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Le coût du travail dans les pays développés (AP) est-il la principale raison de la réinstallation

Analyse sectorielle : Le coût du travail dans les pays développés (AP) est-il la principale raison de la réinstallation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  467 Mots (2 Pages)  •  641 Vues

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La délocalisation des entreprises a représenté environ 15% des pertes d'emplois dans l'industrie française entre 1995 et 2001. Au sens strict du terme, c'est le fait de fermer une usine en France, de la reconstituer à l'étranger et de réimporter la production faite en France. C'est un phénomène de plus en plus courant, qui s'explique par plusieurs facteurs. On se demandera donc si le coût du travail dans les pays avancés (PA) est la cause essentielle des délocalisations. Pour cela, nous étudierons précisément le cas du coût du travail et ensuite celui des autres facteurs.

Le coût du travail peut être un élément explicatif des délocalisations. Le coût du travail est ce que doit payer une entreprise pour un travailleur. Il comprend le salaire net et les charges sociales. Plus il est faible et plus l'entreprise fait de profits, et c'est justement pour ça qu'il est l'un des facteurs de la délocalisation.En effet, les salaires minimums dans les pays de l'Union Européenne sont très différents. En 2009, la France avait un salaire minimum de 1300 euros (ce qui est très élevé puisque c'est le troisième plus important de l'UE), tandis que la Roumanie avait un salaire minimum de ... 150 euros. C'est près de 9 fois moins, et c'est évidemment le plus faible de l'UE. Avec un salaire minimum de 1700 euros, le Luxembourg est premier (devant les Pays-Bas, 1400 euros). C'est 11 fois plus qu'en Roumanie. Cet exemple est flagrant des inégalités de salaires dans l'Union Européenne.Mais tout ceci est une bonne chose pour les constructeurs automobiles français (entre autres) car dans les pays émergents (PE) comme la Roumanie, le salaire net et les charges sociales sont très faibles, et ça leur permet de minimiser leurs coûts s'ils délocalisent. L'entreprise Renault l'a bien compris, et c'est pourquoi seulement 20% de sa production est française. Elle a délocalisé en Roumanie en 2004, et en 3 ans son chiffre d'affaire est passé de 37 525 euros (2003) à 41 528 euros (2006), avec une très forte hausse en 2004. On se doute que la délocalisation n'y est pas étrangère. Mais ce phénomène n'est pas originaire que de Renault, ou plus largement des constructeurs automobiles. Depuis 2000, les délocalisations vers les PE ont augmenté. Entre 1995 et 1999, 37% des délocalisations s'effectuaient vers ces pays. Entre 2000 et 2003, c'est 57% des délocalisations, donc la majorité. En réduisant ses coûts du travail (en délocalisant vers des PE), une entreprise fera fructifier son chiffre d'affaire car elle minimisera ses coûts de production. Mais ce coût de production ne se résume pas qu'au coût du travail, et il n'est pas non plus le seul facteur de délocalisation.

D'autres facteurs plus déterminants doivent être pris en compte. Tout d'abord, les délocalisations ne se font pas que vers des pays émergents. Et puis même lor...

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