La « juste valeur », enfin une évaluation proche de la réalité

Chapitre 21 : La « juste valeur », enfin une évaluation proche de la réalité

Traduction de l’expression anglaise « fair value »

Rappel : comptabilité pour enregistrer les opérations économiques et financières afin de rendre compte de la situation financière et de la performance de l’entreprise.

« juste valeur » => mode d’évaluation qui suit les fluctuations des valeurs de marché. Serait plus proche de la réalité donc plus utile aux investisseurs + meilleure comparabilité + neutre car indépendantes des intentions de la direction.

- Difficultés et incohérences de la méthode, suppose existence d’un marché servant de référence (existence démentie dans la réalité)

Manque de pertinence de la ‘juste valeur’ et marge d’appréciation laissée à la direction.

Au regard du principe de prudence, la ‘juste valeur’ supprime la subjectivité introduite dans les comptes => évaluation « extérieure », plus d’objectivité.

Pertinence et fiabilité reposent sur l’existence de marchés à forte fréquence de transactions or comptables peuvent être confrontés à des marchés dysfonctionnants, non-adaptés,…

Etablissement des états financiers à la juste valeur peut engendrer phénomène d’autoréférence : les actifs comptables évalués à la valeur de marché vont servir de base à l’évaluation faite par le marché.

Lorsque juste valeur ne peut pas être déterminée à partir d’une valeur de marché, l’entreprise est autorisée à la modéliser mathématiquement, construite à partir d’une valeur actuarielle

=> subjectivité liée à l’évaluation des flux futurs de trésorerie anticipés et à la détermination du taux d’actualisation. Risque de manipulation.

4 méthodes d’évaluation comptable (niveau d’incertitude croissant) : comptabilité de caisse, coût historique, évaluation à la valeur de marché et utilisation valeurs de substitution issues de modèles mathématiques.

- Rendre compte de la valeur ou de l’entreprise ?

Comptabilité en juste valeur = considérer que les états financiers de l’entreprise doivent refléter la valeur instantanée des actifs et passifs.

=> modèle comptable qui n’intègre que les besoins d’un certain type d’investisseurs.

Comptabilité en coût historique et principe de prudence = considérer l’entreprise comme une entité économique autonome disposant de droits et d’obligations inscrits à son bilan dans la mesure où ils sont nécessaires à son activité économique.

=> ne considère pas l’entreprise comme une somme d’actifs séparables : mieux adaptée à la protection des différentes parties prenantes, le but est d’offrir de l’information.

⇒ La comptabilité ne peut pas être un miroir de la réalité car elle participe à sa construction. Elle doit construire une représentation qui serve de référence commune.

⇒ Référence à la juste valeur : comptabilité plus pour fonction de « rendre des comptes » mais de donner une information pour la prise de décisions financières.

Complexité de mise en œuvre

Chapitre

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