LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Morceau de commentaire de texte

Commentaire de texte : Morceau de commentaire de texte. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Janvier 2013  •  Commentaire de texte  •  394 Mots (2 Pages)  •  824 Vues

Page 1 sur 2

dresse à Daisy, ignorant qu'elle l'a abandonné. Les nombreuses apostrophes (dix occurrences de « Daisy » l 3 à 9), les impératifs (« Crois-moi » l3, « remonte! Reviens » l 6-7 et « ne me laisse pas » l9), la question « Où es-tu, Daisy ? » (l 4) et la deuxième personne du singulier (l 4,7 et 9), sont des appels pressant et insistants qui soulignent son angoisse de la solitude. Mais Bérenger est livré à lui-même, il n'a plus d'interlocuteur: « Je suis tout à fait seul maintenant » (l 15), « Personne ne peut m'aider à la retrouver, personne, car il n'y a plus personne » (l 29-30), « se parle à lui-même » (l 32-33) et « personne ne peut le contester, je suis seul à le parler » (l 44-45). Les deux mots récurrents (« seul » et « personne ») soulignent que Bérenger est le dernier être humain. De plus, toute communication est impossible: ce passage de l'oeuvre radicalise la faillite de la parole présente dans toute la pièce. Toute communication est impossible, plus personne ne parlant son langage: « D'abord, pour les convaincre, il faut leur parler. Pour leur parler, il faut que j'apprenne leur langage. Ou qu'ils apprennent la mienne ? Mais quelle langue est-ce que je parle ? Quelle est ma langue ? Est-ce du français ça ? Ce doit bien être du français ? Mais qu'est-ce que du français ? On peut appeler ça du français, si on veut, personne ne peut le contester, je suis le seul à la parler; » (l 38 à 45). La répétition du verbe « parler » et des substantifs « langue » et « français » amplifie le désarroi de Bérenger qui ne trouve plus de sens au langage dans la mesure où celui-ci ne peut plus être partagé. Bérenger est donc le destinataire de son propre discours. Un accessoire souligne cette situation: le miroir (« se parle à lui-même dans la glace » l 32-33). Cependant, Bérenger est cerné par les rhinocéros (rendus présents par leurs têtes et leurs barrissements) et les apostrophes en les désignant par la deuxième personne du pluriel: « Vous ne m'aurez pas, moi. Il s'adresse à toutes les têtes de rhinocéros. Je ne vous suivrai pas, je ne vous comprends pas! » (l 18 à 20). C'est un impossible dialogue.

...

Télécharger au format  txt (2.2 Kb)   pdf (52.2 Kb)   docx (8.3 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com