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Macroéconomie chômage

Cours : Macroéconomie chômage. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2019  •  Cours  •  2 001 Mots (9 Pages)  •  359 Vues

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Question de réflexion

  1. Les controverses sur les causes du chômage

Il existe deux courants majoritaires en économie sue les causes du chômage : le courant néo-classique et le courant keynésien.

Pour les néo-classiques, le chômage volontaire est librement choisi par les individus, au sens où, pour un niveau de salaire donné (salaire duquel en deçà d’un salaire de réservation), ils préfèrent loisir qu’au travail. Plus la prestation sociale est élevée plus le salaire de réserve est élevé.

Le travail est considéré comme un bien qui s’échange sur un marché selon les lois de l’offre et de la demande.

Le salaire en est le prix d’équilibre, l’offre de travail étant fonction du coût d’opportunité du travail et la demande est fonction du prix de travail comparé à sa productivité marginale.

Selon cette analyse, la rigidité des prix et des salaires et les capacités de production insuffisantes des entreprises du fait de l’impact du coût de travail sur leur rentabilité sont les causes du chômage. Ce courant préconise alors une politique de l’emploi visant à développer les flexibilités (salaires, gestion des effectifs, temps de travail) ;

Pour le courant keynésien, le chômage « involontaire » est le fait de ne pas trouver d’emploi alors même que les individus à la recherche d’un emploi sont prêts à travailler pour un salaire inférieur à celui du marché de travail : il est fondé sur une insuffisance de la demande, la demande de travail.

En effet, Keynes estime que le chômage s’explique par un dysfonctionnement de marché des biens et des services.

En effet, les entreprises produisent et embauchent selon la demande effective, c’est-à-dire leurs anticipations de demande en biens et services. Si les entreprises anticipent (à tort ou à raison) de faibles ventes dans le futur, elles vont réduire dès aujourd’hui leur production pour éviter de se constituer des stocks. Donc elles vont réduire leurs effectifs, en cessant d’embaucher, voire en licenciant du personnel. Si l’ensemble des entreprises sont pessimistes quant à leurs débouchés, le taux de chômage va augmenter, ce qui va entraîner une baisse de la consommation des ménages : d’une part, les chômeurs réduisent leurs dépenses car leur revenu a décliné

Selon cette analyse, l’insuffisance de la demande et les anticipations pessimistes des entrepreneurs sont les causes du chômage. Ce courant préconise alors une politique de l’emploi fondée sur les interventions conjoncturelles de l’État et une politique sociale de soutien à la demande.

Dans les nouvelles théories, le chômage involontaire est également fondé sur l’existence de taux de salaires trop élevés, fixés dans des conditions telles que les entrepreneurs n’ont pas intérêt à les baisser pour profiter de l’existence de chômeurs disponibles (théorie du salaire d’efficience, théorie insiders-outsiders.) 

  1. Quels sont les liens entre la productivité, le chômage et le coût du travail ?

La productivité a des effets sur le volume de l’emploi. Ces effets sont négatifs à CT et positifs à LT.

Toutefois, en cas de croissance économique supérieure au gain de productivité, les emplois crées peuvent surpasser les emplois détruits. Les autres facteurs qui affectent le lien entre la productivité et l’emploi sont notamment : la substitution du capital au travail, la hausse du pouvoir d’achat, la concurrence, les conditions du marché de l’emploi.

  1. Quels sont les éléments d’explication du différentiel de taux de chômage entre la France et les USA ?

Le taux de chômage en France est de l’ordre de 10% tandis qu’il n’est que l’ordre de 5% aux EU. Ceci est lié, en France, à la :

  • Forte protection de l’emploi,
  • Taux de remplacement élevé
  • Longue durée de versement des allocations chômage
  • Manque de compromis entre les syndicats et patronats.

En contreparties de leur taux de chômage bas, les inégalités de salaire est plus importantes en USA et la faiblesse de la protection sociale dont l’assurance chômage ou RSA comme en France.

La protection de l’emploi, c’est-à-dire l’ensemble des obligations des entreprises et des salariés lorsqu’il est mis fin à un emploi (Blanchard et Tirole [2001]), figure parmi les facteurs souvent cités comme causes du chômage en Europe.

  1. En quoi la flexibilité́ constitue-t-elle une solution à la diminution du chômage ?

Il faut distinguer différentes flexibilités :

  • Emploi (possibilité des entreprises à ajuster leur volume d’emploi au volume d’activité par exemple)
  • Travail (l’employé est capable à s’adapter sans délai à des modifications imprévisibles de l’environnement de l’entreprise)
  • Salariale
  • Fonctionnelle

La flexibilité libérale est présentée comme un moyen pour limiter le chômage, car selon les libéraux, un marché du travail plus flexible est une des solutions au chômage.

A partir des années 80, les États et les entreprises ont rendu le marché du travail plus flexible.

Mais cette flexibilité a des effets pervers : par ex, elle peut déprimer la demande pour la flexibilité salariale, démotivé les chômeurs à retrouver un emploi si les perspectives d’embauches concernent des emplois de plus en plus précaires, le taux de rotation des travailleurs peut empêcher les gains de productivité liés à l’expérience.

De plus, la flexibilité de l’emploi n’est pas le seul déterminant de la création d’emplois : il faut aussi regarder la capacité d’une économie à créer des emplois qui dépend de la différence entre le taux de croissance annuel du PIB et le taux croissance annuel moyen de la productivité.

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