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L’approche P/E

Analyse sectorielle : L’approche P/E. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  3 770 Mots (16 Pages)  •  493 Vues

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• L’approche P/E

Les ratios P/E issus des régressions

Un P/E justifié basé sur les projections des fondamentaux peut être dérivé via une régression en coupe transversale d’une série de P/E sur les fondamentaux des compagnies de l’échantillon.

Kisor et Whitbeck (1963) et Malkiel et Cragg (1970) ont été les pionniers de cette approche.

Les P/Es et les caractéristiques des compagnies et actions, supposées déterminer le ratio P/E justifié, sont mesurés sur un exercice donné pour un groupe d’actions. Les P/E sont régressés sur ces variables. Les coefficients d’une telle équation reflètent la relation entre le ratio P/E et les caractéristiques prises en compte, pour l’échantillon étudié et pour la période d’étude choisie.

L’étude de Kisor et Whitbeck (1963) inclut comme variables explicatives: le taux de croissance passé des bénéfices, le taux de distribution des dividendes, et l’écart-type des EPS.

L’étude de Malkiel and Cragg (1970) inclut des variables explicatives basés sur des projections, à part les valeurs historiques.

L'analyste peut mettre en place des régressions en coupe transversale en utilisant un autre ensemble de variables comme déterminants de la valeur d’un actif.

Les modèles DCF, autres que le DDM, peuvent aussi servir comme sources d’idées pour les variables explicatives potentielles du P/E.

Exemple 6-9:

Une compagnie qui opère dans le secteur agroalimentaire, avec un bêta de 0.9, un ratio de distribution des dividendes de 0.45, et un taux de croissance des bénéfices de 0.08. La régression estimée pour un groupe d’autres actions du même secteur est:

P/E estimé= 12.12 + (2.25 x DPR) – (0.20 x beta) + (14.43 x EGR)

DPR = Le ratio de distribution des dividendes,

beta = Le bêta de l’action, et

EGR = Le taux de croissance des bénéfices espéré sur 5 ans

1. Calculer la valeur estimée du P/E?

P/E estimé = 12.12 + (2.25 x 0.45) – (0.20 x 0.9) + (14.43 x 0.08) = 14.1

2. Si le P/E actuel de l’action est de 18, est-ce que l’action est justement, sur-, ou sous-évaluée?

Vu que le P/E actuel (18 ) est supérieur au P/E estimé (14.1) l’action semble surévaluée: se transige à un multiple supérieur à celui justifié par ses fondamentaux

Méthode des comparables : Choisir le Benchmark

Le P/E de l’action émise par la compagnie la plus comparable de celle analysée, en termes de flux de trésorerie, activité, niveau de risque, etc.

La moyenne ou la médiane des P/E d’un groupe de compagnies concurrentes, au sein du même secteur.

La moyenne ou la médiane des P/E de toutes les compagnies du même secteur que la compagnie analysée.

Le P/E d’un indice boursier représentatif.

La moyenne des valeurs passées du P/E de l’action analysée.

N.B.: Les erreurs d’évaluation sont moins probables lorsqu’on utilise un indice boursier ou un groupe d’actions par opposition à une seule action, comme benchmark.

Le ratio PEG

Le PEG (P/E to growth) = une mesure qui reflète l’impact de la croissance sur le P/E.

PEG = P/E d’une action divisé par le taux de croissance espéré des bénéfices.

Le ratio calcule le P/E par unité de croissance espérée. Les actions à PEG plus faible sont plus attrayantes que celles à PEG plus élevé, ceteris paribus.

Le ratio PEG est utile, mais doit être utilisé avec précautions, car:

- Le ratio suppose une relation linéaire entre les ratios P/E et la croissance. La formule du P/E, en termes du DDM, montre que la relation ne l’est pas, en théorie.

- Le ratio ne tient pas compte des différences entre les niveaux de risque, une composante très importante du ratio P/E.

- Le ratio ne tient pas compte des différences entre les termes des taux de croissance. Par exemple, diviser le P/E par une estimation de la croissance de court terme (5 ans) pourrait ne pas refléter les différences entre les perspectives de croissance de plus long terme.

Exemple 6-11: Impact des fondamentaux sur l’évaluation relative

• L’approche P/B

Avec le ratio P/E, la mesure de valeur, soit l’EPS, est une variable liée à l’état de résultat. Par contre, la mesure de valeur, avec le ratio P/B, est la valeur comptable par action, une variable provenant du bilan.

C’est le ratio de la valeur marchande de l’action par rapport à la valeur comptable des fonds propres.

NB: le but est d’évaluer l’action ordinaire, donc nous devons soustraire la valeur attribuée à l’action privilégiée.

Pourquoi utiliser le P/B

Comme la valeur comptable est une quantité cumulée du bilan, elle est donc généralement positive même si l’EPS est négatif ou nul.

On peut généralement utiliser le P/B lorsque l’EPS est négatif, vu que le P/E, dans un tel cas, est dénué de sens.

La valeur comptable par action est plus stable que l’EPS. Ainsi, le P/B peut être plus révélateur que le P/E lorsque l’EPS est anormalement faible ou élevé, ou est fortement volatil.

La valeur comptable est considérée comme une mesure appropriée de la valeur nette des actifs, lors de l’évaluation des compagnies dans les cas suivants:

-Compagnies

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