes de 15 à 24 ans sont les plus connectés. A l'échelle mondiale 71% d’entre eux utilisent internet contre 48% pour la population totale. Les garçons passent 4 h par jour environ, 3 h 20 pour les filles devant les écrans. Ils utilisent beaucoup les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram pour partager des informations, et vont sur des applications comme Snapchat pour échanger des photos et des vidéos. Nombreux sont les jeunes qui se tournent vers les médias pour se sentir accepté. Cette tendance est problématique parce que la confiance en soi et l’estime de soi sont définies d'un point de vue extérieur. Cela les rend vulnérables aux insultes en ligne et crée une culture superficielle où les valeurs sont fondées sur le physique. Le nombre de comptes sur les réseaux sociaux qui partagent des photos de personnes en ligne et évaluent leur attrait a augmenté. De nombreux jeunes s'abonnent à ces communautés dans l’espoir d’être acceptés, leur estime de soi étant en jeu. Malheureusement, des messages insultants sur le physique d’une personne sont souvent postés, qu’elle le sache ou non. Tous ces échanges comportent des risques car on ne sait jamais qui se cache derrière un pseudo. C’est ce qu’on appelle l’anonymat. L'harceleur reste la plupart du temps, caché derrière un faux nom ou un pseudonyme afin de ne pas être reconnu et envoie des messages menaçants ou encore regardant à des personnes qu’ils jugent "différentes" ou “pas dans les codes de la société”. 

Le chanteur Bilal Hassani reçoit plusieurs centaines de messages agressifs, d’insultes et d’appels à la haine, le plus souvent de nature homophobe. Plusieurs font également l’apologie du terrorisme, un autre délit puni par la loi. Il se fait harceler sur les réseaux sociaux, plus particulièrement twitter, où il reçoit principalement des insultes visant son orientation sexuelle et des insultes à caractère terroriste (lis le tweet). Face à la multiplication des commentaires menaçants et insultants, l’association Urgence Homophobie annonce qu’elle réunit plusieurs avocats pour porter plainte contre ces harceleurs

Comment les cyber-harcèlement affecte-t-il notre vie sociale :

Le harcèlement fondé sur le physique est l’un des aspects les plus courants des violences en ligne et hors ligne. Aujourd’hui les jeunes sont soumis à de fortes pressions des médias et des influenceurs ainsi qu’aux images de plus en plus qui conditionnent le style qu’ils adoptent pour rentrer dans un idéal. Dès le plus jeune âge, nous apprenons l’importance de l’esthétique. Or, les problèmes comme la dysmorphie et les troubles du comportement alimentaire augmentent lorsque les jeunes souhaitent ressembler le plus possible aux modèles qui leur sont présentés dans les médias. Selon une enquête récente de Ditch the Label, un jeune sur deux souhaite avoir recours à des méthodes comme la chirurgie esthétique pour améliorer son physique.

Internet pose des défis uniques pour combattre les violences. Par exemple, communiquer sur Internet ne comporte aucune restriction géographique ; il est désormais possible qu’une personne soit victime de violences de personnes habitant au-delà de son pays. Le cyber-harcèlement porte souvent atteinte à la dignité de ceux qui en sont victimes dans la sphère publique où d’autres personnes peuvent contribuer aux moqueries en les acceptant, en aimant le contenu insultant, en le partageant et en y répondant.

Tous les actes de cyber-harcèlement ne sont pas initiés par des personnes connaissant le destinataire. Le message est souvent envoyé anonymement, ce qui peut avoir d’autres conséquences sur la l’acceptation des violences reçues hors ligne. Le harcèlement anonyme peut faire perdre la confiance de soi et le sentiment de sécurité de ceux qui en sont victimes parce qu’il est difficile de prouver sa provenance sans l’intervention des autorités. Il peut engendrer la paranoïa et être souvent plus puissant que l’insulte dite par une personne proche.

Dans des cas plus extrêmes, la sécurité physique et la vie privée des personnes visées ont été compromises par le partage non autorisé de leurs informations personnelles, comme leur adresse, leur numéro de téléphone et des détails intimes concernant leurs proches. L’expression « vengeance porno » est utilisée pour décrire l’acte de partager, sans le consentement d’une personne, un contenu pornographique où elle est impliquée afin de la dénigrer à la fois publiquement et intimement auprès de ses amis et de ses proches.

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