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Le Suicide Au Travail

Étude de cas : Le Suicide Au Travail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2015  •  Étude de cas  •  1 838 Mots (8 Pages)  •  513 Vues

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Introduction :

Le Parisien daté du 10/09/14 relate l'acte fatidique d'un salarié de Renault affecté au siège social et non au techno centre à son lieu de travail. Raisons invoquées : des conditions de travail difficiles, un management serré, une gestion de crise avec la clientèle et les gens du réseau.... L'enquête diligentée essaiera de démêler le vrai du faux, le personnel au professionnel.... Tous ne laissent pas un mot pour expliquer leur geste. Peugeot, Otis, Pôle Emploi, Orange, La Poste, La Société Générale... ont connu également des cas de suicides au sein de leurs entreprises.

Le travail fait-il souffrir ou bien est-ce bien multifactoriel? Le travail est-ce la santé comme le chantait Salvador ?

Après avoir regardé les faits, nous nous intéresserons aux causes, aux conséquences et solutions à envisager en entreprise.

I) Les faits

L'article 23 de la déclaration universelle des droits de l'homme est à la base du film :

1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.

2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.

3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

source : http://www.un.org/fr/documents/udhr/

a) Les chiffres

Le suicide en France touche 16,2 habitants pour 100 000 habitants (en 2011)

Le nombre de suicides en France a diminué au cours des 20 dernières années, passant de 11 403 en 1990 à 10524 en 2011. On estime environ à 400 personnes le nombre de suicides liés au travail. Mais il n'est pas évident d'estimer préalablement ce chiffre : causes multifactorielles, pas d'explications laissées par le défunt...

http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/217/?sequence=30

b) Une situation qui se dégrade...

68% des Français pensent que leurs conditions de travail se sont dégradées au cours des cinq dernières années (contre 26% qui pensent que leurs conditions sont restées stables).

http://lci.tf1.fr/economie/entreprise/conditions-de-travail-7-salaries-sur-10-pensent-qu-elles-se-sont-8010250.html

c) Certaines professions seraient plus exposées.

Les métiers à uniformes seraient plus exposés que les autres (policiers, pharmaciens, médecins...). Les agriculteurs également car ils sont isolés et exercent une activité socialement dévalorisante dans un contexte mondialisé.

De même, une étude menée par Steven Stack, professeur en Sciences Sociales à la State University met en avant les métiers à risques. Les professions culturelles et manuelles sont davantage représentées que les scientifiques.

1/ Les dentistes : 5,45 fois plus de suicides que la moyenne

2/ Les musiciens : 3,6 fois plus

3/ Les acteurs : 2,8 fois plus

4/ Les danseurs de ballet : 2,67 fois plus

5/ Les écrivains : 2,6 fois plus

6/ Les photographes : 2,5 fois plus

7/ Les artistes, sculpteurs et peintres : 2,12 fois plus

8/ Les ébénistes : 2 fois plus

9/ Les docteurs : 1,94 fois plus

10/ Les animateurs et comédiens : 1,90 fois plus.

Notez tout de même que les mathématiciens et scientifiques arrivent 11e, avec un taux 1,85 fois supérieur à la normale. Viennent ensuite les ouvriers qualifiés et les machinistes (1,63 fois), puis les ouvriers non qualifiés (1,46 fois).

http://www.slateafrique.com/354578/le-top-10-des-metiers-les-plus-exposes-au-suicide

II) Les causes

a) Harcèlement et pression des résultats

L'augmentation du chômage donne des arguments de poids aux managers qui en veulent toujours plus (= abus de pouvoir?). Le harcèlement moral est défini comme une conduite abusive qui se manifeste par des comportements, paroles, actes, gestes, écrits pouvant porter atteinte à la personnalité, à la dignité, à l’intégrité physique et psychique d’une personne.

Exemples : isolement/refus de communiquer, atteinte aux conditions de travail : froid, peu de lumière, poste de travail dégradé, atteinte à la dignité humaine (paroles désobligeantes, rumeurs), violence (verbale, physique, sexuelle).

Dans un contexte de mondialisation, il y a une pression de plus en plus forte exercée sur les salariés (objectifs, compétitivité, culture du résultat...). Ces tendances se sont exacerbées dans les grosses entreprises soumises aux désirs des actionnaires.

b) Stress

C’est une réponse physiologique à une attaque. On distingue le bon stress qui motive et permet de se dépasser au mauvais stress qui inhibe.

Le stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. Différents facteurs peuvent être à l’origine du stress :

• Le contenu du travail à effectuer (monotonie, surcharge ou sous-charge de travail)

• L’organisation du travail (rythme, exigences contradictoires, absence d’objectifs)

Les conditions de travaillent se sont dégradées.

Cette hausse de la dégradation des conditions de travail s'explique, d'après les salariés par un manque de moyens, de temps, de reconnaissance financière alors que les exigences restent les mêmes, voir

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