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Marché du pétrole

Étude de cas : Marché du pétrole. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Juin 2013  •  Étude de cas  •  9 675 Mots (39 Pages)  •  646 Vues

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Introduction

Il a fallu plus de 500 millions d’années à la nature pour créer le pétrole et moins d’un siècle à l’homme pour l’épuiser. Désormais, le pétrole soutient notre vie moderne. Il est dans la nourriture que nous mangeons, les maisons où nous logeons, les voitures que nous conduisons… Le pétrole est non seulement l’une des plus importantes ressources de la planète mais aussi l’enjeu des guerres et manipulations les plus inavouables.

Dès ses débuts, l'industrie pétrolière est marquée par la rivalité entre l'Américain Rockefeller et les frères Nobel, installés à Bakou, en mer Caspienne. La Première Guerre mondiale est gagnée en grande partie grâce au pétrole acheminé auprès des forces alliées par la Standard Oil of New Jersey, appartenant à John D. Rockefeller.

Depuis 1947, quand les Etats-Unis sont devenus importateurs de pétrole, les prix ont très rarement résulté de la rencontre de l’offre et de la demande, à l’exception du choc pétrolier de 1973-1974 ou du contre-choc de 1985 et 1986 quand le Koweït et l’Arabie saoudite ont ouvert les vannes ou en avril 2003, après la guerre en Irak. De par sa nature (cycle de la demande en mois, cycle de l’offre en années), le prix du pétrole ne peut s’expliquer par la seule loi offre/demande. Actuellement, la situation est celle d’une abondance de l’offre, c’est-à-dire que les capacités dépassent la demande d’environ 5 millions de barils par jour (mbj). L’Opep assume cette capacité excédentaire : elle ne produit pas à pleine capacité (31 mbj, contre 36 mbj). En 2035, la demande mondiale atteindra 97 millions de barils par jour.

Aujourd’hui, la capacité – pas l’offre – de production de pétrole dans le monde est déjà de 96 mbj. L’Opep devra donc continuer à assumer ce rôle de régulateur de l’offre. S’il ne le joue pas, c’est le coût marginal – le prix du baril le plus coûteux à produire – qui assurera la régulation. Ce niveau de 80-90 $ le baril est la référence des grands groupes pour décider de leurs investissements. Deux autres facteurs jouent dans la détermination des prix. Le premier facteur est la géopolitique, avec le Moyen-Orient. Le second facteur est le pétrole financier. Les capitaux nomades se placent irrégulièrement sur le pétrole. Ils sont faibles aujourd’hui. Ils étaient plus élevés il y a quelques semaines. Aujourd’hui, en raison des retombées du « Printemps arabe », les Etats exportateurs ont besoin de revenus du pétrole encore plus importants pour « acheter » la paix sociale.

CHAPITRE I. le marché du pétrole

Les tensions géopolitiques en cours, la spéculation excessive sur les marchés pétroliers, un système financier et bancaire fragile, une reprise économique anémique malgré l'extraordinaire soutien budgétaire et monétaire, taux de chômage élevé persistant et agitations sociales dans un certain nombre de pays … Tous ces éléments ont fait de 2012 une année difficile pour les producteurs et consommateurs de pétrole partout dans le monde.

Le plus grand obstacle face au marché mondial du pétrole en 2012 est resté l'incertitude entourant l'économie mondiale.

En effet, les risques découlant de la zone euro ont accru l'expansion des déficits publics, ce qui a affaibli l'économie la croissance, le désendettement du système bancaire, ainsi que l'indécision politique.

Secjtion 1. L’offre mondiale du pétrole

L’offre désigne la quantité mise en vente par les producteurs ou les distributeurs. L'offre d'un marché est l'ensemble des produits ou services que les entreprises de ce marché sont prêtes à vendre. La mise en regard de l'offre et de la demande constitue l'état du marché. Dans le cadre d'un marché concurrentiel, la théorie microéconomique de l'équilibre entre l'offre et la demande essaie de décrire et de prédire le prix et la quantité des biens vendus.

Paragraphe 1. La production

L’année 2012 a été très volatile en termes de prix du pétrole, mais cela n’a pas eu d’impact à court terme sur les investissements. On a tendance à sous-estimer l’effet « déclin des champs existants ». Certains pays n’ont pas investi suffisamment dans le passé. En outre, les grandes compagnies pétrolières ont du mal à atteindre leurs objectifs de production et ce, davantage pour des raisons politiques (relations avec les partenaires locaux), que pour des raisons techniques. En ce qui concerne le gaz, nous vivons dans un marché régionalisé, contrairement au marché pétrolier mondialisé, mais cela n’entrave pas son développement.

L’industrie pétrolière est née aux États-Unis, ce pays reste le troisième producteur mondial (avec une production d’environ 7,1 Mb/j en 2009, soit 8,5 % de la production mondiale) derrière la Russie (10 Mb/j soit 13 %) et l’Arabie saoudite (9,7 Mb/j soit 12 %). Pendant longtemps, les États-Unis ont dominé la production mondiale et, jusqu’au milieu du XXe siècle, ils étaient même exportateurs nets de pétrole. Mais la production américaine connaît depuis plusieurs décennies un déclin en raison de l’épuisement des réserves. De plus, leur très importante consommation (environ 19 Mb/j soit près du quart de la consommation mondiale) a fait du pays le premier importateur mondial.

Jusqu’aux années 1970, les sources d’approvisionnement ont essentiellement été déterminées par les compagnies occidentales en fonction de motivations commerciales dans un contexte de pétrole abondant et très bon marché (aux environs d’un dollar et demi le baril). L’exploitation était donc logiquement concentrée dans les zones à bas coût de production, c'est-à-dire les pays du pourtour du golfe – qui formèrent l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 1960, avec le Venezuela.

La diversification géographique de l’offre a été, avant tout, la conséquence directe des hausses vertigineuses des cours du baril et des décisions de nationalisation prises par les pays de l’OPEP dans les années 1970. Les grandes compagnies pétrolières, chassées du golfe, d’Afrique du Nord et du Venezuela après la vague des nationalisations et l’instauration des monopoles d’État dans la plupart des pays membres de l’OPEP, ont cherché à reconstituer leurs réserves en poussant la prospection dans des régions jusque-là délaissées mais où elles étaient accueillies plus favorablement. En cela, l’intérêt des compagnies rejoignait la volonté des gouvernements des pays

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