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La crise bancaire, la crise de la cupidité

Analyse sectorielle : La crise bancaire, la crise de la cupidité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 795 Mots (12 Pages)  •  712 Vues

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Elle démarre en 2007 et n’est toujours pas terminée pour l’instant. Un certains nombre de grands établissements bancaires continuent de ressentir les effets de ces crises par le biais de sanctions, par exemple aux USA, qui sanctionnent pour des faits datant de 2007.

a) Crise bancaire, crise de cupidité

Plus encore que dans les années 30, les crises récentes démarrent vraiment dans la sphère bancaire et financière. Au delà de toute sa complexité, il y a une racine évidente à traiter, c’est la cupidité. La crise bancaire est notamment due à ce phénomène de cupidité. La crise bancaire de 2007, baptisée crise des « subprimes » (qui désigne une catégorie de crédits immobiliers), n’est ni due à un événement fortuit, ni due à ce qu’on pourrait considérer comme des erreurs, des mauvais choix, elle est due très largement à des comportements que l’on peut considérer comme déviant et qui viennent très largement des banques elles-mêmes, des plus hauts, principalement des banquiers « les banques ne commettent pas d’infraction, les banquiers oui », et pourtant ce sont bien les banques qui payent pour ces infractions, par des amendes par exemple (attention, BNP Paribas c’est une amende différente pour transgression d’un embargo).

Le pb c’est que l’intérêt du banquier et l’intérêt de son client ne sont pas forcément compatibles ni même réconciliables. C’est le contraire du prémice général de l’économie de marché dans lequel les intérêts des uns et des autres sont conciliables, que le producteur répond à un besoin du consommateur ce qui créer le marché. Partons d’une situation simple de crédit à la consommation. Un nombre élevé de dossier engorgeant les tribunaux vient du problème du surendettement. Le surendettement vient le plus souvent des crédits à la consommation, plus que des autres crédits. L’intérêt du banquier peut être l’expression de pousser à la consommation, au crédit, puisque ce dernier est rémunéré par les intérêts versés en contrepartie de ce type de crédits. Le législateur a dû intervenir pour imposer un délai de rétractation de 7 jours dans ce type de crédits à la consommation. On a longtemps sous entendue que le marché marchait tout seul, que moins il y avait de régulation, mieux c’était. Mais non, pas dans le domaine de l’économie financier et bancaire. Le législateur doit protéger le législateur contre lui-même. Autre mesure, on a mis en place des centralisations de prêts, c’est récent, avant on ne pouvait pas savoir si la personne avait déjà pleins de crédits ailleurs. Donc un contexte particulièrement explosif. Donc il y a une fragilité du consommateur.

Dans le domaine du crédit immobilier, on note une situation potentiellement plus grave encore. Il peut y avoir ici des phénomènes dont la portée va dépasser tel ou tel ménage endetté pour avoir une portée macroéconomique, c.à.d. qui s’étend à l’ensemble du système. C’est la crise américaine des subprimes. Les subprimes sont des crédits immobiliers. En matière de crédits immobiliers, les banques sont plus rigoureuses dans les conditions d’octroie, principalement car la somme engagée est plus importante. Dans la majorité des pays européens, on ne prête jamais de prêts immobiliers sans apport, la banque ne financera jamais 100% du bien. Autre particularité européenne, en France on ne prête jamais des sommes telles que les charges dépasseraient 30% de son revenu. Mais aux USA, il n’y a pas toutes ces sécurités, au contraire on fait des choses curieuses, comme les subprimes. Au début des années 2000, le marché immobilier américain est enclin à un phénomène d’emballement des prix immobiliers, c.à.d. que la valeur indice du prix des logements ne cesse d’augmenter. Du coup, l’accès au logement devient très difficile pour les nombreux ménages américains modestes. Du coup, l’américain moyen décide d’aller voir dans sa banque comment faire pour accéder à la propriété. Là où en France la personne n’aurait pas obtenue sont prêts, aux USA il l’obtient. On lui prête même la totalité de la somme du bien. Avec l’augmentation des prix du marchés croissant, on anticipe sur l’avenir en disant qu’au pire, dans 1 an le bien vaudra 30 000 de plus, donc on arrive à convaincre les gens qu’au pire, s’ils n’arrivent pas à rembourser la somme empruntée, ils pourront toujours revendre leur bien et ils auront en plus gagner 30 000 euros. Oui sauf que, l’année d’après, au lieu d’augmenter comme prévu, l’indice du marché de l’immobilier commence à décliner, d’abord très légèrement, mais ensuite, il va continuer à baisser. Donc au lieu de gagner 30 000 euros, le ménage américain moyen a perdu 20 000 euros sur le prix de la maison, hors ils étaient déjà en situation difficile avec le crédit. Le marché immobilier américain ne va pas seulement plafonner mais carrément plongé, puisque quand les américains moyens vont se rendre compte de la situation, ils vont tous commencer à vendre leur bien, donc plus d’offre que de demande, donc l‘indice dégringole. D’où le marché dépend de ce qu’on en pense. Et c’est un cercle vicieux puisque ceux qui ne pensaient pas vendre tout de suite, en voyant les prix baisser, vont vendre maintenant, plutôt que plus tard, ce qui va pousser les autre à vendre, etc … du coup, en Espagne par exemple, ce sont les banques qui sont les plus grandes propriétaires de logements. Le problème c’est que l’aspect bancaire sera très important puisque derrière ces ménages en difficultés, il y aura aussi des banques qui seront en difficultés, et cette crise concernera une bonne partie du système bancaire.

Première remarque : il y a une source de pb dans ce déclenchement de la crise qui est commune aux différents dysfonctionnements de l’économie de marché : l’asymétrie d’information. On a d’abord une asymétrie d’information entre le banquier et son client. Par là on entend que c’est une situation dans laquelle les deux protagonistes ne peuvent pas être considérés comme ayant le même niveau de connaissance du marché. Le banquier avait deux attitudes possibles, soit il tient compte de ses connaissances professionnelles et éclaire son client vers la meilleure décision pour lui, soit il joue les cupides et fait ce qui est le mieux pour son propre intérêt. La réglementation va intervenir pour tenter de limiter ces asymétries. Le pb c’est que cette réglementation n’a pas toujours été accepté puisqu’il y a longtemps eu, en économie, un préjugé favorable au libre marché consistant à dire que le marché se régulait tout seul et que c’était en intervenant dans le marché qu’on provoquait des

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