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Rapport De Stage

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Par   •  15 Mars 2012  •  2 646 Mots (11 Pages)  •  904 Vues

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I. 1. 3. La coopérative, une entreprise spécifique

I. 1. 3. 1. Les principes des organisations coopératives

L’organe de l’internationalisme coopératif, Alliance Coopérative Internationale (ACI) qui se place dans la tradition de Rochdale a codifié et adopté les principes coopératifs dans une première version au congrès de Paris en 1937 et ensuite dans une deuxième version (reformulée) adoptée au congrès de Viennes en 1966.

I. 1. 3. 2. Principes coopératifs selon l’ACI, version 1937

Selon l’ACI, on distingue 7 principes coopératifs parmi lesquels 4 sont obligatoires et les autres facultatifs. Pour elle, l’adoption des 7 principes est fonction de la pratique des 4 premiers que sont :

• l’adhésion libre ;

• le contrôle démocratique (1 personne, 1 voix) ;

• la distribution aux membres de l’excédent des transactions ;

• l’intérêt limité sur le capital.

Selon l’ACI les principes facultatifs, sont :

• la neutralité politique et religieuse ;

• la vente au comptant ;

• le développement de l’éducation.

I. 1. 3. 3. Les principes coopératifs selon l’ACI, version 1966.

Lors du congrès de Viennes en 1966, l’ACI modifie le nombre des principes qui passe de sept à six. Dans cette version, les principes considérés comme facultatifs de la version précédente ont été abrogés. Cependant, deux autres principes ont été ajoutés, à savoir :

• le principe de la promotion : toute coopérative doit mobiliser un fonds pour la formation des principes et des méthodes de la coopérative de toutes ses parties prenantes (membres, dirigeants, employés, grand public) sur le plan démocratique.

• le principe d’intercoopération : pour avoir du succès dans sa mission, toute organisation coopérative doit nécessairement coopérer avec les autres coopératives à l’échelle locale, nationale et internationale.

I. 1. 3. 3. Le principe coopératif selon l’ACI, version 1995.

A l’occasion de la commémoration de son centième anniversaire, intervenue en septembre 1995, à Manchester, l’Alliance Coopérative Internationale a révisé pour la deuxième fois les principes coopératifs. Cependant, une nouvelle définition a été attribuée à la coopérative basée sur des valeurs. Elle définit alors la coopérative comme une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. Elle convient en outre que la coopérative retrouve ses valeurs fondamentales par la prise en charge personnelle et mutuelle, la démocratie, l’égalité, l’équité et la solidarité. Les membres adhèrent à une éthique fondée sur l’honnêteté, la transparence, la responsabilité sociale et l’altruisme. Elle revient enfin renforcer les principes évoqués en 1937 en ajoutant un principe de participation économique des membres ; c’est-à-dire que les membres participent de manière équitable aux activités de la coopérative et en ont le contrôle. Cependant, ils ne reçoivent qu’une partie de la ristourne et le reste est consacré au développement de l’entreprise. Elle adopte aussi le principe d’autonomie et d’indépendance de la coopérative. Cela signifie donc que les décisions sont prises par les membres de la coopérative et qu’elles ne doivent en aucun cas venir d’ailleurs. En outre l’ACI considère l’éducation, la formation et l’information parmi les principes fondamentaux adoptés lors de cette commémoration de 1995. A ce niveau, les coopératives fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires et leurs employés l’éducation et la formation requises pour pouvoir contribuer efficacement au développement de leur coopérative. On peut également retenir le principe de coopération entre coopératives. Les coopératives travaillent ensemble au sein de structures locales, nationales, régionales et internationales afin d’offrir un meilleur service à leurs membres et renforcer le mouvement coopératif. Le dernier principe adopté par l’ACI est l’engagement envers la communauté. Et pour cela les coopératives mettent l’accent sur la satisfaction des besoins et des attentes de leurs membres en vue de contribuer au développement durable de leur communauté.

I. 1. 4. L’analyse micro-économique et institutionnelle des coopératives

La coopérative, vue comme une entreprise particulière a été l’objet de discussion de plusieurs auteurs. Ainsi, des auteurs comme Claude Pichette, F. A. Angers (1974) et P. Mevellec (1988) discutent de l’efficacité et de l’optimalité de l’entreprise coopérative. Ils utilisent alors des outils d’analyse micro-économique pour faire une relecture de la coopérative. Les outils utilisés par ces auteurs sont, la courbe de coût moyen total (CM), la courbe de coût marginal (Cm), la courbe de recette moyenne (RM) et la courbe de recette marginale (Rm).

Claude Pichette note qu’il existe deux conditions possibles de maximisation de profit : soit par l’égalité entre le prix de marché et le coût marginal (situation de concurrence pure et parfaite), soit par l’égalité entre la recette marginale et le coût marginal (situation de monopole).

Selon lui, la coopérative est une institution économique efficace. Pour une mise en évidence de sa thèse, il fait la démonstration dans chaque forme de coopératives que sont la coopérative d’approvisionnement, la coopérative d’écoulement, la coopérative bi-fonctionnelle d’épargne et de crédit.

Claude Pichette (1972 : P 74-80) fait d’abord une comparaison entre la firme capitaliste en situation de monopole et l’entreprise coopérative. Il se rend compte que l’entreprise capitaliste cesse de produire malgré l’existence toujours du profit supranormal. Il constate qu’au-delà du point où l’entreprise capitaliste cesse de produire, il existe toujours des zones de production encore plus rentables qui ne correspondent pas seulement à des quantités offertes plus importantes, mais aussi à des prix de cession plus faibles. L’entreprise capitaliste en situation de monopole n’exploite pas parce que le profit par unité de capital y est moindre. Et c’est dans

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