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Politique Monétaire

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Par   •  4 Janvier 2014  •  2 090 Mots (9 Pages)  •  579 Vues

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La politique monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire, en général la banque centrale, agit sur l'offre de monnaie dans le but de remplir son objectif de stabilité des prix. Elle tâche également d'atteindre les autres objectifs de la politique économique, qualifiés de triangle keynésien : la croissance, le plein emploi, l'équilibre extérieur. Depuis le début de la crise économique de 2008, les Banques centrales ont de plus en plus recours à des politiques dites non conventionnelles dont l'assouplissement quantitatif (en anglais Quantitative easing).

La politique monétaire se distingue de la politique budgétaire. Ces deux politiques interagissent et forment ensemble le policy-mix.

Historique[modifier | modifier le code]

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Au XIXe siècle, les objectifs de la politique monétaire font l’objet d’un débat :

• la Currency school dirigée par Ricardo, héritière du bullionisme, prône un contrôle de la création monétaire par la banque centrale: elle doit être égale ou inférieure à la quantité d’or qu’elle détient pour empêcher l’inflation.

• T. Tooke et sa Banking school prônent une liberté de cette création monétaire, qui doit dépendre des besoins des agents économiques.

Le Currency School l'emporte lors du Banking Act de 1844, qui requiert aussi de capitaliser les banques. Cette solution profite du boom minier de l'ouest américain, qui rend beaucoup plus abondant les métaux précieux, puis de la montée en puissance des mines d'or sud-africaines.

Entre 1920 et 1940, il faut gérer les séquelles de la Première Guerre mondiale. L’Allemagne est entraînée par le Traité de Versaillesdans une spirale hyperinflationniste, l'Angleterre se retrouve à la traîne de la forte croissance économique des années 1920, payant le prix d'une politique monétaire restrictive pour retrouver une convertibilité or.

Entre 1945 et le début des années 1970, le système monétaire international se fonde sur le système de Bretton Woods: taux de change fixes par rapport au dollar des États-Unis, qui s'engagent à assurer la convertibilité de leur monnaie en or, pour les monnaies des pays membres du Fonds monétaire international.

À partir du choc pétrolier de 1973, l'explosion du système monétaire et financier mondial une conséquence principale: le point d’ancrage nominal de la politique monétaire devient la stabilité des prix. Une enquête de la banque d’Angleterre sur 94 économies révèle qu'elle est l’objectif principal dans 80 % des cas et dans 26 % des cas l’unique objectif.

Les objectifs de la politique monétaire[modifier | modifier le code]

D'après la théorie économique moderne, le but de la banque centrale est de maximiser le bien être économique des ménages. Ainsi, on attribue généralement deux objectifs principaux à la politique monétaire : la stabilisation des prix et la stimulation de l'activité économique. Ces deux objectifs sont étroitement liés, et non incompatibles comme on pourrait le penser, la stabilité des prix étant un préalable à une activité économique soutenue.

Cependant, si on admet qu'il n'existe pas d'arbitrage à long terme entre stabilité des prix et activité économique car la monnaie est neutre à long terme (la « Courbe de Phillips » de long terme est verticale), l'unique objectif de long terme de la banque centrale doit être le maintien de la stabilité des prix. Dans cette hypothèse le niveau de croissance potentiel dépendant de facteurs multiples (productivité, stock de capital...) sur lesquels la politique monétaire n'a aucun impact.

Les outils de la politique monétaire[modifier | modifier le code]

On a l'habitude de distinguer quatre niveaux au sein des dispositifs mis en place par les politiques monétaires : les objectifs finaux, les objectifs intermédiaires, les indicateurs et les instruments :

Les objectifs[modifier | modifier le code]

• Les objectifs finaux sont les buts poursuivis par la politique monétaire (stabilité des prix ou PIB nominal par exemple). La politique monétaire ne peut viser directement ces objectifs car les banques centrales n'ont qu'un contrôle très indirect de ces grandeurs économiques, qui réagissent avec des décalages assez longs et variables aux impulsions de la politique monétaire, et ne sont observées qu'avec un retard important et une périodicité assez espacée.

• Les objectifs intermédiaires, comme les agrégats de la monnaie ou les taux de change, sont donc mis en place. Ces cibles intermédiaires n'ont pas de valeur en elles-mêmes, si ce n'est leur corrélation avec les buts avec lesquels elles entretiennent une relation causale. Elles sont mieux contrôlables et plus rapidement observées que les objectifs ultimes.

Les indicateurs[modifier | modifier le code]

Les indicateurs avancés sont des variables économiques qui fournissent à la banque centrale de l'information sur l'état de l'économie (typiquement : les pressions ou les anticipations inflationnistes ou bien l'orientation effective de la politique monétaire, le degré de son caractère expansif ou restrictif).

Les instruments[modifier | modifier le code]

Parfois appelés « objectifs opérationnels », ce sont des variables qui sont directement sous le contrôle de la banque centrale. Le choix des instruments et les règles définies pour les manipuler déterminent la politique monétaire au jour le jour. Il existe deux principaux moyens d'action pour la banque centrale :

• L'action sur la liquidité bancaire, par laquelle la banque centrale agit sur les banques de second rang en les alimentant plus ou moins en monnaie, et en modifiant le taux des réserves obligatoires.

• L'action sur les taux, où la banque centrale joue sur les trois taux directeurs qu'elle contrôle (taux de facilité de prêt marginal, taux de facilité de dépôt, opérations d'open market). Les variations de ces taux modifient le comportement des banques de second rang.

La plupart des banques centrales choisissent le taux d'intérêt à court terme comme instrument. C'est le seul taux qu'une banque centrale peut effectivement contrôler de manière précise. En effet,

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