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Introduction à La Sociologie De L'éducation

Mémoire : Introduction à La Sociologie De L'éducation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2013  •  5 325 Mots (22 Pages)  •  1 117 Vues

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INTRODUCTION A LA SOCIOLOGIE DE L’EDUCATION

1) La sociologie de l’éducation : une sociologie générale.

Un des chapitres les plus anciens, car DURKHEIM a donné des cours de pédagogie et de sociologie à l’université.

Pour Pierre BOURDIEU, les questions sur l’éducation devraient être posés dans toutes les études car pour lui c’est ce que doit comprendre le sociologue ; c’est pourquoi et comment les individus font ce qu’ils font et pensent ce qu’ils pensent. Il faut étudier la minière dont ils ont été socialisés.

La sociologie de l’éducation est une partie de la sociologie générale.

Le sociologue ne doit pas étudier que l’école mais aussi la famille.

2) Une sociologie de la socialisation et de la scolarisation plutôt que de l’éducation.

Cela nous force à percevoir la scolarisation d’une manière particulière. Qui s’est imposé comme la forme légitime et dominante d’éduquer les individus.

En sociologie de l’éducation on s’intéresse aux écarts entre les individus.

Cela permet de revisiter les débats entre les frontières de l’école.

Cela risque d’affaiblir l’institution scolaire.

Cette ouverture de l’école remet en cause le monopole des enseignants.

Socialisation, éducation et scolarisation

Introduction :

Manuel de Querioz, « L’école et ses sociologies »

Murielle Darman, « La socialisation »

Le but de ce chapitre sera de revenir sur l’apparition et la diffusion de la forme scolaire comme forme dominante de socialisation, et d'abord de revenir sur l'utilisation et les différents sens des termes scolarisation, socialisation, éducation, qui sont souvent utilisés de manière confondue, synonymes,...

La notion de socialisation est importante dans sens où, suivant le sens que nous lui donnons, nous avons des visions, des représentations différentes du monde social et, du coup, des façons de faire de la sociologie qui sont elles-aussi différentes.

I) La notion de socialisation.

1) Introduction, définition de la notion polysémique.

Le problème est que nous lui avons donné différents sens, et, de plus, cette notion est largement répandue dans le sens commun. C’est une notion qui, comme beaucoup d’autres en sciences humaines, est confrontée au problème qu’elle arrive dans le sens commun en étant largement altérée. Nous observons trois grands types de définition de la socialisation :

La socialisation comme façon de faire la société comme apprentissage de la vie en groupe.

La socialisation comme intériorisation des normes et des valeurs.

La socialisation comme façon dont la société produit des êtres sociaux.

2) Socialisation comme façon faire la société comme apprentissage de la vie en groupe.

a- Dans le sens commun :

Cette définition est celle la plus courante dans le sens commun et particulièrement dans le milieu pédagogique. Pour certain, socialiser c'est faire rentrer un individu dans la société, lui apprendre la vie en groupe, le faire entrer en relation, etc. Comme le note Eric Plaisance dans son ouvrage « L'enfant, la maternelle », la société, pour de nombreux pédagogues, éducateurs, la socialisation signifie effectivement une extension et un accroissement des relations sociales de l'enfant. Un enfant qui se socialise entre en relation avec autrui, élargit ses relations et plus particulièrement passe des relations avec les seuls membres de sa famille à des relations avec d'autres individus. Il apprend à vivre dans un groupe constitué de personnes nouvelles. Selon cette définition, la socialisation s'effectue principalement à l'école maternelle ou à la crèche. Parfois aussi, dans le sens commun, nous trouvons l'idée que la socialisation (ou le fait d'être socialisé) est une aptitude, une compétence des enfants à entretenir des relations avec autrui. Il en découle que nous pouvons dire qu'un enfant est bien socialisé s'il parvient à entrer en relation avec ses camarades.

Le problème de cette définition est tel que selon elle il n'y a pas de socialisation hors de la famille, ou des instances collectives de socialisation (comme la crèche ou l'école maternelle) et qu'enfin il existe de bonnes et de mauvaises socialisations. Nous pouvons dire que c'est une approche réductrice, normative de la socialisation.

b- Une tradition sociologique :

Pour Simmel (1858-1918), les formes de socialisation sont des formes d'interactions qui mettent les individus en relation.

Par exemple, le repas met en interaction des individus qui ont faim, ou encore, les conflits sont des interactions entre des individus qui sont en discorde. Le principe est d'étudier les différentes formes d'interaction entre les individus. Cela est important car pour lui il y a société au moment où les individus sont en relation, en interaction les uns avec/pour/contre les autres. Pour Simmel il y a société au moment où les individus ont conscience de ce qui les relie entre eux. Ainsi, la socialisation suppose le groupe, le collectif, l'interaction entre les individus.

3) La socialisation comme intériorisation des normes et des valeurs.

L'acception de la socialisation est très répandue (dans le sens commun comme chez sociologues). Dans le sens commun (dans la bouche de nombreux pédagogues), la socialisation se retrouve sous le sens où un enfant qui se socialise est un enfant qui apprend à respecter des règles, de normes de comportement, d'obéissance. De ce fait, il est possible d'observer des enfants bien socialisés comme des enfants mal socialisés. L'usage du terme socialisation prend sa source dans les travaux de Durkheim (1868_1917). Dans son œuvre il désigne souvent

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