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Les principes de la finance islamique

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Par   •  15 Février 2013  •  Cours  •  2 768 Mots (12 Pages)  •  989 Vues

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Les principes de la finance islamique

Introduction

Les principales interdictions

Les principales exigences

Introduction

L’Islam considère l’argent (de Dieu) comme un moyen et une épreuve pour tester la foi du croyant.

Est-ce que le croyant va remercier Dieu en donnant des biens (que Dieu lui a octroyé et gratifié) à ceux qui le méritent et utilisant l’argent dans l’utile et le bien et non dans la désobéissance, la destruction et la débauche?

Est-ce que le cœur du croyant est attaché à Dieu ou à l’argent et cette vie d’ici bas ?

Le modèle économique islamique est différent du capitalisme et du communisme. L’argent en Islam est à Dieu (comme dépôt chez l’homme qui est Son vicaire) et non pas à l’individu ni à l’Etat. Néanmoins, l'islam reconnaît bien la propriété privée, la respecte et la protége, il déclare sacré l'Homme, sa vie, ses biens et son honneur.

L'islam prône un juste milieur entre l'individualisme exagéré du capitalisme et le collectivisme injuste du communisme.

L’Islam a mis en place la zakât(l’aumône purificatrice légale) comme pilier de l’Islam pour mieux distribuer les richesses et subvenir aux besoins des pauvres…

Le but de la zakât (l’aumône purificatrice légale) est de réaliser l’équilibre et la justice sociale, d’empêcher le monopole de l’argent par les riches et encourager la circulation des biens.

Celui qui s’acquitte de la zakât protège son argent et le bénie. Il purifie par là son cœur, élève son âme et fait fructifier ses biens. Dieu lui multiplie les mérites.

Ibn ‘Umar a dit : « Toute richesse sur laquelle on prélève la zakât n’est pas considérée comme thésaurisée, même si elle est enfouie au fin fond du sol. Mais toute richesse sur la quelle la zakât n’est pas prélevée est considérée comme thésaurisée même si elle n’était pas cachée ». Celui qui thésaurise les biens (et ne donne pas la zakât prescrite) est concerné par le châtiment promis par Dieu dans le Coran à ceux « qui thésaurisent l’or et l’argent ».

L’Islam a encouragé les aumônes volontaires, les actes de charité et a mis en place le Waqf (la fiducie) tout ceci pour amener la société à la solidarité, à la compassion, la générosité et même à l’altruisme et arriver ainsi à l’équilibre et la justice social et par là à la sécurité et la paix.

Dans son éthique englobant, l’islam s’est intéressé ainsi aux comportements commerciaux, il imposa le respect de certains principes de bases (qui découlent entre autre des grands principes islamiques de la justice, de l'équité, de la transparence et du consentement mutuel des contractants) :

Ce sont ces principes qui fondent désormais les banques et assurances dites islamiques ou plus généralement la finance islamique :

Les principales interdictions

•LE RIBA

Ar-Ribâ : étymologiquement veut dire surplus, usufruit . Il est traduit au sens de la loi islamique par usure, intérêt : il est Harâm (illicite) en Islam par le Coran et la Sunna: en Islam l'investisseur se comporte comme un entrepreneur et partage les risques et les rendements.

Si en France, le taux d’usure est illicite et non le taux d’intérêt, en Islam les deux taux : d’intérêt et d’usure sont interdits comme on va le voir.

Le Nombre de versets qui traitent du Ribâ est de 8 (sourate 2 : Versets : 275, 276, 278, 279 et 280 ; sourate 3 : Verset 130 et sourate 30 : Verset 39).

On distingue:

Le Ribâ dans les échanges (vente/achat): ribâ al-buyû'.

Le Ribâ dans les crédits : ribâ al-qurûd.

Certains savants optent pour une classification beaucoup plus vaste et distinguent deux types de Ribâ:

– Riba an- nasîah (à terme) : somme payée pour l'usage de capitaux empruntés ou en contrepartie d'un rééchelonnement dans le paiement d'une dette. C'est à dire vous donnez un crédit à quelqu'un, il vous rembourse plus tard la somme + un surplus: c'est à dire que le délai accordé pour le paiement du crédit est facturé.

Allah (Gloire à Lui) dit dans le Coran à ce propos :

« Ceux qui pratiquent (mangent) l'intérêt ne se lèvent qu'à la manière de celui qui, frappé de folie, est rossé à tord et à travers par le Diable. Et ce parce qu'ils ont dit que le commerce n'était rien d'autre qu'une forme d'intérêt. Or Dieu a permis le commerce et a interdit l'intérêt.

....

O vous qui avez cru! Craignez Dieu et abandonnez le restant de l'intérêt si vous êtes croyants.

Si vous ne le faites pas, acceptez alors une guerre de la part de Dieu et de Son Messager. Si vous revenez au droit chemin, vous avez droit à vos capitaux. Vous ne commettez pas d'injustice et vous n'en subissez point. »

Sourate 2, verset 275,278 et 279.

Il a été rapporté de façon sûre d’après Djâbir que le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) a maudit celui qui se nourrit d'usure (Ribâ), celui qui la produit, celui qui l’enregistre et celui qui en sert de témoin… Il a dit qu’ils sont tous pareils. [Rapporté par Muslim ].

– Ribâ al Fadl (vente ou échange d'un bien contre un autre de même nature avec un surplus: voir les détails qui vont suivre).

Le Prophète (sur lui la paix) a dit : "De l'or contre de l'or, de l'argent contre de l'argent, du blé contre du blé, de l'orge contre de l'orge, des dattes sèches contre des dattes sèches, du sel contre du sel : quantité égale contre quantité égale, main à main. Celui qui donne un surplus ou prend un surplus tombe dans l'intérêt…" (Rapporté par Muslim, n° 1584).

حدثنا أبو بكر بن أبي شيبة وعمرو الناقد وإسحاق بن إبراهيم واللفظ لابن

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