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Les Difficultés De Financement Des PME

Note de Recherches : Les Difficultés De Financement Des PME. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2013  •  1 487 Mots (6 Pages)  •  1 663 Vues

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C. Accès au financement bancaire : les PME victimes de leurs dossiers

Déséquilibre de la structure financière, cumul de résultats déficitaires, concentration des créances et mouvements douteux sur des postes du bilan constituent les principales causes de rejet.

Les PME constituent une grande partie des clients de la banque qui contracte des crédits pour ses besoins de financement, c’est une grande majorité auxquels l’accès au financement devient parfois sujet de question, et dans notre étude plusieurs banques ont donnés un pourcentage plus ou moins de 80% occupé par les PME dans la totalité des crédits accordés

Erigée souvent en tant que facteur freinant l’essor de la PME, la problématique du financement ne cesse d’être dénoncée à tort et à travers, alors qu’elle devrait être mise dans son véritable cadre d’analyse. «A entendre les discours qui traitent des difficultés d’accès des PME au financement, l’on se croit en présence d’établissements de crédit qui opposent un refus systématique dès lors qu’il s’agit d’une PME qui prétend au concours bancaire. Or, cela est archi-faux», affirme un DG d’une grande banque de la place. En effet, la majorité des emplois des banques est concentrée sur un nombre réduit de grands groupes. La loi de Pareto se vérifie à cet égard, en faisant en sorte que 20% de la clientèle concentre 80% des crédits. «Cette configuration gagnerait à être nuancée du fait que les besoins des grandes entreprises sont d’un ordre de grandeur plus important en volume que celui des PME. En raisonnant par dossier/client, la configuration se trouve aussitôt inversée», précise-t-il. Les établissements de crédit, du fait de la nature même du tissu économique, traitent avec un nombre de PME largement supérieur à celui des grandes entreprises structurées. «Nous gérons au niveau de l’agence 200 dossiers de PME contre 5 dossiers de grandes entreprises», confie le responsable de clientèle d’un centre d’affaires de la BP à Casablanca.

Un fonds de roulement négatif donne lieu à un rejet systématique

C’est dire que la PME représente le plus gros de la clientèle «Entreprise» des établissements bancaires, qui ne laissent passer aucune occasion sans la concrétiser en dossier de crédit, dans un contexte de concurrence acharnée entre confrères.

«Nous donnons des instructions claires aux équipes pour ne pas perdre de vue qu’il n’y a pas de grands clients et de petits clients. Nous privilégions surtout les PME vu qu’elles présentent un fort potentiel en matière de placement des produits et des conventions, pour peu que leur dossier soit bancable», affirme un responsable de réseau à la BMCI.

Et c’est justement au niveau du dossier qu’une grande majorité de PME rate sa chance au financement, selon les banquiers. Ces derniers remontent, à ce titre, quatre types de facteurs qui déclenchent le rejet expéditif d’une demande de crédit émanant de la PME.

Il s’agit en premier lieu de facteurs inhérents à la structure financière que présente l’entreprise aspirant au financement. Structure qui, en plus d’être souvent en sous-capitalisation (capital à 10 000 DH), peut refléter un déséquilibre traduit par un fonds de roulement négatif issu de l’excès des emplois sur les ressources. «Beaucoup de PME, en l’absence de financiers avertis, financent par exemple des outils de production qui représentent un emploi de long terme, par la trésorerie qui, elle, constitue une ressource de court terme», explique un gérant de portefeuille d’une banque de la place. Et d’ajouter : «En présence d’un fonds de roulement négatif, Bank Al-Maghrib proscrit légalement l’octroi du financement».

Aussi, le cumul de résultats déficitaires est répertorié chez les banquiers en tant que facteur récurrent lors des refus. Selon eux, les entreprises dont les pertes atteignent les 3/4 du capital social, et elles sont relativement nombreuses, doivent produire un «PV de continuité» précisant les modalités de reconstitution des fonds propres si elles envisagent de poursuivre leur activité. Chose que plusieurs PME n’observent pas, systématiquement, au bon moment.

L’évolution des mouvements des postes du bilan est, elle aussi, pointée du doigt, notamment en matière des comptes courants d’associés qui reprennent en principe les dettes que détiennent les associés sur leur entreprise, mais qui ne reflètent pas généralement la réalité des ressources que les associés pompent parfois de l’entreprise sans comptabilisation. Sachant que la récupération de ces dettes doit se faire avec des justificatifs expliquant les sorties des fonds. «Cette anomalie revient souvent, vu que l’associé, surtout dans les PME de type familial, dispose de l’argent sans qu’il lui paraît important de faire le distinguo entre son patrimoine et celui de la société. Ainsi, il peut opérer des retraits importants et répétitifs sans que cela concerne l’activité de l’entreprise, et sans qu’il y ait

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