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Les grands courants économiques

Fiche : Les grands courants économiques. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Février 2019  •  Fiche  •  7 891 Mots (32 Pages)  •  354 Vues

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Les grands courants de l’analyse économique

  1. De l’Antiquité à la fin du 17e siècle : la pensée économique avant la science économique :
  1. La pensée économique dans l’Antiquité* (-3500 – 476) :
  1. Hésiode, Xénophon, Platon :

La tradition admise aujourd’hui est de faire du poète grec Hésiode le premier auteur à avoir parlé d’économie. Vivant au -8e siècle, il compose le poème Les Travaux et les Jours, une apologie du travail qui en fait le fondement de la vie en société, procurant bien-être et sagesse.

Le second initiateur de l’économie est Xénophon. Vivant au -4e siècle, il rédige l’Economique, œuvre normative constituée d’un ensemble de conseils à mettre en œuvre pour la gestion domestique, objet même de l’économie.

Les idées économiques vont ensuite émerger dans un cadre plus philosophique. Dans une société athénienne de plus en plus inégalitaire où les conflits sociaux empêchent l’émergence d’une croissance éco, Platon, au -4e siècle, va imaginer une société idéale et apaisée dans La République. Cette société harmonieuse suppose peu d’hommes, et idéalement 5040 citoyens, pas un de plus, pas un de moins…

  1. Aristote :

Vivant au -4e siècle, il est le premier à distinguer valeur d’usage (qui correspond au service rendu) et valeur d’échange (qui se forme sur le marché). C’est ainsi que l’eau a une valeur d’usage très élevée (sans eau, on meurt), mais une valeur d’échange nulle, à l’inverse du diamant : c’est le paradoxe de l’eau et du diamant.

Aristote travaille aussi sur la nature de la monnaie. Alors que le troc repose sur le principe de la double coïncidence des désirs, Aristote montre que dans une économie monétaire, la monnaie joue le rôle d’intermédiaire des échanges. Par ailleurs, il est l’initiateur du principe de la monnaie matérielle : le monde du commerce est amené à choisir un objet matériel pour en faire de la monnaie.

Enfin, Aristote condamne le taux d’intérêt, principe même de ce qu’il appelle la « chrématistique condamnable »*.

  1. La pensée scolastique* du Moyen-âge* (476-1492) :

Saint Thomas d’Aquin poursuit les thèses d’Aristote dans La Somme Théologique (1274) : s’il s’oppose à l’accumulation de richesse au niveau individuel, il défend toutefois la propriété privée, considérant que la propriété collective incite à la négligence, à la paresse. Père de l’Eglise moderne, il considère le taux d’intérêt justifié si on risque de perdre l’argent prêté ou encore si avec cet argent prêté le débiteur réalise un profit. Toutefois, il condamne l’usure (prêt à un taux abusif).

Quant à Nicolas Oresme, il publiera son Traité des monnaies (entre 1355 et 1360), considéré comme le premier ouvrage strictement économique de l’histoire.  Il y expose ce qui est l’ancêtre de la théorie monétariste : toute augmentation de la quantité de monnaie sur un territoire conduit à une augmentation des prix.

  1. La pensée mercantiliste (16e siècle – milieu du 18e siècle) nait des bouleversements intellectuels, culturels et économiques de la Renaissance :
  1. Les bouleversements économiques et culturels des 15-16e siècles :

Après les drames du 14e siècle (peste, famine, Guerre de Cent Ans,..) un renouveau intellectuel s’opère. C’est en effet l’époque des Grandes Découvertes* : le commerce transatlantique se développe alors énormément, et apporte en Europe des produits nouveaux (pomme de terre, canne à sucre,..). Par ailleurs, un afflux considérable de métaux précieux arrive du Nouveau-Monde, entrainant une hausse sensible des prix en Europe. Le dynamisme éco repose également sur des progrès industriels et agricoles : Gutenberg invente l’imprimerie dans les 1450s, et en Angleterre débute le mouvement des enclosures au 16e siècle.

Le 15e siècle est également l’époque de la Renaissance en Italie, qui se propage en Europe au 16e siècle. Ce mouvement intellectuel est nourri d’œuvres antiques (Homère, Platon, Epicure,..) dont se gargarisent les humanistes (Rabelais, Thomas More,..). Par ailleurs, cette Renaissance s’exprime d’un point de vue scientifique, puisque c’est l’époque où Copernic fera la découverte du mouvement des planètes (1543).

Cette Renaissance voit l’avènement de l’individualisme : le citoyen antique vivait pour la cité, l’homme médiéval pour Dieu, l’homme de la Renaissance pour lui. En effet, la Réforme que mènent Luther et Calvin contre les indulgences (95 thèses en 1517) va diviser la chrétienté, au même moment où le développement du commerce rend l’individu de plus en plus individualiste.

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