À partir des théories économiques Les Plus Représentatives De La Pensée économique, est-ce Que Le Circuit économique Est En équilibre Ou En déséquilibre ?

Au milieu du 18ème siècle, François Quesnay, chirurgien royal (1694-1774), observateur de la circulation du sang dans le corps, s’en inspire pour théoriser la circulation des biens dans l’économie.

Un circuit économique est une représentation de l’activité économique qui insiste sur la circulation de flux, réel et monétaire, ou sein d’une économie.

Cette description fait apparaitre les interdépendances entre les différents éléments d’un système économique.

Cependant, le circuit ne saurait être réduit à un simple outil car il constitue aussi une représentation théorique qui oblige à repenser en profondeur la façon dont se régule une économie

Aussi, deux visions s’opposent : un certain équilibre du marché selon les classiques et néo-classiques et un déséquilibre selon Keynes.

C’est sous ces deux axes que nous aborderons la problématique posée.

Développement :

I- Classique et néo-classique : un certain équilibre du circuit économique

Selon le principe de la main invisible, lorsque chacun cherche son intérêt personnel, il contribue à la prospérité générale.

Selon la loi des débouchés de Jean-Baptiste Say (1767-1832), l’offre crée sa propre demande. Il existe toujours une demande suffisante pour écouler tous les biens et services produits. L’équilibre sera rapidement trouvé si l’activité fonctionne sans entrave, avec une pleine liberté de mouvement de capitaux.

L’intervention de l’Etat doit être limitée à ses fonctions d’Etat-gendarme (fonctions régaliennes). L’Etat intervient donc peu dans le circuit économique.

L’équilibre général est obtenu, pour les néo-classiques par la juxtaposition des préférences individuelles des agents qui donne une courbe d’offre croissante et une courbe de demande décroissante. A l’intersection des deux courbes, l’équilibre est obtenu et représente un optimum de Pareto. Le réajustement par les prix permet de revenir à l’équilibre en toute situation, ce qui rend impossible les crises durables.

D’un point de vue général, les classiques puis les néo-classiques s’entendent pour dire que le circuit économique est naturellement en équilibre. Toutefois des déséquilibres peuvent temporairement apparaitre, mais ils seront automatiquement éliminés par la flexibilité des agents économiques : des « capitalistes » (prix) et des « travailleurs » (salaires).

II- Keynes ou une vision déséquilibrée du circuit économique

John Maynard Keynes (1883-1946) : son analyse, strictement macro-économique ,est menée en terme de circuit, ce qui est en contradiction avec les néoclassiques pour qui les mécanismes collectifs ne sont que la juxtaposition des choix individuels. Il montre au contraire qu’un raisonnement individuellement rationnel peut être collectivement néfaste. Il s’oppose donc aussi à la main invisible des classiques.

Pour lui, la demande est fondamentale, et surtout la demande effective, c’est-à-dire la demande anticipée par les producteurs.

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