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Le bouclage macroéconomique selon la théorie keynésienne

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Par   •  3 Avril 2021  •  Cours  •  3 090 Mots (13 Pages)  •  697 Vues

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Chapitre 3. Le bouclage macroéconomique selon la théorie keynésienne

0. Objet du chapitre

John Maynard Keynes (1883-1946).
• Théorie Générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936).
• Critique l’analyse classique de l’économie selon un modèle d’offre (
loi de Say) et les politiques structurelles (visant la baisse des salaires par la restauration de la
concurrence sur le marché du travail) préconisées pour sortir de la grande dépression
des années 1930.
• Il lui oppose un modèle de demande qui repose sur le principe de demande effective :
le moteur de l’économie est
𝐷𝐺 ; 𝑂𝐺 s’ajuste à 𝐷𝐺  qui le conduit à préconiser des politiques conjoncturelles (politiques budgétaire et monétaire visant à augmenter 𝐷𝐺) pour relancer l’activité économique et l’emploi.
• La notion d’incertitude joue un rôle important dans son analyse.
• Hypothèse : on ne prend pas en compte le budget de l’État dans ce chapitre (
𝐺 = 𝑇 =0  𝑌𝑑 = 𝑌)
• Modèle de demande (i.e.,
critique la loi des débouchés de Say) : 𝐷𝐺 est le moteur de l’économie ; c’est 𝑂𝐺 qui s’adapte à 𝐷𝐺.
• Point de départ : spécification de
𝐷𝐺 = 𝐶 + 𝐼.
• Montrer que les entrepreneurs ont intérêt à produire de façon à ajuster
𝑂𝐺 à 𝐷𝐺
→ principe de demande effective.
𝐷𝐺 faible  𝑂𝐺 faible  𝑁 faible  𝑈 élevé… que ↓𝑤 ne permet pas de résorber (i.e. politiques structurelles inefficaces).
𝐷𝐺 peut s’expliquer par la faiblesse de 𝐼 (comme composante de 𝐷𝐺)
→ multiplicateur d’investissement.

1. La demande globale : consommation et investissement

1.1. L’arbitrage entre consommation et épargne

Rappel : dans ce chapitre, on suppose
𝐺 = 𝑇 = 0  𝑌𝑑 = 𝑌.
Les entreprises produisent
𝑌     entièrement reversé aux ménages
                                                          𝑌 [a]𝑅 ≡ 𝑊 +
 question : sur quelle base se font ces 2 arbitrages ?
Théorie classique : (1) dépend du taux d’intérêt réel (𝑟)
                                  (2)
𝑆 thésaurisée = 0
Théorie keynésienne : (1) dépend de la propension à consommer (𝑐)
                                        (2) est lié au taux d’intérêt
L’arbitrage (1) dépend de la propension (marginale) à consommer,
𝑐
𝐶 = 𝐶(𝑌) = 𝑐. 𝑌 avec 𝑑𝐶/𝑑𝑌= 𝑐 et 0 < 𝑐 < 1
                                                       
𝑐 exogène
Loi psychologique fondamentale [b]: « Les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que le revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu ».[pic 2][pic 1]

Keynes : arbitrage entre consommer et ne pas consommer (≠ classiques : arbitrage entre consommer aujourd’hui ou demain).

Cf. La parabole du dîner : ne pas dîner ce soir (= épargne) ne signifie pas que je vais dîner deux fois demain.
𝑆 = 𝑆(𝑌) = 𝑌 – 𝐶(𝑌) = (1 – 𝑐) 𝑌 avec 𝑑𝑆/𝑑𝑌= 1 – 𝑐
France :
𝑐  0,8. Si 𝛥𝑌 = 100, alors 𝛥𝐶 = 80 et Δ𝑆 = 20.
Nota :
𝑆 ≠ résidu puisque les ménages décident de répartir leur revenu entre 𝐶 et 𝑆 (en fonction de 𝑐).

1.2. La dépense d’investissement et l’incertitude des entrepreneurs

• Rappels : - les ménages épargnent ; les entreprises investissent (achat de machines).
- on raisonne à
CT : 𝐾𝑡 = 𝐾𝑡−1 + 𝐼𝑡−1
                                    𝐾𝑡+1 = 𝐾𝑡 + 𝐼𝑡
• De même que pour les classiques :
• Les entreprises investissent lorsque le rendement anticipé d’un projet est supérieur
à son coût de financement, soit
𝑒 > 𝑟.
• On retrouve donc
𝐼 = 𝐼(𝑟, 𝑒) = 𝐼(𝑟) =   − 𝑏. 𝑟 avec 𝑑𝐼/𝑑𝑟< 0,
𝑒 exogène « capturé » dans .
• Mais deux différences majeures liées à l’incertitude :
-𝑟 dépend de l’incertitude à laquelle font face les épargnants.
-Les entrepreneurs font aussi face à l’incertitude quand ils évaluent
𝑒 et donc  .
Investissement et incertitude des entrepreneurs.
• La décision d’investissement relie
-le présent (l’achat de la machine
𝐼𝑡)
-au futur (les coûts et les revenus de l’investissement en
𝑡 + 1, 𝑡 + 2…) → c’est ce que cherche à mesurer le taux de rendement anticipé, 𝑒.
• Or, l’entrepreneur ne connait pas l’avenir (personne ne le connaît, même les meilleurs experts). Il ne connait même pas les lois de probabilité des événements futurs qui influencent la valeur de
𝑒 (sinon, il pourrait calculer l’espérance mathématique du taux de rendement)  il est en situation dincertitude (radicale).
 Son évaluation de 𝑒 combine :
-des éléments objectifs (mesurables) : qualité des machines, etc.
-et des éléments subjectifs (non mesurables) → l’état de confiance de l’entrepreneur par rapport au futur.
𝑒 ne peut pas être calculé (ne peut pas être mesuré).
Entrepreneurs optimistes  𝑒 élevé    élevé  𝐼 élevé,
Entrepreneurs pessimistes  𝑒 faible    faible  𝐼 faible.
 État de confiance : dimension individuelle et collective (sociale).
Il accorde de l’importance à l’« opinion commune » ou aux « faiseurs d’opinion ».

esprits animaux : mimétisme (comportements moutonniers)

𝑒 varie brutalement quand l’état de confiance se retourne

 et donc 𝐼 peuvent être très instables.
• Conséquences :
• on laisse
𝑟 de côté pour l’instant
• et on pose que
𝐼 =  − 𝑏𝑟 dépend de l’état de confiance des entrepreneurs via .[pic 3][pic 4][pic 5][pic 6][pic 7][pic 8][pic 9][pic 10]

...

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