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La théorie de l'équilibre dans le contexte des autres approches économiques

Analyse sectorielle : La théorie de l'équilibre dans le contexte des autres approches économiques. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Septembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  4 376 Mots (18 Pages)  •  647 Vues

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La théorie de l'équilibre dans le contexte des autres approches économiques[modifier | modifier le code]

Cet article couvre l'approche néoclassique de la théorie de l'équilibre général. Toutes les thèses non-néoclassiques sur le comportement des marchés ne figurent pas dans cet article. En particulier, voyez les articles dédiés pour les approches classique, marxiste ou institutionnalistes pour l'établissement des prix : l'analyse entrée-sortie de Wassily Léontief et le modèle de croissance en optimisation linéaire développé par John von Neumann.

Les économistes de l'École autrichienne considèrent que l'équilibre général est une construction imaginaire qui peut être utile pour l'étude de problèmes particuliers, mais qui ne décrit aucune situation réalisable. Pour eux, l'économie est en perpétuel déséquilibre et le seul sujet d'étude scientifique est celui des processus d'évolution. Ils considèrent donc toute la théorie de l'équilibre général comme sans objet, une façon de chercher "sous le lampadaire" (parce qu'on sait faire des calculs), même si on sait bien que c'est ailleurs qu'on a perdu ses clés.

L'équilibre général tente de donner une explication englobante de toute l'économie dans une démarche montante (dite encore bottom-up ou « de fondement »). Par opposition, la macroéconomie dite keynésienne adopte une démarche descendante laquelle part d'agrégats plus importants. Depuis le rapprochement par les fondements microéconomiques, la frontière tend à s'estomper. Cependant, de nombreux modèles macroéconomiques ne considèrent qu'un « marché des biens » et observent par exemple quelles sont ses interactions avec le marché financier. Le plus souvent, les modèles d'équilibre général distinguent plusieurs marchés de biens différenciés. Les modèles récents sont souvent très détaillés et reposent sur des bases économétriques.

Historique[modifier | modifier le code]

Léon Walras[modifier | modifier le code]

Dans Éléments d'économie politique pure ou théorie de la richesse sociale (1874) Léon Walras expose sa première tentative de modéliser une économie pour expliquer la formation des prix. Il propose une série de modèles de plus en plus complexes (deux biens, plusieurs types de biens, la production, la croissance, la monnaie).

Le problème de Walras s'exprime formellement par un système d'équations. Pour L biens et donc L marchés, il y a 2L équations données par les offres et les demandes et qu'il y a 2L inconnues (les L quantités échangées et les L prix), Walras en déduit que ce système, possédant autant d'équations que d'inconnues, devrait avoir une solution. Or même un système de deux équations linéaires à deux inconnues peut selon les cas avoir une solution, ne pas avoir de solution ou posséder une infinité de solutions. Le problème de l'existence d'une solution à ce problème (dit problème d'équilibre général) restera longtemps sans solution claire malgré des efforts notables d'économistes comme Cassel ou Wicksell.[réf. nécessaire]

Walras a aussi été le premier à avoir une intuition du rôle du tâtonnement pour atteindre l'équilibre et notamment de son impact sur la stabilité. Il propose une méthode pour atteindre cet équilibre. Les prix sont annoncés à la criée et les agents indiquent combien ils souhaitent offrir ou demander de chaque bien. Aucune transaction n'est traitée tant que l'on se trouve au déséquilibre. Les prix positifs des biens en excès de demande sont revus à la hausse ils sont baissés pour les biens à faible demande. Toute la question est de savoir sous quelle condition ce processus va atteindre l'équilibre -- sauf sur les biens de prix nuls pour lesquels l'offre doit surpasser la demande. Walras ne trouve pas de réponse définitive à cette question.[réf. nécessaire]

Alfred Marshall[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Alfred Marshall.

Dans Principes d'économie politique (1890) Alfred Marshall présente l'analyse d'un équilibre partiel d'équilibre générale en étudiant les de l'offre et de la demande pour un seul bien en supposant les autres constant. À la fin des années 1920 Piero Sraffa démontre que la théorie de Marshall ne peut pas expliquer la convexité de la courbe d'offre pour l'ensemble des commodités1. En effet si une industrie consomme beaucoup d'un facteur de production, une augmentation de son activité fera sensiblement monter le prix de cette fourniture et donc de ses coûts.

Arrow, Debreu et McKenzie[modifier | modifier le code]

En 1953 Kenneth Arrow et Gérard Debreu proposent un cadre formel qui impose des contraintes sur les équations de Walras telles qu'ils peuvent rigoureusement démontrer la proposition d'existence de l'équilibre général2. Ces auteurs définissent rigoureusement le concept d'équilibre. Leur démonstration est non-constructive. Elle repose sur des arguments de convexité sur des ensembles fermés d'un espace vectoriel et l'utilisation du théorème du point fixe de Kakutani. Mais la première preuve d'un tel résultat est due à Lionel McKenzie (en)3,

Commentaires non sourcés[modifier | modifier le code]

Les interprétations de ces résultats se classent en trois champs. Tout d'abord, si l'on considère des biens répartis en des emplacements géographiques distincts, le modèle de Arrow-Debreu est un modèle spatial, de commerce international par exemple.

De plus, si l'on distingue les biens selon la date à laquelle ils sont livrés ; tous les marchés instantanés sont équilibrés à un instant pris pour origine. Les agents du modèle ont donc contractés des livraisons à terme. Ce modèle intertemporel prévoit qu'à l'origine, tous les marchés futurs sont négociés.

Enfin imaginons que les contrats spécifient dans quel état de nature la livraison se fait : la couverture d'une assurance ne s'exerce qu'en cas de sinistre.

« A contract for the transfer of a commodity now specifies, in addition to its physical properties, its location and its date, an event on the occurrence of which the transfer is conditional. This new definition of a commodity allows one to obtain

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