LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Productivité et division du travail

Dissertation : Productivité et division du travail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2018  •  Dissertation  •  1 463 Mots (6 Pages)  •  764 Vues

Page 1 sur 6

Productivité et division du travail

        

Pour Adam Smith, l’économie est une affaire d’individus qui vont permettre la croissance économique. Un des principaux facteurs de la croissance au sein des entreprises est la productivité, c’est-à-dire le rapport – en termes de volume – entre  la production et les ressources investies pour l’obtenir. La productivité est fortement liée à la division du travail qui est la répartition des activités de production entre différentes entités d’une entreprise. La division du travail est donc un moyen important d’accroître la production et de favoriser la croissance économique. Elle a bien sûr évolué, les conditions techniques et sociales de sa mise en œuvre ne sont plus comparables, mais des interrogations demeurent. La division du travail est, certes, le synonyme de progrès et de développement amené par une meilleure organisation mais elle a obligatoirement des conséquences sur les employés des entreprises surtout si elle est exécutée de manière trop intensive. La division du travail a donc un rôle crucial dans le processus de production, mais de quelle façon la division du travail actuelle affecte-elle la productivité ? La division du travail a un effet immédiat sur la productivité (I), elle organise le travail de façon plus rentable (A) mais elle peut mettre de côté l’employé (B), et elle a aussi des effets visibles sur le long terme (II), la division du travail organise le temps différemment et permet d’investir plus (A) et finalement augmente le bien-être de l’employé (B).

I. Les effets immédiats de la division du travail

        Après l’adoption d’une méthode scientifique pour étudier de la façon de travailler au sein des entreprises, la division du travail a pris un tournant majeur, elle s’est concentrée sur la spécialisation des ouvriers.

                A. Une organisation plus rentable

        L’organisation est beaucoup plus optimisée de nos jours qu’à l’époque d’Henry Ford. Celui-ci avait remarqué que la spécialisation des ouvriers conduisait au meilleur accomplissement d’une tache. Le travail à la chaîne est la preuve de l’application de cette méthode, et constitue un réel changement en termes de rentabilité du travail. Chaque employé a une tâche précise qu’il répète, il devient plus habile pour une tâche précise et donc peut accélérer sa cadence d’assemblage afin d’augmenter le volume de travail de l’unité de production dans laquelle il est en poste. C’est la division horizontale du travail, avec la parcellisation des tâches, qui va augmenter la productivité car la force de travail à fournir est moins importante si les gestes sont précis et le volume de production augmente. La productivité est donc hausse. Ensuite viens la division verticale du travail, qui correspond à l’amélioration de la hiérarchisation des tâches, les ingénieurs et les cadres conçoivent le produit et régissent la production alors que les employés se limitent aux tâches simples de production avec des connaissances précises et des responsabilités attribuées par leurs supérieurs. Donc la coordination entre les employés est améliorées ce qui permet une intensification de la cadence de travail. De nos jours, les chaînes de travail sont robotisées à plus de 50% dans la plupart des entreprises, la division du travail se fait en prenant en compte les machines qui accomplissent les tâches répétitives. Ce qui amène encore une fois à l’augmentation de la cadence et de la précision du travail. De plus une seule machine remplace plusieurs ouvriers donc moins de ressources humaines sont nécessaire ce qui augmente le la productivité de l’entreprise.

Pourtant certains effets néfastes vont de paires avec toutes ces améliorations, et peuvent avoir des conséquences sur la productivité.

                B. Le feedback de l’employé

         Lors du processus de division du travail l’employer est enfermé dans un poste bien précis avec des tâches qu’il pratique tous les jours. Il peut donc développer un sentiment de lassitude suite à la répétition d’une tâche trop importante, il devient donc moins motivé  et son volume de travail diminue. Donc la division du travail amène indirectement à une baisse de la productivité dans ce cas. De plus, la spécialisation de l’employé ne lui permet pas de développer ses connaissances sur les autres postes, et donc en cas de nécessité il ne peut pas apporter d’aide sur un autre poste. Il peut donc y avoir un risque de désintensification du travail en cas de problème. De plus, l’employé se rend compte qu’il n’a pas d’intérêt à se spécialiser complètement dans un poste même si la tâche lui sera plus facile à accomplir puisqu’il n’y aura plus aucun enrichissement personnel possible. Une autre conséquence de la division du travail est l’engourdissement de l’employé, en effet la répétition d’une tâche amène l’habitude et donc  le manque de concentration et de vigilance. Ainsi le volume de travail diminue et le risque de problème augmente. La division du travail a donc immédiatement un effet positif sur l’organisation du travail mais négatif sur le bien-être de l’employé. L’employeur est donc obligé de compenser en accordant plus de pauses aux ouvriers et plus de congés ce qui, encore une fois, provoque une baisse de la productivité.

...

Télécharger au format  txt (8.7 Kb)   pdf (61.4 Kb)   docx (477.9 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com