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Limites De L'intervention Publique

Mémoire : Limites De L'intervention Publique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2014  •  1 656 Mots (7 Pages)  •  1 323 Vues

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Les limites de l’Intervention Publique

Les difficultés économiques du groupe PSA, leader français de l‘automobile, et son plan de licenciement a relancé le débat sur l’intervention de l’Etat. Arnaud MONTEBOURG, a insisté sur le fait que PSA doit rester une entreprise française et n’exclue pas un apport de l’Etat au capital du constructeur automobile au côté de l’actionnaire chinois Dongfend.

En effet, pour David ENCAOUA, l’intervention publique,qu’elle soit due à l’Etat que nous verrons ici, aux administrations publiques ou aux collectivités territoriales,est l’ensemble des moyens utilisé par les pouvoirs publics pour influencer le fonctionnement d’une activité. Elle est sollicitée lorsque des défaillances qui peuvent être d’ordre économique ou social apparaissent sur les marchés.

Mais l’interventionnisme de l’Etat ne nuit-il pas à l’équilibre du marché ? Pour SMITH, père du libéralisme, celui-ci doit se contenter d’un rôle régalien, d’Etat-gendarme, et laisser les marchés s’autoréguler. Pourtant, l’Etat interfère sur les marchés et, contrairement à l’école classique, pour KEYNES il joue un rôle essentieldans leurs régulations afin de susciter la reprise en période de conjoncture défavorable. Les idées de KEYNES et le concept d’Etat-Providence ont été très influents sur les politiques économiques de la période des Trente Glorieuses mais ont subi des périodes de forte récession à la suite des chocs pétroliers de 1973 et 1979.

Tout cela nous amène à nous interroger sur le véritable rôle de l’Etat, doit-il être simplement un Etat-gendarme au sens des classiques ou bien l’Etat-providence des néo-keynésiens.

Dans ce contexte de perpétuelles remises en cause de l’Etat, nous allons voir jusqu’où l’Etat peut intervenir sur les activités économiques et sociales d’un pays.

Nous analyserons dans un premier temps la remise en cause des interventions de l’Etat et son désengagement ; puis dans un deuxième temps nous verrontle retour modéré de l’Etat

I. La remise en cause des interventions de l’Etat et son désengagement

A) Crise d’efficacité d’un Etat devenu nocif

Il y a une forte remise en question de l’Etat-providence des Keynésiens dans les années 70. Effectivement, l’Etat a subi d’importantes difficultés de fonctionnement, celles-ci étant principalement dues à des problèmes de financement. Les politiques conjoncturelles misent en place par les interventionnistes creusent la dette. Le prolongement dans le temps de la crise montre les limites d’une politique budgétaire large de l’Etat. De plus, elles sont moins efficaces dans des économies ouvertes et de nos jours l’intégration européenne notamment avec le pacte de stabilité de croissance limite les possibilités nationales en termes de politiques budgétaires expansionnistes.

Pour les libéraux, cette crise est le résultat des interventions de l’Etat qui est nocif pour l’économie. En effet, la fixation de prix par l’Etat, comme le SMIC, ou l’autorisation de monopole pour certaines entreprises à fausser les lois des marchés. Selon LUCAS dans sa théorie des anticipations rationnelles, l’annonce d’une politique de relance fait que les agents économiques anticipent une inflation et augmentent leur prix, c’est cette hausse des prix qui neutralise la relance. Le déficit budgétaire financé par le crédit est, pour les monétaristes, inflationniste. L’unique but de l’Etat estde lutter contre l’inflation grâce à une politique de rigueur et une forte stabilité de la monnaie. D’aprèsFRIEDMAN, l’inflation est le plus grand mal dont l’économie peut souffrir. De plus, pour les théoriciens de l’offre, il faut privilégier les conditions de l’offre et non de la demande car c’est l’investissement qui est le moteur de l’économie. Et LAFFER illustre par sa courbe que les prélèvements obligatoires peuvent devenir dissuasifs lorsqu’ils dépassent un certain seuil qui est déjà critique dans les sociétés développées. Ce qui nous montre que plus l’Etat est intrusif dans l’économie d’un pays, plus les prélèvements obligatoires sont importants (35 à 45% du PNB) pour faire fonctionner ses structures et assumer trois fonctions qui selon MUSGRAVE dans sa théorie des finances publiques sont : l’allocation des ressources, la distribution et la stabilisation.

Mais le manque de transparence de l’Etat et le retour de l’individualisme en période de crise à provoquer un retrait de l’Etat sur le devant de la scène.

B) Le désengagement de l’Etat

Depuis les années 80, il y a un fort retour des politiques libérales avec une volonté de diminuer les prélèvements obligatoires, de dérèglementer et de privatiser.

Il reste peu de partisans de la propriété publique de nos jours, et bien que la privatisation de grands services publics comme les transports ou l’énergie alimentent toujours les débats, comme le montrent BOONE et PISANI-FERRY, la privatisation permet d’assurer le jeu de la concurrence. Pour être efficace, d’après les libéraux, une entreprise doit être soumise aux lois du marché ; les entreprises privées seraient ainsi plus efficientes et dynamiques que les entreprises publiques. Elles sont également plus flexibles que les entreprises publiques car la loi du marché et la recherche du profit rendent légitime le recours à certaines mesures comme le licenciement ou la délocalisation. Il est très difficile par exemple pour l’Etat de baisser les salaires des fonctionnaires et bien que la gestion des entreprises publiques se rapproche maintenant du modèle des entreprises

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