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Sociologie Du Suicide Selon Durkheim

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Par   •  29 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  791 Mots (4 Pages)  •  959 Vues

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L’Ecrivain et violoniste Xavier Forneret, plus poète que sociologue, comprend avec allégorie que : « le suicide est le doute allant chercher le vrai ». La sociologie, comme le suicide, se voudrait non moins être ce pas du doute vers le vrai.

Si l’on ne peut relier sociologie et suicide par les pulsions que la matière nous insuffle, on peut aisément apprécier son éclairage sur les déterminismes qui poussent au geste.

Cette analyse des déterminants sociologiques du suicide nous est d’abord offerte par Emile Durkheim, qui en est le premier théoricien. Elle est explicité dans son fameux ouvrage Le suicide, où il le définit comme un fait social.

Sur la base d’une étude empirique, il tire de son interprétation une théorie générale, pouvant être grossièrement résumée en ces termes : « Plus on est riche, plus on a de raisons de se tirer une balle ».

Un constat inattendu, qui pérennise le succès de notre rengaine café-commerce préférée, « l’argent ne fait pas le bonheur », mais prend le risque de provoquer le geste fatal chez l’ouvrier qui y croyait encore.

Bien que fondée, cette théorie mérite donc d’être vérifiée à l’aune des éléments statistiques plus récents qui nous sont fournis.

Si l’étude chiffrée du suicide nous permet de mieux saisir ses principales causes, elle permet également de répondre à certaines questions a priori taboues.

Les hommes se suicident-ils plus que les femmes ? Combien arrivent à se louper ? Les vieux sont-ils moins impatients dans l’attente de la mort que les jeunes ? Le curé est-il plus enclin que le rabbin à se jeter sous le train ? La gente féminine a-t-elle plus de réussite dans l’acte mortel que Chateaubriand percevait comme le seul « moyen qui nous soustrait à la persécution des hommes » ?

A cette dernière interrogation, la réponse est malheureusement non. Bien que le dossier ne puisse nous fournir les chiffres l’attestant, de récentes études ont montré que les hommes ont plus de chances de succès dans cette dernière tentative. S’ils pratiquent plus également, le même plafond de verre contient toujours la réussite féminine …

Les documents nous montrent donc que les hommes se suicident plus que les femmes mais également que la propension à écourter ses jours augmente de façon linéaire avec l’âge. On peut également constater une corrélation entre le pourcentage de pratiquants dans une région donnée et un taux de suicide inversement proportionnel.

Si les riches sembleraient plus disposés à mettre fin à leurs jours que les pauvres, peut-on légitimement conclure, par une interprétation teintée de manichéisme économique, que l’argent pousse au suicide ?

En sus des informations fournies par le dossier, d’autres études conviennent d’être évoquée pour mieux saisir les enjeux d’une telle analyse. Par exemple, une étude a récemment démontré que plus on a donné la vie, moins on se donne la mort.

De la multitude d’éléments apportés par les données empiriques, il convient de s’interroger sur ses diverses interprétations. Leur confrontation permettra de mieux saisir l’apport de la sociologie sur le sujet mais également ses limites.

La prétention de la sociologie visant à récuser l’intimité d’un tel geste, pour le réduire

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