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Principes d'épistémologie

Étude de cas : Principes d'épistémologie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Juin 2013  •  Étude de cas  •  9 266 Mots (38 Pages)  •  1 046 Vues

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Introduction

L’approche épistémologique des méthodologies génératrices de modèles en sciences et en économie va nous permettre de comprendre comment ces modèles se construisent et en quoi ces méthodologies sont semblables et suivent une même évolution.

L’épistémologie est plutôt une théorie philosophique mais elle a pour objet de comprendre le fonctionnement de la science, comment l’Homme arrive à élaborer des modèles scientifiques. Si l’épistémologie reste certes du domaine philosophique, nous pouvons néanmoins aller y puiser les principes de raisonnements qui sous-tendent la créativité scientifique et mathématique. C’est à travers ces principes que nous allons tenter de décoder le fonctionnement de la création de modèles économiques et scientifiques. Nous allons dresser une parallèle entre les évolutions dans ces différents domaines.

Etant donné que l’épistémologie est une branche féconde à part entière de la philosophie, nous n’allons pas nous étendre trop sur les nombreuses discussions des divers courants, sur l’utilisation de certains termes ou sur des nuances concernant certains points particuliers. Nous allons nous servir de l’épistémologie, en tant que méthode d’élaboration de la connaissance, comme d’un outil qui servira à mieux comprendre la façon de procéder en économie par rapport aux sciences de la vie. A travers une approche épistémologique, nous allons voir comment s’établi le dialogue entre la réalité et le modèle lors de la conception de celui-ci. C’est grâce à ce va-et-vient constant entre la réalité et le modèle qu’on arrive à améliorer celui-ci et qu’on en arrive à avoir une modélisation de plus en plus fine de la réalité.

Ainsi, pour vraiment comprendre ce qu’est la méthodologie des sciences humaines, il ne suffit pas de connaître et d’utiliser une démarche scientifique. Il faut comprendre la diversité méthodologique de ces sciences afin d’être en mesure de justifier le choix de la démarche retenue. Le meilleur moyen de comprendre cette diversité, de s’y retrouver et de choisir une démarche scientifique consiste donc à étudier l’épistémologie des sciences humaines. Cette étude est une sorte de préalable essentiel qui s’impose à tous les bons chercheurs.

Pourquoi doit-on étudier l’épistémologie des sciences modernes ?

Parce qu’une connaissance des fondements épistémologiques des sciences humaines permet de bien saisir les possibilités et les limites de chacun des quasi-paradigmes méthodologiques. Elle favorise la prise de conscience des avantages et des limites des différentes démarches (et méthodes) de recherche.

I. Généralités sur l’épistémologie

1. Origine de l’épistémologie

Le terme épistémologie (ou plus précisément le terme anglais epistemology) a été forgé par le métaphysicien James Frederick Ferrier (1808-1864) pour désigner une théorie de la connaissance. Ce néologisme est construit à partir des termes grecs épistémé (connaissance théorique, savoir) et logos (discours rationnel, langage, jugement). Il apparaît pour la première fois dans un ouvrage de langue française en 1901, dans la traduction d’un ouvrage de Bertrand Russell.Il est ensuite popularisé et est aujourd’hui très répandu.

Le terme épistémologie est employé pour désigner deux choses différentes:

a. Une théorie générale de la connaissance humaine, scientifique et non scientifique. Dans cette acceptation, qui est celle la plus courante pour le terme anglais epistemology, l’épistémologie peut être considérée comme une branche de la philosophie qui traite de la nature, de la valeur et des limites de la connaissance humaine.

b. Une théorie de la connaissance scientifique, ou encore comme la philosophie des sciences. C’est cette seconde définition, plus restreinte et généralement retenue par les auteurs de langue française, qui fait l’objet de ce cours. La théorie générale de la connaissance est désignée par le terme (rare) gnoséologie.

2. Définition de l’épistémologie

L’épistémologie est “une branche de la philosophie des sciences qui étudie de manière critique la méthode scientifique, les formes logiques et les modes d’inférence utilisés en science, de même que les principes, les concepts fondamentaux, les théories et les résultats des diverses sciences afin de déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée objective “.

Il est intéressant de remarquer que dans la tradition philosophique francophone, l’épistémologie ne couvre que le champ scientifique des connaissances humaines tandis que dans la tradition anglo-saxonne, l’épistémologie recouvre l’ensemble des connaissances humaines.

3. Définition de la science

La science vient du Latin scire : savoir. Elle a deux sens.

a) Le sens ancien de la science

Chez les Grecs, la science désigne le savoir suprême : la philosophie, la métaphysique. Philosophie chez Platon : science de ce qui est essentiellement. Philosophie chez Aristote : science de l’Être en tant qu’Etre.

b) Le sens moderne de la science

Étude expérimentale, connaissance de l’univers et de la nature, caractérisée par son objectivité et sa rigueur.

On distingue trois sciences :

- sciences de la nature (SVT, Physique, Chimie)

- sciences formelles (Maths)

- sciences humaines (psychologie, sociologie, histoire)

4. Les courants de pensée

A. Le rationalisme

Le courant rationaliste considère que la science est issue du raisonnement. Le rationalisme exclu l’expérimentation de son domaine. Pour lui, seul compte le raisonnement. Ce courant est celui des premiers mathématiciens grecs de l’antiquité et est fort influencé par la géométrie. En effet, pour appréhender la géométrie, il n’est pas besoin d’expérience, l’ensemble des concepts peut s’appréhender uniquement par le raisonnement.

Ce courant de pensée a persisté jusqu’au 17° siècle. Descartes et Galillée étaient des rationalistes.

B. L’empirisme

Le courant empiriste considère par contre que toute science est issue

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