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Ryan Air, Success-story

Fiche de lecture : Ryan Air, Success-story. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2015  •  Fiche de lecture  •  495 Mots (2 Pages)  •  611 Vues

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Ciel ! Non contentes de les avoir détrônées, les Ryanair, EasyJet et autres veulent désormais faire la peau des grandes compagnies. Voici leur plan de bataille.

Bas coûts, hauts budgets… A ceux qui en doutaient encore, les compagnies low-cost viennent de démontrer de façon éclatante qu’elles étaient les maîtresses du ciel. Alors que leurs concurrentes traditionnelles comptent le moindre euro, Ryanair, EasyJet et l’américaine Spirit Airlines ont annoncé sans broncher 23 milliards d’euros d’investissements lors du dernier Salon du Bourget, pour s’offrir 300 avions flambant neuf. De quoi donner le sourire à Airbus et Boeing, ravis de placer d’un coup tant d’appareils. Mais pas aux dirigeants des «grandes» compagnies, à qui cette démonstration aérienne en pleine crise économique a donné des sueurs froides.

«Les low-cost ne me font pas peur !», fanfaronnait en 2002 le patron d’Air France, Jean-Cyril Spinetta. Quelle erreur ! Avec leurs bétaillères à hublots et leurs hôtesses mal fagotées, les rois du voyage à petit prix font de tels ravages sur le court et moyen-courrier qu’ils sont en train de déstabiliser tout le marché. En particulier en Europe, où ils réalisent désormais 40% du trafic… et 100% des profits. Alors qu’Air France, Iberia ou Lufthansa perdent tous des dizaines de millions d’euros par an sur les vols internes au Vieux Continent – jusqu’à 800 millions pour la compagnie tricolore – eux alignent les bénéfices en bout de piste, 350 millions d’euros pour EasyJet et 570 millions pour Ryanair en 2012.

Et ils n’ont aucune intention de s’arrêter en si bon chemin, Michael O’Leary n’en a pas fait mystère au Salon du Bourget. Avec son habituelle délicatesse irlandaise, le patron de Ryanair a prévenu que sa commande de 175 avions allait lui servir à «exploser» les compagnies nationales. Il est très possible qu’il dise vrai. Selon une étude du cabinet britannique York Aviation, les low-cost pourraient rafler 50% de part de marché en Europe d’ici 2020. Aux Etats-Unis, où la pionnière du genre, Southwest Airlines, opère depuis 1974, elles ont d’ailleurs déjà atteint ce niveau. Les corsaires du ciel entendent aussi faire régner la terreur en Asie. Virgin Australia, Jetstar, Lion Air, IndiGo ou AirAsia n’y assurent pour le ­moment que 18% des vols court et moyen-courriers. Mais toutes affichent une croissance à deux chiffres et des ambitions puissance dix. «C’est dans cette ­région qu’elles devraient connaître la plus forte envolée ces prochaines années», détaille John Grant, vice-président du cabinet d’expertise britannique OAG Aviation.

Les passagers, eux, en redemandent. L’an dernier, ils ont été pour la première fois plus de 200 millions en Europe à choisir de voler modeste. A vrai dire, on les comprend. Certes, la pression sur le personnel et la gestion serrée du kérosène, en particulier chez Ryanair, peuvent faire craindre à certains pour leur sécurité – même si aucun accident n’a encore été à déplorer sur le Vieux Continent. Mais les billets low-cost coûtent en moyenne moitié moins cher que ceux de la concurrence, et les retards à l’arrivée ne sont pas beaucoup plus fréquents. Alors pourquoi se priver…

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