Roman Marie Labergue

Le roman Quelques adieux de Marie Laberge raconte la frivole histoire d’amour d’Anne et François prenant place à Québec. Anne Morissette est une jeune universitaire au baccalauréat, au début de la vingtaine, vivant en collocation avec Hélène Théberge qui deviendra très vite son sa meilleure amie. François Bélanger est lui professeur de littérature à l’université (celle qu’Anne fréquente bien sûr), âgé de trente-neuf ans est marié pendant vingt ans à Élisabeth. Malgré les dispositions contraignantes que possédaient ces deux personnages, Anne et François eurent tout de même une relation qui dura sept ans. Au début, pendant les études d’Anne, ils se voyaient ici et la à l’appartement d’Anne pendant leur périodes libres communes. Par la suite, Anne enseigna à Montréal et François aussi et là ils habitèrent ensemble deux jours semaine. Cette relation s’approchait d’un amour passion en effet, les deux éprouvaient une très grande attirance physique envers l’autre. Leurs relations sexuelles semblaient être le point qui les nouait le plus. Néanmoins, leur amour commun pour la littérature rapprochait beaucoup ces deux grands esprits. Cette liaison avait beaucoup de tort et procurait à ses deux personnages un lot de douleur. François était déchirer de ne pouvoir être l’homme d’une seule femme, mais aussi troublée par les messages contradictoire d’Anne qui recherche tant sa présence, mais qui à la fois le repousse tellement. À cet effet Anne subissait son propre combat, car jamais elle ne s’est accorder le droit de pouvoir aimer et vivre les instants avec François en toute quiétude.

Section 2 : Analyse psychodynamique de la structure psychique et de la dynamique relationnelle d’Anne

Focus sur Anne et ses comportements on constate que celle-ci possède une personnalité de type limite comportant une dynamique relationnelle contra-dépendante. Une forte impulsivité, une instabilité dans les relations personnelles, de l’image de soi et des affects sont les caractéristiques d’une personne limite. La contra-dépendance se caractérise par une expression de forte indépendance, car l’individu souffrant d’avoir un si grand besoin des autres pour remplir un sentiment de vide émet une carapace à fin de ne pas être confronter à la réalité de sa patente dépendance aux autres. Par ailleurs, les individus possédant une personnalité limite sont ceux qui on eu durant leur développement trop de satisfaction ou à l’inverse pas assez. Anne qui vécu la mort de son père qu’elle préférait à sa mère, fait partie de la catégorie de ces gens qui n’ont pas eu assez de satisfaction. Ainsi ce manque de satisfaction se trouve à l’âge adulte se manifester par des grandes crises d’avidité. Ce sentiment d’avidité et nettement lié a une fixation du stade oral de son développement. En effet, Anne conçoit les autres selon ce qu’ils peuvent lui apporter tel est le cas avec Gaétan Durand. Ce jeune homme avec qui elle couche éprouvait des sentiments pour Anne mais cependant, « devant Gaétan, elle se sent infirme et cruelle. Comme si son système émotionnel était mal ajusté, anormal. Comme si elle n’avait jamais rien à donner, elle, juste à prendre, à saisir ce qui lui convient et partir» (Laberge, 1998, p67). La dynamique contra-dépendante s’affiche à cet endroit, car on constate que l’héroïne du roman à besoin que l’autre remplisse un vide, que l’autre lui donne quelque chose, mais et surtout ne pas parler d’amour. « C’est plus fort qu’elle : quand un homme se met à l’aimer à vouloir pour elle, l’idolâtrer, cela lui pèse, l’arrête, tue le moindre désir […] Quand un homme l’enfermait dans un amour plein d’ambition, Anne Morissette s’enfuyait immédiatement, suffoquée » (Laberge, 1998, p66). Ceci est une belle preuve de la survalorisation de l’indépendance et du vouloir d’autosuffisance qu’Anne cherche à maintenir. Son but premier est de se tenir loin de tout ce qui est susceptible de créer un lien d’attachement c’est aussi la raison pour laquelle elle a au début de l’histoire des aventures avec Gaétan, car il ne l’intéresse pas. Alors elle n’a pas de risque de créer d’attachement. Une grande sensibilité à l’abandon est aussi une caractéristique des personnalités de type limite. Malgré les efforts effrénés d’Anne pour être indépendante face à François celle-ci fini tout de même âpres de grand investissements à éprouver une certaine dépendance à son égard. Lorsque le trimestre d’hiver prenait fin, Anne ne pouvait plus garder cette image de femme inatteignable, la séparation qu’elle allait subir avec François l’affectait. Et lorsque finalement les vacances arrivèrent, « elle avait la triste sensation de s’être donné à quelqu’un qui était parti sans lui laisser la clé pour se retrouver, François l’avait prise, elle l’avait encouragé, c’était terminé » (Laberge, 1998, p.156-157). C’est cette séparation qui fit vivre au personnage principal de l’histoire une tentation (car elle échoua) de satisfaction hallucinatoire c’est-à-dire revivre quelque chose dans l’imaginaire pour combler un vide ou une frustration, dans se cas-ci on il s’agit de souliers rouge que son père lui avait donné à la célébration de ses sept ans, mais ses souliers, elle ne les retrouvait plus autant dans ses pensée qu’a l’état physique. Ca vulnérabilité au près de François a eu comme effet une régression. De plus, la tendance au clivage est une particularité de la personnalité limite. Le clivage est une tendance où dans les représentations de soi ou des autres les caractéristiques bonnes ou mauvaises sont maintenues séparées. Dans un même moment donné, pendant que l’héroïne pensait à François, jamais elle ne pu faire de nuance en face de ce qu’elle ressentait

...