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Le modèle IS-LM : L’équilibre macroéconomique à court terme

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Par   •  15 Mars 2014  •  5 936 Mots (24 Pages)  •  1 431 Vues

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Le modèle IS-LM :

L’équilibre macroéconomique à court terme

L

‘économie politique fut influencée par plusieurs Écoles au fil de l’histoire, néanmoins les plus saillantes furent l’École (Néo-)Classique et l’École Keynésienne qui constituent l’orthodoxie dans les études de la science économique.

Dans le présent travail, nous essayerons d’étaler et de mettre en contraste deux modèles concurrents en macroéconomie : Le modèle classique découlant de la « loi de Say » (ou « loi des débouchées »;et le modèle « keynésien »rejetant cette loi avant de présenter le Modèle IS-LM.

A l’aube du XIX ème la polémique sur les crises de surproduction mène les économistes*à accepter la « loi de Say » formulée en 1807 qui préconise qu’une surproduction générale est impossible. Ce résultat constituera les bases de la macroéconomie classique.

L’analyse néo-classique-initiée par les travaux de Carl Menger, Léon Walras, et William Stanley Jevons- se conçoit sur les constats suivants :

• Toute offre est aussi une demande. Personne n’offrirait quelque chose sur un marché si ce n’était pour recevoir quelques choses en retour. Donc chaque offre individuelle est une demande individuelle; par conséquent la somme de toutes les offres est égale à la somme de toutes les demandes. Selon cette loi, les désajustements sectoriels se compensent. Ainsi, les secteurs qui ont un excès de la demande coexistent avec les secteurs qui ont un excès de l’offre. De ce point la Loi de Say démontre comment les crises peuvent être dénouées : les secteurs à excès de demande sont forcément des secteurs où les profits sont élevés : ils doivent donc attirer des ressources, qui se retireront des secteurs à excès d’offre. L’intervention de l’État, de ce fait, n’est pas nécessaire et peut même être nuisible. La loi des débouchées aboutit au laissez-faire, mais ne donne pas idée de combien de temps faut-il à une économie pour retrouver son élan après une crise structurelle.

• "Les produits s’échangent contre des produits" phrase résumant la « loi des débouchées ».C'est-à-dire : un produit fabriqué et vendu permet une distribution de revenus assurant l’achat d’un autre produit. Cela signifie aussi que les échanges monétaires est un lapsus : dans tout échange monétaire se cachent en fait des échanges réels. « La monnaie n’est qu’un voile » citation de Pigou, traduisant la dichotomie entre sphère réelle et sphère monétaire chez les néoclassiques, c'est-à-dire que le monnaie n’influence pas sur l’ajustement des variables réelles .La neutralité de la monnaie est conceptualisée dans la «Théorie Quantitative de la Monnaie » revisitée par I. Fisher et M.Freidman. La monnaie n’est qu’un lubrifiant de l’économie sans une valeur intrinsèque. Elle permet de fixer le niveau général des prix.

• Le revenu des ménages est en partie consommé et en partie épargné. C’est en fait une prévention durant les périodes de faible revenu (la retraite par exemple). Le rôle du « taux d’intérêt » est de décider de la répartition entre la consommation et l’épargne. Donc, l’épargne est une fonction croissante du taux d’intérêt. Pour les néo-classiques il est important de souligner que la consommation autant que l’épargne sont indépendantes du revenu des ménages.

Cependant, les crises de l’entre-deux-guerres remettront en question cette loi. Le chômage (en Grande Bretagne) et les crises de surproduction (Grande Dépression aux USA) sont alors venus à bout des arguments de la Loi de Say et ce fut là, le point de départ de bon nombre d’économistes pour prouver l’erreur de cette analyse.

L’École keynésienne, s’oppose vivement aux postulats de la première école. Le mode de construction de l’analyse keynésienne est présenté par l’économiste de notoriété mondiale J. M. Keynes dans son ouvrage « La Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie »(1936).

• « La demande planifiée de biens et services »joue le rôle d’un moteur. C’est elle qui détermine le volume de l’offre globale et par là même le revenu global distribué.

• « Les préférences pour la liquidité » ; c’est ce qui a révolutionné la manière dont on concevait le rôle de la monnaie. Les agents ont tendance à garder une partie de leur épargne en dépôts monétaires. Pour Keynes les agents détiennent la monnaie pour deux motifs principaux :

1-Un motif de transaction : (L1)

On pourra y distinguer les encaisses de transaction liées aux dépenses. La demande d'encaisse de transaction est une fonction croissante du niveau du revenu (plus on est riche, plus on dépense, et plus on a besoin de moyens de paiement).Les encaisses de précautions sont liée liées au besoin de disposer d’encaisses de transactions supplémentaires pour faire face à des dépenses imprévues.

2-Un motif de spéculation : (L2)

Il explique la possibilité des ménages d’arbitrer entre la détention de deux types d’actifs qui ne présentent pas le même degré de liquidité : la monnaie et les titres (ici les obligations seulement). L2 est une fonction décroissante du taux d'intérêt car le cours des titres varie en sens inverse du taux d'intérêt. (Quand le taux d’intérêt est faible L2 est élevé et c’est ce qui correspond à la trappe à la liquidité)

• « La loi fondamentale psychologique » prône que l’augmentation du revenu des ménages Y, mène à une augmentation de la consommation C. Toutefois l’augmentation de la consommation reste en dessous de l’accroissement du revenu. On note

C(Y)=cY (0 <c <1)

Où c est la propension marginale à consommer

Les keynésiens ont pour point de référence les « rendements du capital anticipé ». Cela veut dire que l’investissement dépend non seulement du taux d’intérêt (i) mais aussi de la situation économique future. Si les entreprises anticipent une croissance du revenu futur, elles investiront davantage et produiront davantage dans le futur. Par les anticipations, la demande d’aujourd’hui influence donc la production de demain à court terme.

Le modèle IS-LM, lui procure un cadre général permettant, de "joindre" les classiques et les keynésiens, dans un cadre analytique unique qui se présente comme une généralisation. Ce

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