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Les Freins à La Croissance

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Par   •  15 Février 2013  •  3 136 Mots (13 Pages)  •  837 Vues

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RAPPORT SUR LES FREINS A LA CROISSANCE

Rapport sur les freins à la croissance.

A quoi bon un nouveau rapport? Tout le monde le sait: les charges et réglementations excessives représentent les principaux freins à la croissance. Les experts officiels font semblant de l’ignorer parce qu’ils veulent sauvegarder un modèle social à bout de souffle et qui n’est plus compatible avec la globalisation.

En tant que citoyens et militants, nous avons voulu exprimer d’une manière explicite et chiffrée cette intuition partagée par la majorité des français. Notre rapport repose donc sur deux idées directrices: l’abolition de l’Etat providence et la promotion de l’investissement. Nous espérons que les nombreuses propositions techniques qui en découlent inspireront les autorités officielles.

Introduction: des indicateurs inquiétants

Le produit intérieur brut (PIB) représente le principal indicateur de la puissance économique d’un pays. De son coté, le PIB par habitant mesure la croissance réelle dont les individus bénéficient (1). Ces deux indicateurs signalent des résultats inquiétants pour la France. Alors que l’économie mondiale, grâce à la globalisation, connaît une croissance exceptionnelle (5% en 2006), celle de la France patine. De 2002 à 2006 le PIB français s’est accru en moyenne de 1,4% par an. Compte tenu d’une croissance démographique de 0,3%, le PIB par habitant a donc augmenté seulement de 1,1% par an. Certes, la croissance de la France, pays hautement développé, ne saurait se mesurer à celles des nations émergentes comme la Chine ou l’Inde mais on peut toutefois la comparer à celle du Royaume-Uni. Or ce dernier a connu pendant la même période une croissance moyenne annuelle de 2,4% par habitant.

Cette différence de 1,3 (2,4 contre 1,1) peut paraître négligeable mais par le biais des intérêts composés, elle devient déterminante à long terme. Par exemple un français disposant de 100 aujourd’hui devra attendre 64 ans pour avoir 200 alors qu’un anglais aura 200 dans 29 ans et 400 dans 58 ans. Autrement dit, avec un tel différentiel, le revenu par habitant de l’anglais sera le double de celui du français dans 60 ans.

Les résultats de cette croissance molle sont déjà patents aujourd’hui. En quelques années, le PIB par habitant français a dégringolé à la 11eme place dans l’Union européenne à 15 et à la 22eme place dans le monde. En 2006, le PIB par habitant de l’Irlande, pays historiquement connu pour sa pauvreté et ses famines, atteint 45.580$ contre 36.630 pour la France! Si les tendances actuelles devaient se poursuivre pendant plusieurs décennies, les français deviendraient les petits pauvres de l’Europe.

Dans un diagnostic économique, l’erreur la plus fréquente consiste à confondre les effets et les causes. Un rapport sérieux comme celui de Michel Camdessus n’échappe pas à cette critique. Il insiste sur le faible nombre d’heures travaillées qui a d’ailleurs inspiré le « Travailler plus pour gagner plus ». En réalité, cette insuffisance de travail n’est pas la cause d’une faible croissance. Elle est l’effet de deux phénomènes convergents. D’une part, les entreprises ne peuvent pas recruter parce qu’elles ne sont plus compétitives en raison de leurs charges exorbitantes. D’autre part, l’assistanat incite beaucoup de résidents à ne pas travailler. Ces deux observations renvoient à un Etat providence qui n’est plus compatible avec la croissance dans un monde globalisé.

1-Lever le frein de l’Etat providence

Tout le monde le sait bien: ce sont les charges pesant sur les entreprises qui représentent le principal frein à la croissance . En 2005, le coût horaire moyen du travail dans l’industrie et les services s’élève à 29,3 euros en France. Il est de 24,5 au Royaume-Uni et atteint seulement 19,9 dans l’Union européenne. Ce différentiel explique la perte de compétitivité des entreprises françaises avec pour corollaires la faible croissance, le chômage et le déficit du commerce extérieur.

Ce coût horaire est élevé parce qu’il inclut environ 50% de charges qui financent les dépenses de la protection sociale. De plus, ces dernières augmentent plus vite que le PIB . En 2005, elles représentent 29,6% du PIB contre 27,9% en 2000. Leur hausse future semble inéluctable en raison du poids croissant de la santé et des retraites. En conséquence, les charges vont augmenter au point de porter le coût horaire du travail à un niveau intolérable avec pour résultat une croissance nulle ou négative.

Ruineux pour les entreprises, le système l’est tout autant pour les salariés. Prenons l’exemple d’un jeune âgé de 25 ans qui touche 1.200 euros net par mois, ce qui correspond à 1.900 euros pour l’entreprise en tenant compte des cotisations salariales et patronales afférentes à la santé et la retraite. On lui prélève 700 euros par mois soit 8.400 par an. Si ces 8.400 euros lui étaient reversés, il pourrait souscrire une assurance maladie (1.400 euros par an) et placer chaque année 7.000 euros pendant 40 ans au taux de 4%. A l’age de 65 ans, il aurait un capital de 725.000 euros qui lui rapporterait 29.000 euros par an, soit une retraite mensuelle de 2.417 euros par mois, sans toucher à son capital qu'il pourrait transmettre à ses héritiers. Avec le régime de répartition actuel, il touchera au mieux 750 euros et ne laissera rien à ses enfants.

Il est donc temps d’en finir avec un système qui pénalise la croissance et appauvrit les salariés en dépit des discours convenus sur la solidarité.

11-Abolir le monopole de la sécurité sociale

En premier lieu, il convient d’abolir le monopole de la sécurité sociale en laissant jouer la concurrence avec les assurances privées .A noter que cette abrogation devrait s’imposer puisque les directives européennes dans ce domaine ont déjà été transposées dans le droit national.

Il s’agit donc de reverser aux salariés l’essentiel des cotisations salariales et patronales prélevées au titre de la maladie et de la retraite afin qu’ils puissent s’assurer et constituer leurs retraites par capitalisation auprès des compagnies de leur choix. Pour la maladie, cette mesure peut s’appliquer d’emblée d’une manière universelle. En revanche, une période transitoire s’impose pour les retraites puisque les pensions sont payées en trésorerie par les cotisations des actifs. Comme les nouveaux entrants bénéficieront d’une

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