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Les facteurs économiques et sociaux et l'espérance de vie

Dissertation : Les facteurs économiques et sociaux et l'espérance de vie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Septembre 2017  •  Dissertation  •  2 034 Mots (9 Pages)  •  1 174 Vues

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        Selon une étude publiée mercredi 8 février 2017 dans "The Lancet", les facteurs socio-économiques comme l'éducation ou le fait d'avoir un travail peu qualifié réduisent l'espérance de vie de plus de deux ans.

        Les documents ici proposés traitent de l’évolution de l’espérance de vie à 35 ans par période (doc. 2), la probabilité de décéder entre 35 et 60 ans (doc. 3) et le risque relatif de décès selon la catégorie sociale, le sexe et le statut conjugal (doc. 4). Ces documents illustrent le rôle de la vie professionnelle dans l’évolution de l’espérance de vie des individus. Quant à eux, les documents sur l’espérance de vie à la naissance selon la région de résidence et le sexe (doc. 1) et le risque relatif de décès selon le sexe et le nombre d’enfant (doc. 5) montrent davantage le rôle de la vie privée dans les inégalités face à la mort et l’espérance de vie. Cependant, chacun de ces documents note bien les différences entre hommes et femmes face aux faits étudiés dans cet exercice : la mort et l’espérance de vie.

        Les inégalités sociales désignent les traitements différents qui peuvent avantager une classe sociale, un groupe ou un individu par rapport à d'autres et qui établissent des hiérarchies sociales. L'espérance de vie à la naissance (ou à l'âge X), représente la durée de vie moyenne d'une génération soumise aux conditions de mortalité de l’année. S’il est donc possible d’établir des liens entre ces deux phénomènes afin de prouver que différents éléments entrent en jeu et créent des disparités entre les individus en ce qui concernent ces objets d’études, quels sont donc ces éléments ?

        On étudiera d’abord le fait constaté dans chacun des documents ici proposés : les femmes vivent plus longtemps que les hommes, puis seront abordés les effets de la vie professionnelle sur l’espérance des individus. Enfin, on analysera les conséquences de la vie privée et des différents styles de vie possibles sur la mort et l’espérance de vie des individus français.

        Tout d’abord, il est incontestable de noter que le sexe a un rôle dans les inégalités face à la mort et à l’espérance de vie des Français.

        La première hypothèse pouvant expliquer ces disparités entre hommes et femmes est le fait que depuis toujours, les activités pratiquées par les hommes et les femmes sont différentes en raison du sexisme. Certaines de ces activités ont justement une incidence sur l’espérance de vie des individus. Par exemple, on peut affirmer qu’une plus grande proportion d’hommes que de femmes est victime du tabagisme. Le tabac est la première cause de décès en France et il est donc tout à fait logique que si les hommes fument plus que les femmes, ils en voient leur espérance de vie réduite comme on peut le voir sur tous les documents et notamment sur celui sur l’espérance de vie à la naissance selon le lieu de naissance et le sexe, où l’on peut constater une différence moyenne d’espérance de vie de plus de six ans. Ce constat est le même pour la consommation d’alcool et même l’alcoolisme, ce qui justifie encore une fois que les hommes meurent plus tôt que les femmes. Un autre facteur explicatif des disparités entre hommes et femmes peut être le fait que, pour des raisons biologiques, les femmes sont amenées à consulter un médecin beaucoup plus régulièrement que les hommes ce qui facilite évidemment la découverte de potentielles maladies qui, découvertes plus tard, auraient pu être fatales.

        Un autre paramètre pouvant justifier ces dissemblances entre hommes et femmes par rapport à la mort et l’espérance de vie est le fait que, encore une fois en raison du sexisme, les hommes aient souvent un métier qu’on pourrait qualifier de plus pénible que celui des femmes. En effet, on peut constater que la probabilité de décéder entre 35 et 60 ans diverge selon la catégorie socio-professionnelle et qu’un ouvrier a 13% de chances de décéder dans cet intervalle alors qu’un individu pratiquant une profession dite intermédiaire n’a que 7% de chances de décéder entre 35 et 60 ans. Or, la grande majorité des ouvriers sont des hommes, et la grande majorité des professions intermédiaires sont des femmes.

        Enfin, il est tout de même important de noter que cet écart a tendance à se resserrer. L’espérance de vie moyenne augmente constamment depuis les progrès de la médecine, l’espérance de vie à 35 ans a augmenté de plus de quatre ans pour les femmes entre 1976 et 2000 et de cinq ans pour les hommes. Comme on peut le constater, l’espérance de vie a augmenté plus pour les hommes que pour les femmes et on peut supposer que ce ralentissement est dû au fait que les femmes commencent à elles aussi fumer, boire, et pratiquer des métiers que l’on qualifiait auparavant de plus masculin.

        Cependant, d’autres inégalités que celles entre hommes et femmes sont importantes à remarquer lorsque l’on s’intéresse à la mort et à l’espérance de vie.

        En effet, le second facteur producteur d’inégalités face à la mort en France est la vie professionnelle.

        On peut tout d’abord reprendre l’idée de pénibilité du travail plus ou moins forte selon les catégories socio-professionnelles. Comme on l’a expliqué plus tôt, certaines catégories socio-professionnelles sont susceptibles de fatiguer ou d’user le corps et la santé des individus plus rapidement que d’autres. Les ouvriers font par exemple beaucoup plus face à des travaux physiques, parfois dans des conditions difficiles tel que le froid ou la pluie et à long terme ces activités peuvent réduire l’espérance de vie. En revanche, les cadres ou les agriculteurs, qui utilisent aujourd’hui en majorité des machines pour les assister, font certes face à plus de stress mais ce dernier réduit visiblement moins l’espérance de vie que les activités plus physiques auxquelles font face les ouvriers. Ces derniers ont donc encore une fois 13% de chances de décéder entre 35 et 60 ans alors que ce chiffre n’est que de 6% pour les cadres et de 8% pour les agriculteurs.

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