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La Relation entre Chômage et l’inflation

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Par   •  30 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 758 Mots (12 Pages)  •  1 354 Vues

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La Relation entre Chômage et l’inflation

Recherche de Macroéconomie

Anonymus

27/12/2012

Le chômage, l’inflation, et la courbe de philips

Chômage

Le chômage peut être défini comme l'état d’inactivité d’une personne souhaitant travailler. Cette définition du chômage connaît de nombreuses variantes et son concept donne toujours lieu à des controverses théoriques et statistiques.

Le chômage est souvent considéré comme résiduel et volontaire jusqu’au début du XXe siècle.

• Lors de la Grande Dépression des années 1930, le chômage devient par son ampleur un des problèmes sociaux et économiques les plus centraux des pays développés. La détermination du niveau de l’emploi devient également avec cette crise économique une des questions les plus fondamentales de la réflexion économique : des économistes comme Keynes affirment que l'équilibre de plein emploi n'est pas spontanément garanti mais que l'État a les moyens de rétablir le plein emploi.

• La réflexion sur la dynamique économique montre par ailleurs que le progrès économique et social résulte d'un «mouvement de destruction créatrice» (l'expression est de l'économiste autrichien Joseph Schumpeter), ce qui accrédite la question de la nécessité et d'un savoir-faire en matière de réallocation des ressources (et donc en particulier celle du travail et de l'emploi).

• Depuis la fin des Trente Glorieuses, les pays d’Europe occidentale ont pu voir réapparaitre de façon plus régulière ou plus durable des niveaux de sous-emploi très élevés, associés à des phénomènes de nouvelle pauvreté, de précarité et d’exclusion. En tant que transformateur de la structure sociale de la société, bouleversant la vie des plus touchés, tout en suscitant l’inquiétude de nombreux actifs le chômage est revenu au premier plan du débat politique.

• Ailleurs, dans les pays proches du plein emploi l'insuffisance quantitative ou qualitative de la main-d'œuvre constitue -par contraste et de manière symétrique- l'élément majeur du débat économique et politique.

Si la question de l'emploi et du chômage est revenue au centre de bon nombre de préoccupations de nos contemporains, force est de constater qu'elle demeure un sujet de controverse entre les écoles de pensée économique, et entre les modèles économiques et sociaux des différentes nations. En l'absence de réel consensus sur le diagnostic ou les politiques aptes à lutter contre lui, le thème du chômage est clairement devenu un sujet de confrontation politique dans la plupart des démocraties, à l'occasion des périodes électorales.

Le chômage « classique »

Dans le modèle néoclassique d’une économie concurrentielle, le chômage est décrit comme « volontaire » ou frictionnel. On dit qu’il est volontaire lorsqu’un individu refuse un emploi qu’il juge insuffisamment payé alors que le surplus de production qu’il apporte à l’entreprise ne peut permettre de lui accorder une rémunération supérieure. Dans l’optique néoclassique, le chômeur fait alors un arbitrage entre les avantages du travail (le salaire, la sociabilité) et les désavantages (le coût des transports, les frais de garde des enfants, le renoncement au loisir, la perte d'éventuels revenus d'inactivité) et décide alors volontairement de rester sans emploi.

Le jeu de la concurrence est censé faire varier les salaires à la hausse ou à la baisse de sorte que tout individu offrant du travail (demandant un emploi) doit finir par trouver une entreprise pour l’embaucher à une juste rémunération, c’est-à-dire selon la richesse qu’il produit.

Face à la Grande dépression, les néoclassiques ont renforcé leurs positions en posant le chômage de masse constaté comme la preuve de leurs théories. Des économistes comme Arthur Cecil Pigou ou Jacques Rueff ont tenté de montrer que le chômage découlait essentiellement des entraves à la concurrence imposées par certaines institutions monopoleuses comme les syndicats, et parfois l’État.

Pour comprendre l’analyse néoclassique du chômage, plaçons-nous dans une première situation où le volume de l’emploi est L1 et le salaire réel wr1. Pour une raison exogène, une innovation technologique par exemple, la demande de travail des entreprises diminue (cf. courbe « Demande de travail »), tandis que l’offre de travail reste constante.

Cette évolution induit un nouveau point d’équilibre entre l’offre et la demande, et donc nécessairement un nouveau salaire, noté wr2. Le passage du salaire wr1 au salaire wr2 provoque une hausse du chômage « volontaire » car certains demandeurs d’emplois, prêt à travailler pour la rémunération wr1, préfèrent rester oisifs si le salaire est wr2. Le volume de l’emploi est L2. Il correspond au taux de chômage naturel de l’économie.

Toutefois, il est possible que, pour des raisons diverses (réglementations, salaire minimum, pression des syndicats), le salaire ne soit pas flexible à la baisse et demeure, malgré la baisse de la demande de travail, au niveau wr1. Le volume de l’emploi est alors défini par le nombre de travailleurs que les entreprises veulent embaucher à ce salaire, c’est-à-dire L3. Dans cette situation, le taux de chômage est supérieur au taux naturel, du fait du manque de flexibilité.

Ainsi les syndicats ou les réglementations étatiques qui - en empêchant les prix et les salaires de jouer leur rôle de variable d’ajustement - participent à l’augmentation massive du chômage :

« Assurément, en immobilisant les salaires, on peut maintenir aux ouvriers qui travaillent une rémunération quelque peu supérieure à celle qu’ils recevraient en régime de libre concurrence ; mais on en condamne d’autres au chômage et on expose ceux-ci à des maux que l’assurance chômage n’atténue que bien faiblement. »

L’arbitrage entre inflation et chômage

En 1958, Alban William Phillips publie une étude empirique sur la Grande-Bretagne qui l’amène a établir une relation décroissante entre le chômage et la variation des salaires38.

Remplaçant les salaires nominaux par l’inflation, Paul Samuelson et Robert Solow dessinent une nouvelle courbe, celle communément

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