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Une crise financière

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Par   •  16 Avril 2013  •  Cours  •  8 974 Mots (36 Pages)  •  686 Vues

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Crise Financiere

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Catégorie: Biographies

Soumis par: Russell 08 avril 2012

Mots: 33451 | Pages: 134

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prêteur et l’emprunteur, l’actionnaire et le management, ou entre les acteurs de marchés eux mêmes) et que le futur soit difficilement probabilisable, ces asymétries d’informations et cette incertitude fondamentale favorisent le mimétisme des acteurs. Il est alors, en effet, très difficile de connaître la valeur fondamentale de l’actif considéré, et, de ce fait de parier sur elle. En ce cas, le sens du marché est donné par les autres, car il est le pur produit de l’expression de l’opinion majoritaire qui se dégage alors. Les acteurs s’imitent donc rationnellement, afin de tenter d’anticiper et de jouer les tendances du marché, de façon totalement autoréférentielle. Ainsi, peuvent se développer des bulles spéculatives fortes et durables. Ainsi, ces bulles crèvent-elles soudainement, avec le retournement de l’opinion majoritaire, dans un mouvement encore plus fort que celui qui a caractérisé la phase précédente.

La deuxième forme , la crise de crédit, quant à elle, vient du fait que, dans une période longue de croissance, tous (banques et emprunteurs) oublient progressivement la possibilité de survenance des crises et finissent par anticiper une expansion sans limite. Dans cette phase euphorique, le niveau de levier (dettes sur niveau de richesse ou de revenus pour les ménages ou d’actif net pour les entreprises) finit par s’accroître déraisonnablement. La situation financière des agents économiques s’avère très vulnérable lors du retournement conjoncturel suivant. Bien souvent, pendant cette phase, les prêteurs diminuent dangereusement leur sensibilité au risque et acceptent, par le jeu concurrentiel, des marges qui ne couvriront pas le coût du risque de crédit à venir.

Aussi, lorsqu’advient la crise suivante, les prêteurs (banques et marchés) reconsidèrent-ils brutalement le niveau de risque encouru, et par un effet symétrique du précédent, inversent-ils fortement leur pratique d’octroi du crédit, jusqu’à provoquer un « crédit crunch », qui va lui-même renforcer la crise économique qui l’a suscité.

Troisième forme canonique de la crise : la crise de liquidité. Lors de certains déroulements dramatiques des crises financières, une défiance contagieuse apparaît, comme dans la crise financière et bancaire que nous connaissons aujourd’hui. Cette défiance induit pour certaines banques une course fatale de leurs clients aux retraits des dépôts. Elle peut également conduire à une raréfaction, voire une disparition, de l’intention des banques de se prêter entre elles, de par la crainte de faillites bancaires en chaîne. Mais cette illiquidité du marché du financement interbancaire – sans interventions des Banques Centrales en tant que prêteurs en dernier ressort – produit les faillites tant redoutées. En outre, d’autres formes d’illiquidité peuvent se produire.

Certains marchés financiers, liquides hier, peuvent se révéler soudainement illiquides, tant la notion de liquidité de marché, comme l’a analysé André Orléan, est là encore hautement autoréférentielle. Un marché n’est liquide que si tous les acteurs pensent qu’il est tel. Si une méfiance sur sa liquidité s’installe, comme sur le marché des ABS récemment par exemple, tous les acteurs se trouveront alors vendeurs pour sortir de ce marché, provoquant du même coup, de façon endogène, son illiquidité.

Ces trois types de crises s’entrelacent souvent et s’entraînent mutuellement dans une situation qui devient alors très critique. La grande crise qui s’est faite jour en 2007 est la combinaison de ces trois formes. Une bulle spéculative immobilière tout d’abord, notamment aux Etats-Unis, au Royaume Uni et en Espagne.

Une crise du crédit ensuite, due à une hausse dangereuse du taux d’endettement des ménages dans ces mêmes pays, et à un effet de levier très élevé des banques d’investissement, des entreprises en LBO et des hedge funds notamment. Une crise de liquidité, enfin, des marchés de produits de titrisation et du refinancement interbancaire.

L’un des plus grands historiens de la finance est l’économiste américain Charles Kindleberger qui dresse l’inventaire des crises financières depuis le 17e siècle dans “Une histoire de la finance”. Selon cet auteur le cycle financier se déroule en cinq phases: essor, engouement et emballement, peur et désordre, consolidation, redressement.

II. Historique de la crise financière

Le monde entier a connu ces derniers siècles plusieurs ruptures économiques, dont l’influence se diffère de l’une à l’autre .On cite parmi ces ruptures les plus importantes :

La crise économique des années 30 qui se caractérise par deux grands traits : la surproduction et la spéculation. La crise qui se résulte de la 2éme guerre mondiale et, la crise pétrolière des années 70 qui a connue une hausse rapide et très forte du prix du pétrole et également le kruch internet des années 2000.

A. La crise économique de 1929 :

Elle a débuté par un krach boursier sans précédent aux Etats-Unis, entraînant faillites et chômage de masse à travers l’ensemble des pays industrialisés. Tout commence le jeudi 24 octobre 1929 à la Bourse de New-York : 13 millions d’actions sont jetées sur le marché mais faute d’acheteurs, les cours s’effondrent.

La panique se généralise, investisseurs et curieux se précipitent à la Bourse, tandis que le “je vends” des courtiers s’amplifie. Vers midi, le Dow Jones perd 22,6%. En quelques heures, des milliers de porteurs se retrouvent ruinés. La légende veut qu’en fin de matinée 11 spéculateurs se suicident en sautant des gratte-ciel de Manhattan. Au total, entre sept et neuf milliards de dollars de l’époque s’évanouissent durant cette seule journée. La Bourse s’effondre de 30% en octobre et de 50% en novembre. Les pertes totales atteignent 30 milliards de dollars soit dix fois le budget

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